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Les années EPO (1/3) : Monstres et compagnie

Publié le 08 janvier 2014 par Levestiaire @levestiaire_net

A l’occasion de l’opération linge sale de l’UCI, le Vestiaire republie son enquête explosive qui vous a fait tant fait trembler. Mais moins que Vandenbroucke ou Pantani en pleines convulsions 10 minutes avant de trépasser.

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Si le dopage a toujours existé dans le cyclisme, l’EPO a tout changé dans les années 90. Un vieux Danois chauve non partant lors de la 17ème étape puis 107ème l’année d’après pouvait devenir un vieux Danois chauve 5ème, 3ème puis 1er. Le recours à l’érythropoïétine se généralisa entre 1990 et 1991. La première méthode de détection connue, aussi hypocrite soit-elle, fut le contrôle du taux d’hématocrite. C’était apparemment simple, au dessus de 50% le contrôle est positif.

1. Indurain 2. Ugrumov 3. Pantani. On appelait ça L’E.P.Odium de rêve. Le Tour 94 fut sans aucun doute le sommet pour toute une génération de coureurs, et la consécration de l’homme d’une époque : Michele Ferrari qu’on ne présente plus qui officiait à l’EPOque à la Gewiss. Au delà de Miguel qui ne fut jamais pris à l’EPO ou de Pantani qui fut tout le temps pris à l’EPO, la vraie attraction de la cuvée EPO 94 fut un coureur de l’est sorti de nulle part qui y retourna tout aussi rapidement non sans fait flancher toute la banque Banesto de son niveau stupéfiant.

Des coureurs de l’Est, il y en eut un bon paquet et Piotr Ugrumov, plus que Rumsas en est certainement l’archétype. Lorsqu’il explose cette année là au plus haut niveau il n’a que 33 ans autant dire qu’il lui restait alors 20 bonnes années à vivre. Son taux d’hématocrite passait de 32% en hiver à 60% en été, déjà une performance en soi. Mais en 94 il décida de ne pas s’arrêter là, il remporta coup sur coup deux étapes de montagne dont un contre-la-montre à Avoriaz où il écrasa le roi Miguel à tel point qu’il aurait pu menacer la chaudière de Navarre. Il n’en fut rien car comme d’habitude le Tour était déjà fini.

Pourquoi la Gewiss, et son bon docteur Ferrari, n’avait-elle préparé le Letton laiteux que pour deux étapes. On ne le saura jamais. Ugrumov fit 2ème puis par miracle 7e du Tour 96 avant de disparaitre. Gewiss c’était aussi Berzin, Riis, Gotti, Argentin ou Furlan. Dont on va reparler dans les années à venir. Avant les Alpes, une autre équipe tout aussi piquante s’était révélée au grand jour : les Festina. Leurs plus vifs représentants, Luc Leblanc et Richard Virenque avaient survolé les Pyrénées. Notamment à Hautacam, montée qui grâce au panache de Riis puis Armstrong deviendra par la suite, un véritable controle antidopage positif en elle-même. A Hautacam donc, Leblanc battra Indurain avant quelques mois plus tard de devenir champion du monde toujours sur grand plateau. Le lendemain Virenque montra que lui aussi n’avait rien à envier à son compère boiteux en gagnant à Luz-Ardiden la plus belle étape de sa carrière (la première) puis son premier maillot à pois. Le Tour 94 on vous l’a dit c’est aussi la naissance de Marco Pantani.

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