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Rétrospective 2013: 52 semaines avec Hollande

Publié le 31 décembre 2013 par Juan

La première rétrospective annuelle de la France d'après Sarkozy était déjà ambivalente: l'antisarkozysme a eu le triomphe trop bref. dès l'été 2012, François Hollande était impopulaire. L'année 2013 a confirmé la tendance. Du Hollande-bashing au ras-le-bol fiscal, la vie politique française a sombré dans une excitation médiocre qui en décourage plus d'un.

Rétrospective 2013: 52 semaines avec Hollande Voici le résumé de cette dernière année, 12 mois au rythme des chroniques hebdomadaires du blog Sarkofrance, fermé le 17 juin 2012, réouvert le 6 juillet 2013, alors que le retour de Nicolas Sarkozy sur la scène politique était désormais une certitude. Sarkofrance a déjà une saison 2 puisque Sarkozy veut la sienne et que ce pays conserve son agitation immobile d'antan.


Le nouvel Ayrault est-il arrivé ? [296ème semaine politique]
Hollande a fait ses voeux. Un seul axe, la lutte contre le chômage. Une formule: "le déclin n'est pas notre destin". Valls compte les voitures brûlées. Ayrault annonce 15  réformes pour le semestre: formation des enseignants, mariage gay, non-cumul des mandats, indépendance du parquet, lutte contre la récidive, décentralisation, Grand Paris, construction et la régulation des loyers. La presse s'inquiète de l'exil fiscal des "damnés de la Thune".
Hollande part en guerre, le MEDEF aussi [297ème semaine politique]
Vendredi soir, le président français confirme une intervention militaire française au Mali, ancienne colonie démembrée voici quelques mois après une offensive islamiste et des séparatistes touaregs. C'est une petite guerre qui commence, alors qu'une petite France se déchire sur le mariage pour tous. France inter est en grève, transformée en radio musicale.
Hollande: le leadership batave [298ème semaine politique]
Première semaine de guerre, des soldats français sont au sol au Mali. L'offensive islamiste vers le Sud a été stoppée. A Paris, Hollande change de stature pour le microcosme médiatico-politique. Nous pouvions disséquer et critiquer l'accord intervenu entre le MEDEF et trois syndicats dont la CFDT. Le compte n'y est pas. Hollande répète cette curieuse formule de Laurence Parisot, que nous ne faisons pas nôtre: « Il faut conjurer la peur du licenciement des travailleurs et la peur de l'embauche des employeurs. » Le nouveau chef de guerre a tranché dans le vif. Pas de référendum pour le mariage pour tous. Le même chef de guerre balance qu'il faudra une nouvelle réforme des retraites. Celle de Sarko n'a rien résolu.
En fin de semaine, une gigantesque prise d'otages massive dans un site gazier algérien stupéfait jusqu'au Japon, au Royaume Uni et en Norvège.Quelques centaines d'otages. L'opération dure, les morts s'accumulent.
Hollande a besoin de journalistes utiles [299ème semaine politique]
Un journaliste est persuadé qu'Hollande a décidé d'abandonner sa taxe à 75%, celle-là même retoquée par le Conseil Constitutionnel. L'Elysée dément mais qu'importe. Le JDD évoque ainsi des doutes sur les intentions de Hollande de fermer Fessenheim. Il n'y aucune décision, mais qu'importe. La presse invite encore et encore l'excentrique neo-réac Frigide Barjot contre le Mariage pour tous. Florence Cassez est libérée, l'overdose médiatique est totale.
Des ouvriers en colère de PSA et de Renault se retrouvent devant les caméras. Cette solidarité ouvrière fait plaisir. Les deux constructeurs automobiles ont annoncé des suppressions de postes. La Cour des Comptes de la soutenabilité du régime d'assurance chômage. La Fabrique de l'Opinion comprend qu'il s'agit d'une prétendue trop généreuse indemnisation des chômeurs.
Ce 24 janvier, Jean-Marc Ayrault annonce au Sénat le rétablissement de l'Allocation Equivalent Retraite, supprimée par la droite en 2011. Mais il supprime l'aide à la scolarité des enfants d'expatriés.
Justement, sur les politiques de l'emploi, la Cour critique, dénonce, fustige
300 semaines de chroniques politiques: rien ne change mais tout a changé. 
A l'issue d'une première agitation victorieuse de l'autre Sarkozy devenu monarque, nous étions épuisés, étourdis, effarés. Il fallut attendre 260 autres semaines pour enterrer la chose, et passer à une autre. Ou pas. Trois cent semaines après ce 6 mai 2007, rien ne change, mais tout a changé. François Hollande nous repose. Il ne lance aucun oukaze contre qui que ce soit. Il sourit plus qu'il ne dénonce. Cette semaine, il fait un saut au Mali encore en guerre. Mais l'hystérie française reste une réalité.
En France, des fonctionnaires manifestent. Hollande n'a rien fait de mal mais pas suffisamment de bien. Au pied de la Tour Eiffel, des dizaines de milliers de manifestants hurlent avec landau leur haine et leur peur du mariage homosexuel.
