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SOCIO: La convenance, un facteur majeur de choix alimentaire – Organizational Behavior and Human Decision Processes

Publié le 25 décembre 2013 par Santelog @santelog

Ne pas vouloir offenser ou déplaire aux autres, est une raison surprenante mais possible d’écarts alimentaires et de gain de poids, révèle cette étude de l’Université Duke. Alors que les Fêtes sont là avec les repas de famille riches en calories, les analyses ne manquent pas pour les accros du maintien du poids. Mais ici, les auteurs décortiquent, sous un angle original, notre processus de choix alimentaire pour nos proches, et montrent qu’avant la santé, c’est la convenance qui fait le menu.

SOCIO: La convenance, un facteur majeur de choix alimentaire  – Organizational Behavior and Human Decision Processes
Peggy Liu, professeur de marketing a mené plusieurs expériences sur la façon dont les gens choisissent entre différentes options alimentaires, «  saines ou malsaines  » lorsque la décision est prise pour soi-même, pour une tierce personne à la même corpulence ou encore pour une tierce personne quand ils se redressent à la fois pour eux-mêmes et une autre personne en surpoids.

·   Dans une première expérience, les participants ont été invités à choisir une option de collation, soit de «  craquelins  » de blé soit des biscuits aux pépites de chocolat, pour eux-mêmes et une autre personne qu’ils venaient de rencontrer. Dans certains cas, l’autre était de corpulence normale, dans d’autres cas, l’autre était de forte corpulence. Les chercheurs constatent que 60% des participants choisissent la même collation pour eux-mêmes et la personne rencontrée lorsqu’elle est en surpoids alors que lorsque la personne rencontrée est de corpulence normale, la même collation n’est choisie que dans 30% des cas.

En conclusion, lorsque l’autre est en surpoids, les participants ne font pas un choix adapté à sa corpulence, mais choisissent de manière à éviter de l’offenser. Les gens font plutôt des choix «  santé  » pour eux-mêmes et des choix «  politiques  » pour les autres.

·   Dans une autre expérience, les participants déclarent offensant, soit de proposer à une personne en surpoids des aliments sains tout en choisissant pour soi-même un aliment gourmand mais malsain, soit de proposer un aliment gourmand mais malsain à une personne en surpoids et de rester sur un aliment sain pour soi-même. Cette expérience, montre, qu’en groupe, l’alimentation obéit plus à des règles de courtoisie qu’à des principes «  santé  ».

Convenir à l’ensemble des convives: La conclusion de l’étude est simple, le choix se fait de manière à éviter d’offenser ou de stigmatiser et de manière à faire plaisir si possible à l’ensemble des convives. Si dans la vraie vie, nous faisons fréquemment des choix alimentaires pourles autres, notre famille ou nos amis, l’objectif de ces choix reste avant tout de «  convenir  » et de faire plaisir à tous. Conclusion, nos choix vont plutôt s’orienter vers des aliments qui répondent aux besoins ou aux souhaits de chaque membre de la famille, au risque d’être malsains.

Source: Organizational Behavior and Human Decision Processes November 2013 DOI:10.1016/j.obhdp.2013.08.007 Matching choices to avoid offending stigmatized group members (Visuel© Robert Kneschke – Fotolia.com)

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