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Inflation vestimentaire

Publié le 25 décembre 2013 par Christophefaurie
Pensée pour Noël ? Je suis frappé par le peu de durabilité des vêtements. Ce que j’ai acheté dans des enseignes bas de gamme a une durée de vie inférieure à la saison. Au-delà, ça se découd ou ça change de couleur, surtout ça se déforme. En payant beaucoup plus cher, on obtient des choses un peu mieux, mais pas tant que cela. C’est fragile. Or, il se trouve qu’ayant rapidement atteint mes configurations actuelles, j’ai conservé certains vêtements de ma jeunesse. Eux n’ont quasiment pas bougé en 40 ans, ou presque. Que s’est-il passé ?
Peut-être que derrière le mal il y a un bien ? Baisse globale des prix ? J’en doute. Ou sorte de justice mondiale ? Il était anormal que nous soyons aussi bien habillés ? Les pauvres de pays riches ont donné aux riches des pays pauvres ?...
En tout cas, je suppose que derrière ce phénomène, il y a la création des « enseignes ». Au lieu de commercialiser leur production au moyen de distributeurs, les fabricants ont établi leurs propres enseignes, et leurs boutiques. Ce qui a dû leur coûter cher. Pour le reste ils ont joué au mieux sur la supply chain. Changements de fournisseurs fréquents, à la recherche des peuples les moins payés (le Bengladesh commence à être hors de prix). Transport. Et grosses distributions de dividendes (c'est le seul objet du dispositif). Et aussi nécessité de disposer d’une gamme de vêtements étendue afin d'occuper un magasin. Peut-être aussi designers coûteux. Et publicité tonitruante (la mode fait oublier la médiocrité du vêtement). Tout cela doit représenter des coûts monstrueux. Ils expliquent probablement pourquoi l’exploitation du prolo du Bengladesh ne suffit pas à produire un vêtement correct.  

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