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LA PEINE DE MORT, la guillotine

Publié le 28 décembre 2013 par Dubruel

Extraits de « L’ordre libertaire » de Michel Onfray (Flammarion)

Le guillotiné sera mis à mort par des fonctionnaires payés pour faire ce qu’on lui reproche d’avoir fait.

Le bourreau fait tomber d’une hauteur de deux mètres une lame de soixante kilos d’acier sur la nuque d’un homme tué parce qu’on ne doit pas tuer.

Justice ? Non. Vengeance.

La guillotine est la honte de l’humanité.

Rapports médicaux à l’appui, Camus montre que le décapité met du temps à mourir. Pendant que le sang coagule sur le plancher de l’échafaud, le corps se contracte, les muscles se tétanisent, l’intestin ondule, se noue, le cœur s’affole et bat de façon arythmique, la bouche se crispe dans une grimace épouvantable, la pupille dilatée des yeux fixes semble regarder le vivant et lui demander les raisons d’une telle barbarie.

Chaque partie du corps continue de vivre son temps (une heure ou deux)

Après une décapitation, le cerveau fonctionne encore et peut se manifester émotionnellement. Par exemple, le visage rosissant de Charlotte Corday après qu’un fanatique l’eut souffleté une fois décapitée.

Autre exemple : Conduit au cimetière, un corps de guillotiné bougeait encore au bord de sa tombe.

La guillotine est la honte de l’humanité.

Elle s’appuie sur des sentiments immoraux. Elle flatte la bestialité des humains. Elle joue du sadisme, du voyeurisme. Elle ajoute du mal au mal.


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