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Objets connectés : la révolution technologique prend des formes très variées !

Publié le 26 décembre 2013 par Fabricevezin @FabriceVezin

Mon précédent article traitait des formes adoptées par certains capteurs santé. Article forcément incomplet au regard de l’offre pléthorique qui inonde aujourd’hui le marché ou qui s’apprête à le faire. Car voit bien qu’à ce jour, il existe beaucoup de projets, de concepts, d’innovation qui sont encore de l’ordre de la promesse pour les mois ou les années à venir.

Cela étant, je trouvais intéressant de continuer ce panorama de la diversité des formes proposées par ces capteurs. Et le moins que l’on puisse dire, est que cela foisonne de tous côtés.

Jugez-en par vous-même :

Entre patch et tatouage connecté

Un patch électronique ultra-mince mis au point par des chercheurs japonais, pour recueillir des données liées à la température corporelle, la pression artérielle ou au rythme cardiaque. Le capteur continue de fonctionner même après avoir été froissé ou étiré. L’épaisseur du dispositif est de seulement deux micromètres et ne pèse que trois grammes par mètre carré, 30 fois moins que du papier classique. Même noyé dans une solution salée, comme à l’intérieur du corps humain, ou en contact avec la sueur, le dispositif peut fonctionner pendant plus de deux semaines. Il lui faut toutefois disposer d’une alimentation électrique miniature, laquelle reste à développer.

Une société américaine MC10, réfléchit également dans cette voie. Ses capteurs microscopiques se collent sur la peau pour recueillir des constantes liées à son état de santé : température, hydratation, pression sanguine ou activité cérébrale, transmises ensuite au smartphone de l’utilisateur. De la taille d’un timbre-poste, le patch se compose d’une puce électronique et un circuit imprimé flexible et incassable. La commercialisation est espérée à l’horizon 2015. (Plus d’information en cliquant ici)

Un pas est sans doute franchi avec les travaux de la chercheuse chinoise Nanshu Lu, qui a présenté lors du dernier forum NetExplo, un tatouage électronique permettant de capter la plupart des signaux vitaux, pouls, température, vibrations des cordes vocales, suivant l’endroit du corps où il est placé. Il a été baptisé "Electronic Tatoos".

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Le soutien-gorge se retrouve également sollicité

Moins high-tech, serait-on tenté de dire, le soutien-gorge connecté  développé par  Microsoft. Le Soutien-gorge nommé SmartBra est chargé de mesurer le stress des personnes portant ce sous-vêtement féminin. L’éditeur de logiciel américain classe cet objet dans le domaine de l’informatique affective, nouvelle discipline chargée de capter l’émotion humaine (à l’image de tee-shirt comme la solution OM Signal).

Ce sous-vêtement est équipé d’ un électrocardiographe qui récupère la fréquence des battements de cœur et de la respiration, un capteur qui calcule la conductivité de la peau et un gyroscope qui récupère les mouvements. Un concept encore en développement, notamment autour de questions liées à l’autonomie du système et autour de la mise en place du système d’alerte.

La finalité de ce soutien-gorge est de prévenir le risque de toute boulimie émotionnelle, en avertissant les femmes de la montée de stress vis-à-vis  d’un degré de stress auquel elles sont habituellement sujettes à une alimentation déraisonnable (information qu’elles auront renseignées préalablement).

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Pour chaque génération, des objets emblématiques deviennent connectés

Pour revenir sur une fonctionnalité de surveillance ou de suivi à distance, certains capteurs optent pour une visibilité accrue voire une présence indispensable à l’image du doudou pour les plus petits, ou d’une canne pour nos séniors…

Pour les petits, l’ourson connecté, Tedi, capable de transmettre diverses informations grâce à ses nombreux capteurs, vers un smartphone et son application mobile dédiée.

Il est ainsi équipé d’un microphone, d’un thermomètre et même d’un cardio fréquencemètre capable de connaître le pouls et d’un haut parleur pour émettre des sons afin de calmer bébé à distance si nécessaire.

Tedi mesure même la force des câlins partagés avec l’enfant et en déduit l’évolution motrice du bébé, qu’il restitue ensuite sous la forme de graphiques.

