Calle Esperanza, à la Casa Cubana

A la Casa Cubana, à Montreuil (93), il y a un drapeau avec le portrait du Che, on sert des plats cubains et des boissons, comme le Cuba libre ou plusieurs sortes de mojitos. Et on vient écouter de la musique cubaine, celle qui fait danser. L’orchestre, ce soir-là, s’appelait Calle Esperanza. Des hommes sur scène, des instruments partout : trompette, guitare, percussions, clavier, basse, batterie, un micro pour chacun. Et la musique commence. Les tables où étaient installés les convives se vident et l’espace devant la scène se remplit soudainement. On danse à deux, les corps ondulent, les pieds se croisent, les mains se tiennent, la soirée sera chaude. Au morceau suivant, un danseur, chemise blanche, pantalon noir, invite tout le monde à le suivre. Combien sont-ils, devant les musiciens, à faire les pas et les gestes indiqués par ce maître de ballet ? Certains reviennent s’asseoir, un peu essoufflés, ou boire un coup et repartir. La soirée continuera ainsi, alternant les danses sensuelles aux mouvements collectifs. Mais c’est aussi sur scène que ça se joue : le pianiste court à la batterie, le trompettiste vient au clavier, puis le bassiste invitera quelqu’un à jouer de sa basse pour prendre le micro et chanter tandis que le chanteur ira dans le public montrer les pas. « On a joué avec le cœur », dira-t-il. C’est ça, et le cœur, ça fait transpirer, les visages brillent de la joie d’être là, à la Casa Cubana.