301ème semaine politique: de Paris à Bruxelles, la démocratie abimée. Le débat sur le mariage pour tous à l'échec du sommet européen de Bruxelles devient effroyable: , la démocratie fait triste mine.  Cent heures déjà, l'UMP lâche encore 5.300 amendements. On entend de tout, et surtout du pire, dans l'hémicycle. Plus loin, Manuel Valls s'inquiète des dérapages de la colère sociale. A Bruxelles, les chefs d'Etat de l'UE adoptent un budget pluriannuel 2014-2020 pour la première fois ... en baisse (de 3%). Pour Hollande, c'est pourtant la fin de l'illusion européenne, un revers évident et sévère.
302ème semaine politique: bidoche, brouzouf et bisbilles
La Commission européenne ré-autorise l'alimentation des poissons d'élevage avec de la farine animale. Mais le scandale est ailleurs. Ravage du libéralisme, les entreprises Findus et Picard tombent d'effroi quand des analyses révèlent que le boeuf de leurs lasagnes surgelées n'était en fait que du cheval. Leur fournisseur français fait faillite.
Une bien plus grande pédagogie aurait pu se manifester sur la réforme bancaire. Le débat débute, le texte est difficile. Les députés socialistes, notamment Karine Berger, et écologistes l'ont durci. L'opposition de gauche tout comme ATTAC, Finance Watch et quelques autres restent hostiles à un texte jugé insuffisant. On néglige même quelques avancées comme le plafonnement des frais bancaires ou l'interdiction du trading à haute fréquence à partir d'ordinateurs.
Un chômeur s'immole devant une agence nantaise de Pôle emploi.
303ème semaine politique: ces libéraux qui se croient tout permis.
Ils sont encore là. Ils n'ont rien appris. Ils aimeraient qu'on oublie. Ils donnent même des leçons. Des libéraux plus ou moins pur sang, partisans de la Grande Dérégulation et de la Main Invisible du marché, s'expriment encore. Cette semaine, ils s'appelaient Hervé Novelli, Grizzly Taylor, Pierre Chapaz ou Jean Arthuis. Le premier, Hervé Novelli, confie qu'il préfère être "travailleur même pauvre en Allemagne" qu' "assisté en France". Le second, patron du groupe Titan et repreneur de fabriques de pneus traite les salariés de l'usine Goodyear d'Amiens de fainéants. Le troisième, Web-entrepreneur exilé en Suisse, s'inquiète de la "déchéance" du pays. Le quatrième, sénateur "centriste" réclame la fin de la durée légale du travail.
Jeudi, 47 mesures pour la jeunesse sont mises en perspective par le premier ministre : 450 euros d'allocation d'insertion par mois, création d'un service public d'information professionnelle et éducatif, emplois d'avenir, création d'une garantie Jeunes pour la location de logement. 
304ème semaine politique: Hollande, une semaine en enfer
Chômage en hausse, guérilla au Mali, buzz méprisables, excitations médiatiques, inquiétudes budgétaires. Nouvelle dégringolade dans les sondages, vers les basfonds sarkozyens de la belle époque. La joyeuse épopée malienne est oubliée. Pire encore, Hollande rompt sa promesse de ramener le déficit budgétaire à 3% du PIB en 2017. Des journalistes jouent aux crédules ! Certains préféraient une nouvelle cure d'austérité. Jérôme Cahuzac, qui a survécu aux révélations de Mediapart, croit nécessaire 6 milliards d'euros d'économies ou relèvement d'impôts supplémentaires l'an prochain. On hurle à l'austérité !
Les consultations sur la réforme des retraites commencent. Pour l'UMP Xavier Bertrand, c'est 62 ans dès 2015. Pour Laurence Parisot (MEDEF), c'est 67 ans en 2040 
305ème semaine politique: Sarkozy vient nous motiver
François Hollande est bas dans les sondages, aussi bas que Chirac et Sarkozy à la même période de leur mandat. Au Mali, un quatrième soldat français est tué. L'UMP s'indigne d'une loi d'origine sénatoriale qui amnistie quelques délits commis pendant des actions sociales. Sarkozy confie sa rage de vaincu à Valeurs actuelles. Les ministres reçoivent leurs pré-cadrages budgétaires pour la loi de finances de l'automne.
306ème semaine politique: deux François et la "vraie" gauche
Deux François pour le prix d'un ? Mercredi, les 115 cardinaux réunis en conclave ont trouvé un remplaçant à l'ancien Benoit VXI. Ce sera François. Le nôtre, Hollande, est en Côte d'Or. Il a senti la France qui gronde ( "Où sont les promesses, monsieur Hollande ?" lui crie-t-on). Des associations de chômeurs sont déçues par Michel Sapin, qui n'accepte aucune mesure d'urgence. Combien d'immolations de chômeurs en fin de droits faudra-t-il se demandent certains. La neige bouscule les habitudes des milliers de Français. On se réjouit d'entendre des râleurs réclamer davantage de ... service public.
A Paris, MEDEF, CFTC, FO, et CFDT signent un accord sur les retraites complémentaires: relèvement des cotisations salariées et patronales (+1,1 milliard) et désindexation partielle des pensions de l'inflation (2 milliards). Les cadres - actifs ou retraités - sont les plus touchés. A Bruxelles, le Parlement approuve un budget quinquennal... récessif. Quelle période...
