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La bobine d'Alfred, de Malika Ferdjoukh

Publié le 09 janvier 2014 par Clarabel

“La bobine d'Alfred” est un roman doux et tendrement nostalgique, qui rend un bel hommage au cinéma de l'âge d'or hollywoodien et au grand Alfred Hitchcock.

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L'histoire : Harry Bonnet a tout juste 16 ans lorsqu'il traverse l'Atlantique, avec son père, pour vivre son aventure américaine. À lui les films à toute heure du jour et de la nuit, les rencontres de starlette sur la plage, le permis de conduire, les crèmes glacées au parfum improbable...
Ce qui l'attend sera encore plus époustouflant : assister au tournage (secret) du dernier Hitchcock, Mary Rose, d'après la pièce de J.M. Barrie. Le garçon est aussitôt ébloui, par l'actrice Veronica West, par l'ambiance sur le plateau, électrique, pesante mais fascinante, par le mystère environnant.
D'ailleurs, n'en pouvant plus de lambiner dans son coin, il n'hésitera pas à commettre un petit délit pour assouvir sa passion dévorante.
Et nous voici plongés au coeur d'une histoire invraisemblable, mais palpitante, qui séduit et envoûte littéralement, même si force est de reconnaître que tout le charme du livre réside dans son atmosphère ! C'est délicieusement désuet, poudré d'un voile infime (mais pas ringard), absolument élégant, irréel et fabuleux. Un pur régal.
Je sèche pour vous dire à quel point cette lecture a su me transporter, me faire sourire, m'enchanter (et pourtant, je l'avoue, ce n'est pas mon roman préféré non plus). Mais j'étais tellement sous la coupe de mon émerveillement, j'avais tellement anticipé ce mariage entre Malika Ferdjoukh, Alfred Hitchcock et toute cette thématique autour du (vieux) cinéma hollywoodien.
Je soupçonne l'auteur de s'être livrée à cet exercice juste pour satisfaire un plaisir égoïste et elle a eu drôlement raison ! Ce roman, c'est son cri d'amour en bonne cinéphile qui se respecte.
Amen.

École des Loisirs (grand format), octobre 2013 - illustration de couverture : Séverin Millet.


« Ah, c'est de la belle histoire. Ça parle des morts, tu vois, des morts qui reviennent et qui partent. Du souvenir. Du temps qui passe. De l'amour d'une maman pour son enfant. Mais va proposer ça à des producteurs ! Ils te répondent quoi ? "Monsieur Hitchcock, tu nous as montré des meurtres sous une douche, sur un manège, un trapèze, dans un train, un bateau, un moulin, un clocher... et tu te ramènes avec ta petite histoire de fantômes sans crime ? Sorry. No money." Trop romantique pour 1964. »


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