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Blue jasmine, Woody Allen. * * * *

Publié le 18 octobre 2013 par Elledit8 @elledit8
Une comédie dramatique réussie.
 Avec Blue Jasmine, Woody Allen nous plonge dans une histoire toute contemporaine. Cate Blanchett qui incarne magistralement "Jasmine" dégringolera les étages d'un ascenseur social qui aura côtoyé les cimes dans les beaux quartiers de New-York. Escroquerie à la Madoff, dépression, trahison, déclassement, sont les ingrédients majeurs de Blue Jasmine où l'héroïne met tout en œuvre pour retrouver le rang qu'elle pense mériter. Woody Allen dépeint un mal qui s'est répandu dans les hautes sphères depuis la crise. Cette dernière a touché de plein fouet certains foyers et la chute qui s'ensuit nous est incarnée ici par Alec Baldwin et Cate Blanchett. Notables de New-York, ils donnent des réceptions où il convient d'être vu, se montrent généreux envers les œuvres caritatives et vont passer leurs week-ends dans les Hamptons, entourés de familles à leur image. Cette bulle se révélera éphémère lorsque Jasmine découvrira les infidélités de son époux et que ce dernier voudra la quitter pour une jeune fille au pair. Complètement névrosée, cet affront sera celui de trop et marquera le début de la fin. Son escroc de mari sera arrêté par le FBI et se suicidera en prison.  Ruinée, elle sera contrainte de travailler et quittera New-York pour ne plus servir les personnes huppées qu'elle invitait hier à sa table. Elle se réfugiera chez sa sœur à San Francisco pour un nouveau départ. Constat d'échec amer: cette sœur dont elle dénigre la vie, les choix, sera son unique bouée de sauvetage. Sur la côte ouest, elle s'imagine devenir décoratrice d'intérieur grâce à des cours en ligne. Elle occupera donc un poste de standardiste pour payer ses études, étudiera au préalable l'informatique et croisera la route d'un notable veuf qui pourrait lui offrir une nouvelle chance, qui la fera rêver de nouveau. Il sera séduit par son élégance et sur le point de l'épouser, il découvrira des informations qui feront basculer leur destin. Cate Blanchett réalise ici une performance remarquable. Pas épargnée par la caméra, on la découvre en sueur, sans artifice, les yeux embués, au plus près du rôle qu'elle incarne. L'espace du film, le spectateur ne peut imaginer cette femme à l'allure altière autrement que sous anxiolytiques, au bord de la folie, enchaînant les Vodka-Martini pour encaisser les chocs d'une rude réalité.  (Sorti en salle le 25 septembre 2013).  Blue jasmine, Woody Allen. * * * * 

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