Un juge s'est décidé à interroger des représentants de la société Amesys dans une enquête sur des soupçons de complicité de torture. L'entreprise avait vendu de la technologie de surveillance au régime Kadhafi dans les années 2005-2007, avec le concours du ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy.
307ème semaine politique: Cahuzac laisse la place à Sarkozy
Nicolas Sarkozy semble politiquement mort jeudi 22 mars 2013. En ressortant du bureau du juge Gentil, après 8 heures d'audition tendue, muni d'une mise en examen pour abus de faiblesse à l'encontre de Liliane Bettencourt. Abus de faiblesse contre une vieille milliardaire... Henri Guaino s'étrangle. Plus grave, le paradis fiscal de Chypre est (provisoirement ?) démantelé par l'eurogroup. Ce dernier concède une prêt de sauvetage contre la fermeture d'une des banques du pays et la saisie des dépôts supérieurs à 100.000 euros. Plus grave encore, les agences de Pôle Emploi ont reçu en un mois une cinquantaine de menaces d'immolations.
308ème semaine politique: la drôle d'impopularité d'Hollande
Hollande fait une conférence de presse, il faut nourrir la fabrique éditocrate. Quelques annonces, le maintien de la TVA à 5,5% pour les logements sociaux; le déblocage anticipé de la participation; la protection des petites retraites; un choc de simplification, et le retour de la fameuse taxe à 75% sur les revenus supérieurs au million d'euros, retoquée par le Conseil constitutionnel,via un prélèvement à la source par les entreprises.
309ème semaine politique: est-ce la fin de la République à cause de Cahuzac ?
1er avril,  ce n'est pas un poisson d'avril. Jérôme Cahuzac Jérôme Cahuzac avoue ses méfaits sur son blog, quelques instants après être sorti du bureau des juges Renaud van Ruymbecke et Roger Le Loir. Oui, ce qu'avait dit le site d'information Mediapart était vrai. Il a bien fraudé le fisc français, depuis 20 ans, en cachant 600.000 euros sur un compte suisse non déclaré. La machine médiatique s'emballe. La droite UMPiste soudainement amnésique de la séquence chiraco-sarkozyenne passée se pose immédiatement en chantre de l'éthique politique. La "gauche impeccable" réclame un grand coup de balai, Marine Le Pen une dissolution de l'Assemblée. La France compte trop de Robespierre de salon.
310ème semaine politique: la classe politique française au pied au mur.
Après "la déflagration Cahuzac", voici "Mosco dans la tourmente". est accusé d'avoir couvert le mensonge pendant quatre longs mois. Edwy Plenel, le patron  de Mediapart, confie, sans preuves, que son "intuition" lui fait penser qu'il y a pire. Est-ce la fin de la République ? La République est saisie de vertiges et l'éditocratie affolée. La même presse qui taisaient la résilience sarkozyenne à moraliser son écurie d'Augias et ses 40 affaires, se montrent d'improbables procureurs de la dernière heure contre la fraude et l'évasion fiscales. Quand Hollande annonce une batterie de mesures - publication du patrimoine des ministres et des parlementaires; interdiction du cumul de mandat certaines activités privées, création d'un parquet financier, d'une Haute Autorité et d'un office central de lutte contre la fraude et la corruption - la même presse couine et râle. 
311ème semaine politique: allo ? C'est le grand soir ?
Nicolas Sarkozy créait des diversions. François Hollande les subit. Ainsi l'affaire Cahuzac. L'ancien ministre du Budget livre une indécente confession télévisée. Quelques excités fascisants se saisissent du vote en cours de la loi sur le mariage homosexuel pour "casser du pédé" (ou du journalistes) un peu partout en France. Ce printemps français agite une minorité d'extrémistes qui effraient jusqu'à l'UMP.
Ailleurs, diverses institutions (FMI, Haut Conseil des Finances) nous promettent la récession cette année. Nicolas Sarkozy est visé par une nouvelle instruction, sur le financement éventuel de sa campagne présidentielle de 2007 par la Libye.
312ème semaine politique: la fin du président normal.
Nous n'avions pas compris que la campagne ne s'était pas arrêté le 6 mai 2012"  Quelques jours avant sa première bougie à l'Elysée, François Hollande fait savoir qu'il change sa gouvernance. Déjà on pointe son manque de relais et d'incarnation. Mardi 23 avril, le mariage homosexuel et l'adoption par des parents homosexuels étaient adoptés à l'Assemblée nationale par une écrasante majorité - 331 contre 225 et 10 abstentions.
313ème semaine politique: Hollande bosse, Guéant morfle
L'actualité est dominée par d'innombrables débats sur le premier anniversaire de l'élection de François Hollande. Des sondages refont l'élection et donnent Hollande perdant dans tous les scénarios. Les chaînes d'information meublent leurs inter-flashes par du bavardage politique au kilomètre.
Le président clôt les Assises de l'Entrepreneuriat et promet quelques mesures pour les PME. Arnaud Montebourg choque en décourageant Yahoo de racheter 75% de Dailymotion à Orange. Plus surprenant, la police trouve 500.000 euros de ventes de tableaux surévalués et non déclarés, et des traces de paiement en espèces chez Claude Guéant, l'ancien ministre de l'intérieur de Sarkozy.  La Sarkozie est "terrorisée".
