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Frida Kahlo / Diego Rivera. L'art en fusion

Publié le 10 janvier 2014 par Pralinerie @Pralinerie
Après deux heures à grelotter devant le musée de l'Orangerie (oui, c'est blindé à toute heure), j'ai enfin pu accéder à une exposition que j'attendais avec impatience. Rappelez-vous, j'avais même fait une lecture de circonstance (livre que je n'ai pas vu dans la boutique du musée : étrange, non ?). 

Kahlo Luther Burbank

F. Kahlo, Portrait de Luther Burbank, 1931

L'exposition s'ouvre sur une grande photo de Frida et Diego, comme si ceux-ci nous accueillaient dans leur intimité. Puis Rivera ouvre le bal. On découvre ses œuvres réalisées lors d'un premier séjour en Europe. Il y a un peu de Cézanne là-dedans. Et du cubisme.  La salle suivante, décorée de cactus (Au cas où l'on aurait pas bien compris où vivaient les artistes ? Pour meubler ?), déroule la chronologie de la vie des époux, l'illustrant par force photographies, quelques dessins et tableaux, un film. Bien, c'est très people, mais l'on voit bien l'engagement politique de l'un, la souffrance de l'autre, sources d'inspiration pour leurs travaux.  Enfin, l'on pénètre dans une grande salle dont les angles reçoivent des reproductions des fresques de Rivera et les murs ses tableaux, ainsi que ceux de Frida. On remarque évidemment la différence de format (du gigantisme des épisodes de l'histoire du Mexique au minuscules autoportraits), de style (des grands aplats et des petits coups de pinceaux) et de thèmes abordés (histoire, scènes de genre et portraits contre autoportraits et natures mortes). Au centre, une autre salle offre un écrin aux œuvres de Frida, témoignant toutes de sa souffrance physique.  Et à la sortie - et je ne comprends pas comment le musée peut appeler ça "salle" alors qu'il s'agit d'une simple cimaise - des images de films, de défilés ou des photographies (ne nous emballons pas, il n'y en a pas dix) reflétant la "Fridamania". Cela va de Leeloo (dont les bandelettes rappellent La colonne brisée), aux mannequins de Jean-Paul Gaultier en passant par Amy Winehouse.  Première déception : c'est tout petit. Je n'ai pas compté les œuvres mais franchement, il n'y a pas grand chose. Surtout de Rivera. Allez, 20 tableaux à tout casser. Il y a deux salles d'exposition et non cinq. Car la salle chronologique est certes intéressante, mais elle évite de trop proposer d’œuvres et fait un focus sur le couple plus que sur sa peinture. Ce qui m'amène à la deuxième déception : c'est cool et très à la mode de faire du people, mais franchement, on ne peut pas attendre autre chose de la part d'un musée ?  Troisième déception : D'accord, on allait pas déplacer les fresques de Rivera. Mais ne pouvait-on pas montrer un fac-simile de meilleure qualité ?  En sortant de cette exposition, je me suis dit que j'étais une victime de la Fridamania. Parce que j'étais ravie d'avoir vu quelques toiles colorées et exotiques, entre réalisme et surréalisme, d'avoir pu m'approcher pour observer les coups de pinceaux, d'avoir remarqué que le cadre-même de Quelques petites piqûres était taché de rouge-sang... et que cela compensait presque mes déceptions. Presque. 

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