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Le Loup de Wall street de Martin Scorsese

Publié le 02 janvier 2014 par Leunamme

Le Loup de Wall Street - Bande Annonce


L’argent. Le pouvoir. Les femmes. La drogue. Les tentations étaient là, à portée de main, et les autorités n’avaient aucune prise. Aux yeux de Jordan et de sa meute, la modestie était devenue complètement inutile. Trop n’était jamais assez…
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Le Loup de Wall Street
Date de sortie : 25 décembre 2013 (2h59min)
Réalisé par : Martin Scorsese
Avec : Leonardo DiCaprio, Jonah Hill, Margot Robbie...
Genre : Biopic, Drame, Policier
Nationalité : Américain" itemprop="description" />

Jordan Belfort est un jeune homme ambitieux. Très ambitieux. Il n'envisage rien de moins que de devenir courtier à Wall street et d'y devenir millionnaire. De conquérir le monde en quelque sorte. Sauf que le jour où il obtient enfin son accréditation, c'est le krach de 1987 : la bourse s'effondre et Jordan Belfort perd son job. Qu'à cela ne tienne, s'il n'est pas rentré par la grande porte, Jordan reviendra par la petite. Ainsi, il va monter sa propre entreprise avec de l'aide de ses amis, tous des petites frappes sans envergures, mais Jordan va en faire de véritables requins de la finance, que rien n'arrête, surtout pas la loi. En quelques mois, la société de Jordan Belfort devient l'une des plus en vue sur la place de New York, elle s'apprête à faire son entrée à Wall street, Jordan est plusieurs fois millionnaire, mais le FBI commence aussi à s'y interresser.

Sex, drug et rock n'roll, mais puissance 10, jusqu'à l'écoeurement. Ce film est une longue orgie de trois, mais une orgie jubilatoire. Scorsese signe un de ses meilleurs films depuis "Casino" (je n'avais pas aimé "Shutter island" pourtant encensé). "Le Loup de Wall street" est une des charges les plus efficace et étonnante qu'il mait été donné de voir. Ici, l'appel du gain suppose de n'être jamais rassasié. L'argent appelle l'argent, toujours plus. Surtout, il fait croire à qui en possèdent que tous les excès leur sont permis, qu'ils peuvent tout acheter. Formidable scène que celle où Jordan Belfort essaie de corrompre les agents du FBI.

Scorsese ne fait pas un film engagé, il fait le portrait d'un homme et d'une partie d'une génération qui s'est crue libérée de toute contrainte, de toute morale. On se dit qu'il y va un peu fort, que ces hommes ne sont que le fruit de son imagination, pourtant, tout est tiré d'une histoire vraie, et au final Scorsese est en-dessous de la réalité.

Scorsese est génial une fois de plus. Il a un sens inné de la mise en scène et surtout du rythme : le film démarre sur les chapeaux de roue et il réussit à maintenir cela pendant trois heures. Pas de temps mort, on en ressort épuisé, repu, d'autant plus que "Le Loup de Wall street" est férocement drôle.

Mais tout génie qu'il est, Scorsese ne saurait faire un grand film sans de grands acteurs, est là, des plus petits rôles aux plus grands, ils sont tous au rendez-vous. Matthew McConaughey n'a certes qu'une petite apparition, mais elle devrait faire date. Jonah Hill se surpasse dans le rôle de l'ami fidèle, il prend une autre dimension qui devrait le sortir un peu de ses comèdies un brin potache habituelles. Mais surtout, surtout, il y a Leonardo Di Caprio. Déjà bluffant deans "Django unchained", là il est encore un cran au-dessus. C'est une performance stupéfiante qu'il réalise. Il est de tous les plans ou presque et réussit à démontrer qu'il est à l'heure actuelle un des meilleurs acteurs au monde.

Enfin, il y a la bande-son. Que du lourd, mais là encore Scorsese ose tout, ce qui est la marque des grands. Il n'y a que des grands standards du rock, mais utilisés à contre emploi, et ça fonctionne, comme le surprenant "Ca plane pour moi" de Plastic Bertrand, à un moment où justement, ça ne plane plus vraiment.

PS : ils ont aussi aimé : le club Spilbeurg, la parenthèse dorée.


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