La manifestation des déçus de gauche, dimanche 5 mai, ne rassemble pas grand monde.
Plus sérieux, la Commission européenne officialise son accord pour reporter le retour sous la barre des 3% du PIB du déficit budgétaire de la France.
314ème semaine politique: Hollande, l'an II a démarré
François Hollande ne célèbre pas sa première bougie à l'Elysée. En guise de fête, il convoque le gouvernement à l'Elysée pour un "séminaire", pour accélérer le "rythme". Mais on multiplie les abécédaires, les billets-souvenirs, un e-book gouvernemental et gratuit, les articles-bilans pour commenter cette première année de quinquennat.
315ème semaine politique: Hollande contre les violents
La France est en récession, comme toute la zone euro, hors l'Allemagne. Hollande fustige l'austérité. Il propose de mobiliser immédiatement le budget européen voté pour l'insertion des jeunes; et réclame à nouveau des capacités budgétaires et d'emprunt européen. Les autorités allemandes restent "réservées". Dans une longue conférence de presse, Hollande répète le récit de sa première année - réformes bancaire, du travail, du crédit d'impôt; rééquilibrage fiscal, mariage pour tous.
La place du Trocadéro, puis les Champs Elysées deviennent des lieux de batailles, fumigènes et casses, le temps d'une célébration footballistique qui dérape. Cahuzac donne une interview au Figaro. On glose beaucoup et trop sur un éventuel remaniement.Et les opposants aux mariage-gay enragent que le Conseil Constitutionnel ait déclaré conforme le projet de loi sur le mariage pour tous.
316ème semaine politique: Hollande a-t-il besoin de Moscovici ?
Un ministre recule sur la régulation des gros salaires. Pierre Moscovici ne veut pas légiférer sur le plafonnement des rémunérations des patrons du secteur privé. C'est un recul de première classe. Des journalistes s'étranglent sur la simple évocation de Schröder dans un discours présidentiel. Des Européens s'accordent presque pour lutter contre l'évasion fiscale. Nicolas Sarkozy fanfaronne en Israël. Un vieil écrivain nostalgique de la France blanche, catholique et hétéro se tire une balle dans la tête dans l'enceinte de Notre-Dame. On ignore l'ignoble récupération qu'en fait Marine Le Pen. On se fiche de la manifestation du 26 mai des opposants au mariage pour tous. D'autres s'écharpent sur la possibilité ouverte d'enseigner quelques matières en anglais.

317ème semaine politique: Hollande, omni-président.
Il reste discret mais se montre beaucoup, bien davantage de semaine en semaine. L'anniversaire du CNR, un déplacement à Rodez, une conférence de presse avec Mme Merkel (où il s'inquiète du "manque de solidarité à l'égard des jeunes et des seniors" et d'un "défaut de compétitivité"), une autre intervention télévisée sur la situation internationale (où il se félicite du succès français au Mali). Hollande est finalement partout, et pour tous.
Il s'agit de fermer une séquence, celle du mariage pour tous. La loi est votée. Le premier mariage homosexuel du pays est célébré à Montpellier.
Deux nouveaux protagonistes de l'affaire Tapie sont placés en garde à vue puis mis en examen.
318ème semaine politique: comment Hollande peut résister aux confrontations
Début juin, Hollande tranche et Ayrault coupe court à la polémique sur les allocations familiales, qui ne seront donc pas conditionnées aux revenus: création de 275.000 places d'accueil d'enfants supplémentaires, majoration de 50% du Complément familial et de 25% de l'allocation de soutien scolaire pour 400.000 ménages les moins riches, création de nouvelles aides à la CAF; et ... un abaissement du quotient familial à 1.500 euros par enfant.
Un étudiant, Clément Méric, meurt après une rixe avec des skinheads d'extrême droite, dans le Nord de Paris. Manuel Valls fait interdire quelques groupuscules neo-nazis.
Nicolas Sarkozy s'inquiète de l'enquête sur l'affaire Tapie. Il parle chez Goldman Sachs,  100.000 dollars de cachet.
319ème semaine politique: après la mire, le black-out ?
Jusqu'où l'Europe d'en haut fera-t-elle la guerre à celle d'en bas ? Cinq chaînes de télévision et davantage de radios, publiques et grecques, sont éteintes. Economie budgétaire oblige. On accuse la Troïka, ce machin constituée de la Banque Centrale Européenne, du Fond Monétaire International et de la Commission européenne. Le FMI lâche Barroso. Il accuse l'Europe et sa Commission d'avoir réagi trop tard et trop brutalement contre les dérapages grecs. La ministre Nicole Bricq gagne une manche. Treize heures de palabres pour faire flancher ses collègues européens. La France menaçait de son veto si la Culture n'était pas exemptée des négociations OMC qui reprennent. C'est chose faite.
En France, des cheminots et quelques autres font une grève massive pour une réforme qui n'a pas eu lieu - le rapprochement de Réseaux Ferrés de France avec la SNCF.
320ème semaine politique: la chasse aux faussaires est ouverte.
