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Le médicament connecté, le plus dur sera peut-être à l’avaler !

Publié le 07 janvier 2014 par Fabricevezin @FabriceVezin

Après avoir vu diverses formes prises par les capteurs, présents ou futurs, destinés au suivi de notre état de santé, intéressons nous au format sans doute le plus abouti pour répondre à la fois aux enjeux du suivi à distance et aux enjeux de l’observance médicamenteuse (sujet abordé dans mon précédent billet), à savoir : le médicament connecté.

Et dans ce domaine, l’exemple qui vient en tête est la solution mise en place par la société Proteus Digital Health. Solution qui prenant la forme d’un capteur ingérable d’1 millimètre carré, incrusté à un comprimé ou à une pilule, indique par SMS la prise ou l’oubli du traitement et en plus, fournit des informations sur les signes vitaux du patient : son rythme cardiaque, la qualité de son sommeil…

Quelques informations sur le principe de fonctionnement

Après avoir été ingérée, la pilule arrive dans l’estomac, sans pour autant entrer dans le processus de digestion, grâce à sa composition faite à partir d’un assemblage de cuivre et de magnésium. Les sucs gastriques vont générer l’électricité nécessaire au capteur pour la transmission des informations à un patch collé sur la poitrine du patient, qui assurera la communication entre la pilule ingérée et l’application smartphone associée à ce dispositif, permettant notamment de mesurer les effets du médicament pris.

objetsconnectes-Proteus_DigitalHealth

On se souvient de l’annonce faite en 2012, concernant l’accord de collaboration et de licence mondial exclusif visant à développer et commercialiser une nouvelle catégorie de médicaments, entre la société Proteus Digital Health et le groupe pharmaceutique Otsuka.

Autre exemple de capteur ingérable, avec la solution de la société britannique Equivital. Son Equivital EQ02 LifeMonitor de la forme d’une capsule violacée, contient un thermomètre miniature ainsi qu’un émetteur. Elle est utilisée par les pompiers australiens pour aider les autorités à comprendre comment le corps humain gère le stress dû à la chaleur et à un danger potentiellement mortel.

Pour en savoir plus, c’est ici.

Du capteur à la batterie

Et tout cela, ne semble qu’être le début d’une ère « nouvelle » où nous allons ingérer de plus en plus de capteurs de ce type, voir même…des batteries.

Tel le projet de batteries biodégradables* développées par des scientifiques de l’université Carnegie Mellon aux Etats-Unis.

Encore au stade de prototype, elles pourraient fournir de l’énergie à des médicaments intelligents, programmés à l’avance, devant délivrer une dose de leur composant à intervalle régulier, et cela après avoir passé l’estomac et atteint l’intestin.

Mais soyons rassurés, puisqu’il s’agit de batteries…comestibles, car conçues à partir de mélanine d’encre de seiche et d’oxyde de manganèse.

Et dire que nos grands-parents devaient ingurgiter une cuillerée d’huile de foie de morue…

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

*Source : Biodegradable Batteries to Power Smart Medical Devices – MIT Technology Review – 18 décembre 2013



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