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Critique Ciné : Percy Jackson 2, la mer des monstres

Publié le 05 janvier 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Percy Jackson 2 : La mer des monstres // De Thor Freudenthal. Avec Logan Lerman et Brandon T. Jackson.


Percy Jackson, deuxième du nom a tout de même jouit de près de 1.4 millions d’entrées en France. Un très joli score. Trois ans après un premier volet assez alambiqué et surtout pas assez médiocre dans son ensemble, 20th Century FOX récidive et commet donc un second volet en somme tout aussi médiocre que le premier. Je ne connais pas les livres dont cette saga est adapté mais je pense quand même que les personnages sont beaucoup plus efficaces. Cela ne peut pas être aussi plat tout de même. Disons que l’on a du mal à s’attacher aux personnages, tous plus ou moins sans saveur. Le film ne cherchant jamais à nous convaincre que les personnages ont quelque chose d’intéressant à nous vendre, on se retrouve donc face à un spectacle gavé aux effets spéciaux pas très beaux et aux rebondissements particulièrement prévisibles. L’ensemble a tout de même le mérite de faire légèrement mieux que le premier volet, notamment au travers de l’apparition de l’excellent Nathan Fillion, l’un des rares moments où le film m’a réellement plu. On est bien loin d’un Harry Potter en tout cas.
Percy Jackson ne sent pas vraiment l’âme d’un héros. Même s’il a déjà sauvé le monde, ce demi-dieu se demande si ce n’était pas tout simplement un coup de bol extraordinaire. Lorsqu’il découvre que son demi-frère est un monstre, il commence même à penser qu’être le fils de Poséidon est peut-être une malédiction. Mais il ne va pas avoir le temps de méditer sur le sujet car la barrière de protection divine qui protège le Camp des Sang-Mêlé est attaqué par une horde de monstres mythologiques, menaçant de détruire le sanctuaire des demi-dieux. Pour sauver leur seul refuge, Percy et sa bande doivent se lancer à la recherche de la légendaire Toison d’Or.
Dans cette machine qui se veut grande, il ne se passe donc pas grand chose de bien passionnant. Ce qu’il y a de drôle malgré tout c’est l’adaptation à la sauce contemporaine de la mythologie grecque et de ses personnages importants. Je trouve dommage que le spectacle ne soit donc pas au rendez-vous. Sans pour autant passer pour un téléfilm de l’après-midi, Percy Jackson : la mer des monstres est vraiment à la peine. Surtout qu’il veut trop en faire en jouant sur plus ou moins tous les tableaux ce qui rend le film beaucoup trop pesant et pas suffisamment libre de ses mouvements. Il n’y a donc aucune place à l’improvisation. Il faut dire que le studio n’a pas choisi le plus grand des réalisateurs pour mettre tout cela en scène. Il fallait tout de même oser laisser une grosse production comme celle-ci entre les mains d’un réalisateur qui a mis en boîte un truc aussi chié que Palace pour Chiens. Sans parler du scénario, laissé à Marc Guggenheim (qui avait déjà accouché du très mauvais Green Lantern et accessoirement d’épisodes de Super Hero Family et Arrow).
Bref, Percy Jackson 2 est donc raté. Je retiens tout de même dans cette mixture que Logan Lerman est bien mieux en vieillissant. C’est déjà un bon point croyez moi. Durant le premier film ce n’était pas un acteur particulièrement bon. Il a pris de l’âge et donc de la bouteille. Il faut dire qu’il s’était déjà bien débrouillé dans Le Monde de Charlie (voire même très bien). Je suppose qu’un troisième volet verra le jour (je ne vois pas en tout cas pourquoi ce ne serait pas le cas) mais il va falloir donner l’occasion de passer la main à des gens beaucoup plus compétents car Percy Jackson n’est pas sensé être un téléfilm de l’après-midi mais un vrai film de cinéma. Surtout que niveau casting tout n’est pas à jeter. C’est vraiment dommage de gâcher de l’argent dans quelque chose d’aussi plat et lisse. Je ne dis pas que j’attendais un film capable d’envoyer du bois mais plutôt de me surprendre avec des bons personnages bien développés.
Note : 4/10. En bref, toujours aussi lisse et plat bien que ce second volet soit plus potable que le premier du nom.


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