Hollande parle dans Capital, dimanche soir. L'émission est ratée. Nicolas Sarkozy confie à l'hebdomadaire dirigé par un copain qu'il est persuadé qu'un "cabinet noir" oeuvre contre lui à l'Elysée. La publication, illégale mais édifiante, des témoignages des protagonistes de l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais nous apprend comment le système Sarkozy s'organisa pour sauver Tapie et lui octroyer quelques centaines de millions d'euros par le biais d'un arbitrage truqué aux détriments du Crédit Lyonnais. Claude Guéant a réussi à s'acheter comptant un appartement dans l'un des quartiers les plus riches de Paris, plus de 700.000 euros alors qu'il était secrétaire général de l'Elysée, en 2008. Mélenchon prend la défense du trader Jérôme Kerviel. Hollande ouvre une seconde conférence sociale mais on y oublie les chômeurs en fin de droit.
321ème semaine politique: la France est-elle menacée de dissolution ?
Hollande va échouer, diront les plus optimistes. Il a échoué, renchérissent les pessimistes. Le Hollande-Bashing est à peine moins vivace. Mais Hollande suit son chemin. Il engrange quelques bonnes nouvelles, parfois fragiles. Lors d'un sommet européen, il refuse l'oukaze de Barroso qui réclame un relèvement de l'âge légal de départ à la retraite et une stabilisation des cotisations vieillesse pour réformer les retraites. Il enterre le déploiement de quelques lignes TGV, trop coûteux.
Le chômage se stabilise, provisoirement, mais il reste massif: le gigantesque va-et-vient des inscrits et des sortants dissout le lien social. L'UMP, de Fillon à Copé, prône le repli anti-migratoire et l'ultra-libéralisme. Le Front national dissout la droite de l'intérieur. On apprend qu'Eric Woerth, alors ministre du Budget, avait allégé la facture fiscale de Bernard Tapie.
La gauche est tétanisée ou clivée. Certains réclament une relance, qui ne vaut pourtant qu'à l'échelle européenne. D'autres demandent davantage de dépenses publiques. Pourtant, la Cour des Comptes s'alarme du déficit public, 4% fin 2013.
322ème semaine politique: comment Sarkozy rate son retour
Sarkofrance, chronique primaire d'une époque primaire, est donc de retour. La saison 2 démarre plus tôt que prévu.
323ème semaine politique: Sarkofrance ou Berlusconisation ?
Nicolas Sarkozy revient, ou pas. En fait il n'est pas parti. Son débarquement médiatique, un lundi ensoleillé de juillet à Paris, à une réunion politique de l'UMP, fut aussi outrancier que l'habituelle actualité. L'ancien monarque se voit refuser le droit à remboursement pour 11 millions d'euros de ses frais de campagne 2012 par le Conseil Constitutionnel. Heureusement, l'UMP, elle-même surendettée, est venue à son secours. Elle frôle la faillite.
324ème semaine politique: Hollande est optimiste pour tous.
Hollande sacrifie à la tradition de l'entretien du 14 juillet, 35 minutes d'entretien télévisé. Il reste optimiste. Il promet que la "reprise est là". Et confirme que l'exploration du gaz de schiste sera proscrite tant qu'il sera président. La réforme bancaire est définitivement adoptée. Tout comme l'indépendance du parquet. 
Manuel Valls est à Saintes-Maries-de-la-Mer, en Camargue. Comme Sarkozy en 2006, le parallèle est inévitable. Il dresse un premier bilan du Hollandisme, "une synthèse nouvelle entre un réformisme assumé et une République intransigeante". Il reste le plus populaire des hommes politiques du moment, droite comprise.
Le déraillement d'un train à Brétigny-sur-Orge fait 6 morts, plusieurs blessés graves et des commentaires effroyables. La rumeur d'un pillage de cadavres déchaîne les passions.
325ème semaine politique: de la nullité politique française
A Trappes, les dégâts d'une nuit de caillassage sont nombreux mais surtout symboliques. Manuel Valls ne cesse trois jours durant de soutenir sans nuance ses policiers locaux malgré les témoignages de leur agressivité. Plus loin, l'enquête confirme qu'à Brétigny, des bagages de voyageurs du train qui a déraillé ont bel et bien été volés. Un député de l'UDI, le parti de Jean-Louis Borloo, s'énerve contre des Roms de sa ville de banlieue: "Comme quoi, Hitler n'en a peut-être pas tué assez". Le Sarkothon continue. La Cour des Comptes nous apprend que le site personnel de Carla Bruni a coûté aux contribuables quelques 410.000 euros.
326ème semaine politique: les vacances pour tous, sauf pour Hollande
François Hollande ne part en vacances. Le projet de loi de programmation militaire a été adopté, 32 milliards d'euros annuels pour sentir qu'on est une grande nation. Personne ne note cet amendement à l'article 13, sur la collecte des données numériques personnelles. Les ministres soufflent. Fillon publie ses premières propositions pour 2017, un concentré cauchemardesque de libéralisme assumé (suppression du CDI et de la durée légale du travail; extension de la retraite par capitalisation; augmentation de la TVA; réduction des effectifs de la fonction public).
327ème semaine politique: quand l'opposition contre Hollande s'embourbe...
Première semaine de vacances, Hollande poursuit son Tour de France imprévu quand ses ministres soufflent. Sarlat (le 2 août), Auch (le 3), la Vendée (le 7), Marly-le-Roi (le 7), il croise des gens souriants et des gens mécontents.  Nicolas Sarkozy s'envole pour le Cap Nègre mais laisse l'UMP fauchée. Cette dernière fustige la libération de 3 malfrats faute de places en prison. En fait, ces trois-là ont du leur salut à un mauvais décret de ... 2004. Boum ! Quelques crétins ouvrent un site anti-Rom anti-gitans.
