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Claude Reichman : terreur sur la sécu !

Publié le 30 décembre 2013 par Copeau @Contrepoints
Opinion

Claude Reichman : terreur sur la sécu !

Publié Par Claude Reichman, le 30 décembre 2013 dans Santé

La Sécu a peur, à juste titre selon Claude Reichman : son monopole a désormais bel et bien sauté.

Par Claude Reichman.

Quitter la Sécurité Sociale
Les Français ne le savent pas : la porte de la cage est ouverte. Cela fait exactement vingt deux ans et trois mois que nous nous acharnions contre elle. Elle a sauté définitivement le 3 octobre 2013, quand la Cour de justice de l’Union européenne a pris l’arrêt qui confirme la concurrence généralisée, en Europe, entre les organismes de sécurité sociale et les assurances privées.

En vérité, la Cour européenne n’a rien dit de nouveau. Elle s’est contentée d’infirmer les mensonges de la France à ce sujet. Quand je dis la France, il s’agit de tout ce qui est officiel (ou officieux) dans notre pays : l’Etat, la justice, les élus, les syndicats, les médias. Tous autant qu’ils sont ont nié pendant plus de deux décennies cette évidence : la France fait partie de l’Union européenne et doit en appliquer les règles.

Mais il ne s’agissait pas d’un conflit juridique. Le droit était dit depuis longtemps, par la Cour européenne précisément. Ce que la France officielle refusait avec horreur, c’était tout simplement la liberté du peuple. Et cette liberté commence avec le droit pour chacun de disposer du fruit de son travail. Qu’il y ait des impôts pour les dépenses communes d’un pays, tout le monde le comprend et l’admet. Mais que ce pays ait fait enfler ces dépenses communes jusqu’à 57 % de ce qu’il produit et en redistribue les deux tiers en transferts sociaux, voilà qui dépasse l’admissible.

Le système que la France officielle a imposé depuis 1945 à notre pays a fini par le ruiner et par condamner le peuple à une misère croissante : il y a chez nous huit millions de pauvres, quinze millions de personnes qui ne parviennent plus à joindre les deux bouts, cinq millions de chômeurs … et six millions de fonctionnaires qui vivent très bien du travail des derniers Français à en avoir. La France officielle est la France des fonctionnaires. C’est elle qui gouverne et asservit la population, et ce n’est pas un hasard si elle a porté à sa tête, en la personne de François Hollande, un homme qui n’a jamais vécu que dans le sérail, ne mettant un casque de chantier que pour visiter une entreprise devant les caméras de télévision.

Les Français sont désormais libres de s’assurer pour la maladie auprès de l’organisme de leur choix, ce qui va leur coûter beaucoup moins cher, et de constituer leur retraite en capitalisant leur épargne au lieu de la voir disparaître dans le puits dans fond du système de répartition.

Les armes que la Cour européenne a voulu donner aux Français pour se libérer de la tyrannie sociale sont terrifiantes pour le système. Les caisses de sécurité sociale ne peuvent plus contraindre quiconque à cotiser à leurs régimes, car elles s’exposent, en le faisant, au code de la consommation (issu pour l’essentiel d’une directive européenne de 2005, consacrée par la Cour et d’ores et déjà transposée dans le droit français par une loi de 2008), qui punit les « pratiques commerciales agressives » de peines de prison et d’amende, sans compter la fermeture définitive de l’organisme coupable.

Toute personne désireuse d’assurer librement sa protection sociale et recevant une « mise en demeure » ou une « contrainte » d’une caisse de sécurité sociale peut désormais porter plainte devant le procureur de la République. Il ne faudra pas longtemps pour que ceux qui, couverts par la France officielle, ont saigné les Français aux quatre veines depuis des décennies, disparaissent dans les poubelles de l’histoire.

« Les hommes font l’histoire, mais ils ne savent pas l’histoire qu’ils font », disait Raymond Aron. Il est heureux pour la France qu’il se soit trouvé en son sein quelques hommes lucides et déterminés qui, en se battant farouchement pendant de très longues années pour la liberté de tous, savaient exactement l’histoire qu’ils faisaient.

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