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Jeu de main... (de Casse-Tête Chinois au Hunger Game)

Par Picotcamille @PicotCamille

2014, reprise des bonnes habitudes (une semaine après) et de mon humble avis sur deux films (vu en décembre).Parlons peu, commençons vite.

D'abord Casse-Tête Chinois de Cédric Klapisch avec la même bande que dans L'Auberge Espagnole et Les Poupées Russes. On retrouve donc Xavier (Romain Duris indissociable) quarentenaire et père de deux enfants qu'il a eu avec Wendy (la toujours magnifique Kelly Reilly). Dans cet épisode comme dans les deux précédents, Xavier entamme une mise à jour complète (ou presque) de sa vie, ici c'est suite au départ de Wendy à New York avec ses deux gamins.

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J'ai bien aimé Casse-Tête Chinois. Parce que déjà j'aime bien l'idée de retrouver des personnages, qui grandissent, évoluent, et que chaque épisode nous laisse assez de temps d'intervalle pour oublier puis avoir la joie des retrouvailles. J'ai aimé parce que j'aime l'esthétique Klapisch (je précise, l'esthétique pour la trilogie "Xavier": auberge, poupée, casse-tête, car je connais mal le reste de sa filmographie hormis Le Péril Jeune et Chacun Cherche Son Chat). Surtout que dans ce film, j'ai l'impression qu'il se rapproche du cinéma indépendant américain (je pense à Little Miss Sunshine et Juno surtout). Il y a les couleurs, les préoccupations des personnages mais aussi des plans ou une séquence animé qui évoque facilement le générique de Juno. Et puis il y a la "patte Klapisch", ce langage qui lui est propre, un rythme qui est bien à lui.

J'aime bien parce que je trouve qu'il a le mérite de faire un cinéma français à la fois intelligent et simple, drôle et sensible. Ce qui mine de rien n'est pas chose aisée. Qui plus est il y a un côté honnête et sympathique qui m'est assez agréable. Bon après il faut avouer qu'on a parfois l'impression que ça se regarde un peu, comme si Klapisch faisait du Klapisch. Après la "suite" est un exercice compliqué, où il faut être à la fois fidèle et surprenant. Et je trouve que le gaillard s'en sort plutôt bien.

Après comme beaucoup d'esthétique forte et de parti-prit assumé, si vous n'avez pas aimé les deux premiers épisodes et que vous n'aimez pas la Cédric Klapisch touch vous risquez probablement de ne pas apprécier.

Casse-tête chinois - Bande-annonce

Et puis un petit mot sur Hunger Game, L'Embrasement. J'avais aimé sans plus le premier opus, mettant les défauts que j'avais trouvé, sur la difficulté de l'adaptation d'un roman en film (l'action privilégiée, personnages peu fouillés, rapidité de certains passages, etc). Je n'ai pas lu les livres, mais je pense me rattraper, j'ai offert le premier tome à mon frère et dès qu'il a fini... Bref.

Par contre j'ai été enchanté par l'épisode 2. Devant l'écran j'avais de nouveau 12 ans. J'ai sursauté à chaque fois qu'il fallait sursauté, pleurnicher au bon moment etc. Je suis bon public en ce moment, c'est étrange...

crédit photo: Tim Palen

J'avais entendue la critique d'Eva Bettan (que j'adore) sur France Inter. D'habitude j'évite, pour être sur d'avoir vraiment un avis qui m'est propre sur le film. Mais là, je suis complètement d'accord avec Madame Bettan. Hunger Game, L'Embrasement, est un film pour adolescent, qui traite de tas de sujet propre à cet âge (l'amour, la révolte, la responsabilité). Certes parfois la ficelle est un peu grosse mais le tout est vraiment bien pensé. Pour faire un parallèle avec un autre film destiné aux ados, Percy Jackson (dont vous avez mon avis ), on a là un film qui est un vrai film. Un film pensé, construit avec des enjeux, des personnages qui doutent, des objectifs ect. Et pas une accumulation d'ingrédient; héros+meuf canon+copain rigolo+gros méchant vraiment très méchant puis rire-action-rire-action-émotion-action-peur-rire-gros moment d'action-etc. Je pense que c'est juste une question de respect. Si ça fonctionne dans Hunger Game, c'est parce qu'on respecte les personnages et les spectateurs. Par exemple le personnage d'Effie, il serait très facile d'en faire une gourdasse en couleurs flashies et perruques extravagantes. Et ce serait nul. Même pas drôle. Dans le film, le personnage est traité avec beaucoup plus de respect. Avec une vraie douleur mais une incapacité à s'en dégager. Et ça c'est chouette. Le respect c'est la base de tout, les enfants!

Qui plus est, vous avez le côté super-production américaine qui fonctionne bien. Je pense que c'est vraiment un film à voir, que vous soyez adolescent ou adulte (si vous aimez le genre évidemment). Je dirai même que ce film à l'énorme avantage de comprendre les enjeux d'une révolution. Alors on est pas en Syrie non plus, et la ficelle est parfois grosse. Mais on a quand même un bon schéma des engagements que représente la révolte, les dommages collatéraux que cela peut causer, de la solidarité que cela implique. Je serai prof d'éducation civique que croit que je le mettrai au programme.

Et puis Jennifer Lawrence est juste génial, pas seulement comme actrice mais comme personne. Faites que sa fraîcheur et son naturel de la quitte jamais.

HUNGER GAMES L'EMBRASEMENT

Pour finir, je vous souhaite à tous une Bonne Année 2014! Qu'elle vous soit douce, tout en accomplissement et en accord avec vous même! Pour ma part, elle commence bien, dès son premier jour j'ai eu un nouveau petit cousin! Espérons que pleins d'autres projet verrons le jour.

A bientôt.

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