328ème semaine politique: quand un pays craque...
Hollande se repose ... à 40 minutes de son bureau de président, dans une annexe du château de Versailles, 15 août oblige. Il fait chaud, la timide reprise économique est une belle nouvelle. Ayrault déboule à 5 heures du matin sur l'un des chantiers du tramway T6 Châtillon-Viroflay pour parler "pénibilité" du travail. Mais l'affaire s'appelle Valls. Le Monde publie un fichu courrier du ministre à François Hollande où il critique la future réforme pénale de Christiane Taubira. Le chef des flics s'indigne que le projet laisse au juge le soin d'individualiser le traitement des cas de récidive. A gauche, François Delapierre, numéro deux du Parti de Gauche, le qualifie d'"extrême-droite du socialisme".
329ème semaine politique: quand la droite a craqué
La compétition à droite dérape. Après les excès des anti-mariage gay, plus largement récupérés par l'UMP que le Front national (sic!), Jean-François Copé livre ses grandes idées du redressement: retraite à 65 ans, "baisse massive des impôts", réduction de 130 milliards d'euros des dépenses publiques, augmentation de 20 milliards d'euros de la TVA, suppression du RSA. Bref, les prémisses d'un programme ultra-libéral. Hollande ouvre la semaine avec un séminaire sur la France d'après, en 2025.  Le nouveau ministre de l'écologie, annonce à Marseille qu'une Contribution Climat/Energie sera proposée et votée l'an prochain. Quelques socialistes, même des ministres, s'inquiètent ainsi d'un ras-le-bol fiscal. Valls fait encore parler de lui, il fustige les travers du regroupement familial. Hollande siffle la fin de la récrée.
330ème semaine politique: où certains voudraient battre en retraite...
Le projet de réforme des retraites est mauvais. Il est présenté par le premier ministre, après une sixième séquence de consultations syndicales. On salue quelques avancées: la pénibilité professionnelle, sur 10 paramètres définis par les partenaires sociaux, permettra de "gagner" jusqu'à 24 mois de cotisations. Dans son clash à distance contre Valls, Taubira gagne l'arbitrage de Hollande pour sa loi sur la récidive. Sur la scène internationale, le Parlement britannique refuse d'intervenir en Syrie. Obama recule à son tour. Hollande est seul. Mélenchon applaudit.
331ème semaine politique: Syrie, Hollande est seul, comme tout le monde.
On a tout entendu contre une intervention militaire en Syrie. Mais c'est la rentrée des classes. Vincent Peillon croit être tranquille. Il y a déjà davantage d'adultes dans nos classes, un enseignement étalé sur 4 jours et demi pour près d'un quart des établissement; une refonte annoncée des programmes scolaires, une trajectoire qui se dessine. Nous digérions, à peine et très mal, une mauvaise réforme des retraites que d'aucuns voudraient faire passer pour l'énième résolution d'un déséquilibre démographique. Cynique, l'agence de notation Fitch estime cette retraite insuffisante. Le "matraquage fiscal" fait peur. D'après le Monde, les hausses d'impôts décidées depuis 2011 atteignent le joli cumul de 63 milliards d'euros supplémentaires; dont 57% à la charge des entreprises.
332ème semaine politique: comment Hollande joue avec nos nerfs
La France évite une guerre en Syrie qui, d'ailleurs, n'avait jamais été annoncée ni promise. Elle se concentre sur les 34 travaux industriels de Montebourg, s'effraye de ces avis d'imposition qui encombrent nos boites aux lettres, ou de l'ennemi de l'intérieur, le Front national. Contre la réforme des retraites, l'atonie de l'opposition était stupéfiante.
333ème semaine politique: Fillon, Hollande, Le Pen, comment ils ont tous changé.
François Fillon a changé,il préfère voter pour un FN conciliant qu'un PS sectaire. Emotion dans les rangs. Alain Juppé est excédé. Mais tous se réconcilient. Jeudi, Fillon est en Russie, pour un colloque et quelques génuflexions devant Poutine. La blonde Marine Le Pen n'a pas changé. Elle s'inquiète d'une éventuelle "guerre civile"... à cause des Roms. Dans le Nord, un maire UMP confie qu'il soutiendra quiconque de sa commune qui tuerait un Rom. A Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, accompagnée de Rachida Dati, choisit aussi d'éclairer le sujet d'une brillante formule: "les Roms harcèlent les Parisiens". Hollande à la télévision se qualifie de "Président des entreprises". Socialisme de l'offre...
334ème semaine politique: instincts meurtriers en Sarkofrance
Angela Merkel a largement gagné sa troisième élection législative. En France, on multiplie les fausses leçons: Merkel a gagné au centre. La gauche est majoritaire, mais éclatée. A New-York, Russes et Américains se mettent d'accord sur la Syrie sur une résolution sans sanction automatique si Bachar el Assad ne respecte pas ses engagements de désarmement chimique. Hollande va à Florange, chez ceux qu'il a déçus. C'est aussi la reprise, timide bien sûr. Mais tout de même. Au dernier trimestre, l'INSEE confirme une hausse de 0,5% du PIB. La consommation des ménages et la production industrielle se redressent, le pouvoir d'achat ne baisse plus.