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Du côté des « papys et mamies », la canne est l’objet connecté qui déploie le plus d’inventivité. A l’image de la canne intelligente pour les seniors, présentée par Fujitsu au MWC 2013.

Encore au stade de prototype, cette canne est équipée d’un GPS permettant aux possesseurs de se guider dans leurs déplacements en ayant toutefois pris la précaution de précharger l’itinéraire dans la mémoire de la canne via un ordinateur. La canne permet également la géolocalisation à distance et une surveillance du rythme cardiaque.

Visuellement, elle présente une large poignée ergonomique qui intègre un écran qui affiche les informations sous forme de symboles et de chiffres composés de gros points de couleur très lisibles. Ainsi, durant le déplacement le piéton voit s’afficher de grosses flèches vertes ou rouges selon qu’il se dirige ou pas dans la bonne direction.

Et la cerise sur le gâteau ; des capteurs de température et d’humidité permettent d’évaluer un changement météo et de modifier l’itinéraire pour mettre la personne à l’abri si nécessaire…

Autre exemple de prototype  de canne intelligente, la « Blindspot », développée à l’université de Singapour. Une canne blanche 2.0, pour améliorer la vie des non-voyants, en permettant à son utilisateur de mieux repérer les obstacles, mais aussi ses amis utilisant Foursquare.

Dotée d’un téléphone portable intégré, un navigateur tactile et de capteurs numériques reliés à une oreillette, alertant des obstacles se trouvant au sol et à hauteur d’homme et capables de d’identifier à distance la présence d’une personne connectée au réseau « d’amis » du détenteur de la canne. L’interface se chargeant de le guider ensuite, jusqu’au dernier check in enregistré à proximité.

On le voit, toutes les tranches d’âges possèdent un panel plus ou moins étendu de types de capteurs. Et comme si cela ne suffisait pas, le marché des objets connectés lorgne déjà sur …nos compagnons à quatre pattes.

Et voici que Médor est aussi…connecté !

Voici donc le concept du capteur canin, tel le Whistle.

Présenté comme un capteur d’activité pour les chiens, il se présente sous la forme d’un petit boitier de 16g que l’on attache au collier. Il contient un accéléromètre qui permet de calculer précisément et quotidiennement les différentes activités de votre chien, en les envoyant à une application dédiée. Celle-ci permet l’analyse de l’activité et la comparer avec les résultats d’une base de données recensant les résultats de plusieurs centaines de chiens de races et de poids différents. Le tout pouvant être partagé sur les réseaux sociaux et avec son vétérinaire. Le capteur synchronise en wifi, se charge par port USB pour un montant d’environ 100$.

Cela pourrait prêter à sourire à première vue, mais le concept intéresse grandement les scientifiques à l’image de ce qui se passe autour de la course canine : la Grande Odyssée Savoie Mont Blanc 2014.

A savoir, un suivi cardiologique par télémédecine des chiens participant à la course, mené par l’Unité de Cardiologie d’Alfort (UCA) et l’Unité de Médecine de l’Elevage et du Sport (UMES) de l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort (ENVA), avec le soutien de la Fondation « Un Cœur » et de la société Galileo.

Suivi sur le chien réalisé via nouveau système « Alivecor », ( coque spécifique associée à un smartphone), permettant de réaliser un enregistrement de tracé électrocardiographique (ECG) qui est ensuite instantanément transmis par email, depuis le site de course à un cardiologue spécialiste de l’UCA, basé à l’ENVA. Ce dernier assurant une lecture et un retour immédiat à l’équipe de vétérinaires de terrain de la Grande Odyssée.

L’intérêt d’une telle campagne réside dans le dépistage d’éventuelles anomalies cardiaques et le développement de la recherche en cardiologie vétérinaire.

A la lecture de ces quelques exemples très variés dans leurs présentations, on prend conscience que la créativité est de mise dans ce nouveau marché que représente les objets connectés. Certes, certains sont encore au stade de prototype, mais si les projets présentés aboutissent, cela augure d’un futur (très proche) où notre santé ou du moins son suivi, aura fait un bond gigantesque en avant !

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?



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