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[Critique] LA COURSE AU JOUET

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] LA COURSE AU JOUET

Titre original : Jingle All The Way

Note:

★
★
★
½
☆

Origine : États-Unis
Réalisateur : Brian Levant
Distribution : Arnold Schwarzenegger, Phil Hartman, Sinbad, Rita Wilson, Robert Conrad, Jake Lloyd, James Belushi, Martin Mull…
Genre : Comédie
Date de sortie : 11 décembre 1996

Le Pitch :
Pour Noël, Jamie, comme tous les enfants, veut une figurine de Turbo Man ! Malheureusement, son père, un homme d’affaire surbooké, a oublié de la lui acheter. Quand il s’en rend compte, à la veille du jour J, c’est trop tard. Turbo Man est en rupture totale de stock. Impossible néanmoins pour le papa de renoncer ! Quel qu’en soit le prix, il mettra la main sur Turbo Man…

La Critique :
À sa sortie, La Course au jouet s’est reçu une grosse volée de bois vert. Des critiques négatives qui n’ont cependant pas eu de prise sur ceux qui, encore aujourd’hui, ont hissé le film au statut de classique de Noël. Alors certes, on ne parle pas d’un long-métrage super fin, ni d’une comédie hilarante en permanence, mais bien d’un film familial, fédérateur, simple et ô combien attachant.

Sorti la même année que L’Effaceur, La Course au jouet s’inscrit dans la carrière comique de Schwarzenegger. Une carrière qui a vu défiler des films comme Jumeaux, Junior ou Un Flic à la maternelle et qui permit à Arnold de diluer l’extraordinaire flot de testostérone produit par ses blockbusters pyrotechniques. La Course au jouet est d’ailleurs la dernière comédie tournée par l’acteur (du moins, celle où il tient le rôle principal).

Noël est donc au centre de l’intrigue de La Course au jouet. Un père doit trouver un jouet pour son fils à la veille Noël. On est pas chez David Lynch c’est clair, mais ce n’est pas ce que l’on demande au film. Ce qu’on lui demande, c’est de nous plonger dans l’ambiance des fêtes et finalement de s’inscrire dans la même tradition que les Maman, j’ai raté l’avion et compagnie. Ce qu’on lui demande c’est de pouvoir être regardé par toute la famille, pendant les fêtes et de distiller une bonne humeur contagieuse, dépourvue de cynisme. Là est d’ailleurs la principale qualité de La Course au jouet.

Quand il donne dans la comédie, Arnold Schwarzenegger y va à fond ! Dans La Course au jouet comme dans Jumeaux ou Junior, Arnold brille par un second degré dépourvu de cynisme. Conscient de la légèreté de l’entreprise qu’il porte sur ses larges épaules, l’acteur fait le job avec joie et se prête sans sourciller à toutes les fantaisies imposées à son personnage. Comme par exemple quand, lors de l’acte final de la grande parade de Noël, il endosse le costume de Turbo Man pour voler au secours de son fiston. C’est un peu n’importe quoi, mais l’esprit est bien là.
Personne ne se prend au sérieux dans La Course au jouet. Ni Schwarzenegger, ni Robert Conrad, ni Rita Wilson. Personne. Du coup, tout passe comme une lettre à la poste. Idem pour les savoureuses punchlines !

Tout passe, y-compris l’émotion inhérente à tout bon conte de Noël qui se respecte. La morale du film, qui nous parle de famille et de l’importance d’y accorder du temps, tout en glissant une petite tirade sur l’importance de croire en ses rêves, est efficace même si beaucoup ont eu vite fait de la juger trop mièvre. Peu importe finalement car les amateurs s’y reconnaîtront. Les amateurs de comédies de Noël et ceux d’Arnold, qui se donne sans retenue.
Parcouru de petits moments d’anthologie, comme quand le Chêne Autrichien se fritte avec une escouade de Pères-Noël (menés par ce vieux roublard de Jim Belushi, qui combattait le crime aux côtés de Schwarzie dans Double Détente), où encore quand Arnold joue au quaterback dans les allées bondées d’un magasin de jouets.
Quiconque a déjà affronté la furie des courses de Noël, se reconnaît dans La Course au jouet. Pas besoin d’être américain. On touche presque à un phénomène universel. Un plat de fête comme celui-là se savoure sans modération. Comme un morceau de buche, ou un petit chocolat à la fin du repas.

@ Gilles Rolland

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