Cécile Duflot s'énerve contre Manuel Valls qui dérape encore contre les Roms
335ème semaine politique: pourquoi il faut que Hollande reste dans sa bulle
55ème anniversaire de la Constitution, Hollande célèbre. Ailleurs, on s'énerve ou on s'agite sur l'introduction d'une demi-journée de classe supplémentaire dans un cinquième de nos établissements scolaires; la dispute entre deux ministres, relancée par un tweet du compagnon de l'une contre l'autre (?); la note de service pour brider la présence médiatique de nos ministres; les souffrances de quelques milliers de Rroms (pour qui des élus du FDG parisiens proposent l'installation dans le 16ème arrondissement de Paris par pure provocation...); les derniers bouquins de Rama Yade et Cécilia Attias qui flinguent encore un peu l'hypocrisie sarkozyste; la question de savoir si Marine Le Pen était à l'extrême droite (sic!); l'ouverture de Monoprix le soir ou des magasins de bricolage le dimanche - un sujet qui provoque une réunion au sommet et l'ouverture d'une enquête (sic!); l'introduction du mot Corse dans notre Constitution; ou ces frontaliers qui préféraient l'assurance privée à notre Sécu nationale.
336ème semaine politique: le Front National au centre du stress National
La victoire du FN sur fond d'abstention massive à Brignoles, un petit canton du Sud dans la France a suffit à précipiter ce que d'aucuns appellent la classe médiatico-politique dans l'abîme du trouble et du stress. A Paris, Copé converse "longuement" avec Nicolas Sarkozy ce lundi, pour le féliciter après son non-lieu - qui n'a rien à voir avec une reconnaissance d'innocence - dans l'affaire Bettencourt.
Christiane Taubira présente enfin son texte de loi contre la récidive: les fantasmes d'une Droite Furibarde sont mis à mal. Le projet de libère aucun délinquant; les conditions de sortie sont même durcis. Mais Taubira créé une nouvelle peine, la contrainte pénale, de 6 mois à 5 ans pour les seuls délits punissables de moins de 5 ans d'emprisonnement.
337ème semaine politique: l'affaire Léonarda, Le Pen en embuscade.
Une jeune Rom prénommée Leonarda est arrêtée dans le cadre d'une sortie scolaire, expulsée avec sa famille vers la Roumanie. On découvre que son père avait trafiqué leurs nationalités. Des lycéens manifestent pour son retour. L'extrême gauche réclame une régularisation massive et la fin des expulsions. Une autre gauche ne comprend pas ce geste individuel. La droite est horrifiée, Marine Le Pen silencieuse. Hollande commet la bourde, centrale et présidentielle, d'intervenir à la télévision pour approuver son retour, mais pour elle seule...  Les chaînes d'information improvisent un direct improbable et voyeur avec la famille Dibrani. Sur Twitter, on braille et on se déchaîne.
338ème semaine politique: et le Hollande-bashing repart
Le "Président-fusible",  "Pépère", aka François Hollande, est à nouveau au centre de toutes les critiques. Après le fiasco Leonarda, Copé réclame la suppression du droit du sol. A l'Assemblée, le vote d'un alignement des cotisations sociales sur les revenus des PEL et PEA déclenche une bronca... à gauche.  La contestation des nouveaux rythmes scolaires grossit dans les écoles.
 339ème semaine politique: comment Hollande peut-il encore gouverner ?
 La question se pose. Non pas qu'il y ait une quelconque alternative politique dans ce pays. Il est trop tôt pour le dire, faute d'élections nationales au moins. Mais le moindre pas, vrai ou faux, du président élu se transforme en catastrophe. L'alignement de cotisations sociales sur les PEL et PEA fait hurler jusqu'au Front de gauche, il est retiré. L'eco-tax provoque l'ire de transporteurs bretons. Elle est suspendue. Quatre otages français sont libérés, Marine Le Pen leur trouve un air islamiste à la télévision...
340ème semaine politique: Hollande contre les sécessionnistes
Deux journalistes français, de RFI sont kidnappés et assassinés dans le Nord-Mali, à Kida. Quelques "dérapés" de droite moquent la prise de risque. D'autres raillent l'échec de Hollande au Mali. Il n'y a plus de limite. En Bretagne, des Bonnets rouges manifestent, 30.000 à Quimper. ils fustigent l'Etat et l'Europe mais réclament aide et subventions. Un bon millier de plans sociaux frappe le pays. Le chômage met la cohésion sociale à rude épreuve. Des attaques racistes fusent contre la Garde des Sceaux.
Une chaîne de la TNT diffuse un documentaire sur les dernières semaines de la campagne ratée de Nicolas Sarkozy. Opération séduction, "campagne intime", Sarkozy prépare son retour.  A Paris, le couple Balkany fait l'objet d'une enquête pour blanchiment de fraude fiscale.
341ème semaine politique: après le Hollande-bashing, la France se lynche
La moindre manifestation obtient ses éclairages télévisés. Des préfets confient leur inquiétude sur le ras-le-bol social et politique. Mais le Hollande-bashing fédère mal. On frôle l'overdose inutile. La croissance de la zone euro au troisième trimestre déçoit. La France y fut même en récession (-0,1%). Malgré un fort soutien après une salve d'attaques racistes contre elle, Christiane Taubira a encore été visée, cette fois-ci par MINUTE, l'hebdomadaire des nostalgiques de Pétain et des outrances de la Nouvelle Droite version Jean-Yves Le Gallou. La gauche est divisée... sur les mauvais fronts: le Front de gauche hurle contre la hausse de la TVA. Economiquement, l'affaire est pourtant anecdotique: tous les experts nous promettent une inflation ridiculement basse l'an prochain. Politiquement, il y avait plus grave.
342ème semaine politique: comment Ayrault pourrait changer la donne
Coup de feu à Libération, puis dans les rues parisiennes, un "tireur fou" obsède les gazettes médiatiques, "orgasme du direct" . François Hollande enchaîne les déplacements diplomatiques (Israël, Italie). "La colonisation doit cesser" rappelle-t-il à la Knesset. La surprise est en France. Jean-Marc Ayrault promet une réforme fiscale que d'aucuns désespéraient de voir venir. Il prend de court les "pigeons", les "poussins", les "moutons", les "bonnets rouges" ou "verts", les propriétaire de clubs de foot, les transporteurs routiers. On recense quelques désarrois légitimes, des salariés licenciés aux entrepreneurs étranglés. Mais cette foire médiatique pousse les micros vers la râlerie du jour,  est un cercle vicieux, épuisant et parfois indécente.
343ème semaine politique: Hollande se sphinxarise
Hollande est silencieux. Cela trouble et exaspère. La presse buzze ailleurs. Elle est en manque. Tandis qu'Ayrault lance ses premières consultations sur la réforme fiscale avec le patronat et les syndicats, Hollande multiplie les entretiens direct, à l'Elysée, avec ses ministres. Mercredi, le MEDEF a eu très peur: Philippe Varin président de PSA, a failli ne pas renoncer à sa retraite chapeau de 21 millions d'euros découverts par la CGT dans les comptes de l'entreprise. Le Parti de Gauche tente de mobiliser contre la hausse de la TVA annoncée pour janvier. Manuel Valls agite le spectre de l'asile politique détourné à des fins migratoires.
344ème semaine politique: le retour de François Mitterrand.
Une opération de prostate qui fait buzzer avec deux ans de retard, et un sommet africain à l'Elysée, l'impopularité sondagière, et le tour est joué. Retour vers le futur, il nous manque le labrador, la roche de Solutré et le chapeau : Hollande est "enfin" Mitterrand réincarné.
Mandela est mort.
345ème semaine politique: la France a peur.
"La France a peur", nouvelle rengaine, assez bien étayée par l'actualité de la semaine: la réforme fiscale génère des commentaires craintifs ou énervés de gauche à droite. Un article de la loi de preogrammation militaire qui autorise la collecte de données numériques fait comparer la France à la Corée du Nord. On craint l'enlisement en Centrafrique. La France a peur de ses immigrés. L'UMP dégaine un programme en 41 propositions pour les élections municipales et européennes avec suppression du droit du sol et de l'accès aux aides au logement pour les étudiants étrangers. Il faut chasser, et vite, sur le terrain du Front national. Le lendemain, la même droite caricature la publication de relevés de conclusions sur l'intégration sur le site du gouvernement.
Nicolas Sarkozy confie à nouveau qu'il serait candidat en 2017. Personne, jamais, ne s'interroge sur son projet politique.
Frigide Barjo, égérie des anti-mariage gay, remporte le titre de 13ème personnalité la plus homophobe du monde.
346ème semaine politique: un divorce Hollande/Ayrault bien poussif
Le fait politique de la semaine serait ce divorce politique entre Hollande et son premier ministre Ayrault. Hollande serait furax. En cause, la réforme fiscale initiée le mois dernier, puis la publication de 5 rapports provisoires sur l'intégration rapidement caricaturés par l'extrême droite et quelques autres. Diverses lois sont définitivement votées: retraite, consommation, et budget 2014. Lequel prévoit un déficit à 3,6% du PIB, et maintient une hausse des TVA réduites décidées en 2012 pour 7 à 10 milliards d'euros.
347ème semaine politique: "inverser la courbe du chômage", qu'il disait.
Derniers jours de 2013, qui regrettera cette année ? La droite ne s'en est pas remis, la gauche est effondrée en chapelle, Hollande s'est ramassé. Où trouver le rebond ? La vraie nouvelle est ailleurs: c'est presque le grand jour, à quelques heures de la fin d'une année exécrable. Hollande avait promis "l'inversion-de-la-hausse-de-la-courbe-du-chômage".  Que fallait-il attendre de ces statistiques sinon pas grand chose ? Finalement, jeudi soir, le suspense fut clos. Sur l'ensemble des catégories A, B et C (qui regroupent les demandeurs en recherche "positive" d'emplois), le nombre d'inscrits avait très légèrement fléchi. Mais on ne retenait qu'une chose, le nombre de sans-emplois inscrits à Pôle Emploi qui avait augmenté de près de 18.000 personnes (catégorie A).
Boum.
Meilleurs voeux.


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