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Interview – 1 livre en 5 questions : Je serai toujours là de Philippe Savin

Publié le 16 novembre 2013 par Gruz

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C’est votre premier roman. Qui êtes-vous, Philippe Savin ?

Je serai toujours là est en effet mon premier roman. J’ai 47 ans et je vis dans le Gard.

Adolescent, je créais des bandes dessinées que je proposais régulièrement au journal Métal Hurlant, dans l’espoir d’être un jour publié. J’ai toujours aimé les histoires noires.

Mais l’envie d’écrire mes propres histoires noires est venue avec la découverte de l’univers de Stephen King. La première rencontre avec le maître fut au cinéma avec l’adaptation de son roman « Salem’s lot ». Il s’agissait du film de Tobe Hooper « Les vampires de Salem » avec David Soul. Peu de temps après, je me lançais dans la lecture du roman, puis je découvrais « Shining ». Une vraie révélation.

L’autre grande révélation fut celle de James Ellroy avec son roman culte : « Le Dalhia Noir ». Un roman formidable mêlant un des faits divers les plus atroces qui soient et une fiction romanesque. C’est l’œuvre littéraire qui m’a le plus marqué.

Pouvez-vous nous présenter votre roman avec vos propres mots ?

Le roman commence avec la découverte du corps d’une jeune fille, brûlé, avant d’avoir été sauvagement battu et lacéré. Le commandant Nathan Prieur, chargé d’enquêter sur ce crime atroce, va très vite se retrouver personnellement impliqué dans cette affaire avec la disparition de sa propre fille. Il mettra alors tout en œuvre pour essayer d’arrêter cet assassin et surtout de retrouver sa fille en vie.

L’endroit où se déroule principalement l’action, les Cévennes, semble être un personnage à part entière du roman. Était-ce une volonté de départ ?

Tout à fait. On peut vraiment parler de personnage. J’ai choisi les Cévennes car c’est une région qui m’a toujours fasciné avec ses paysages magnifiques, mais qui peuvent très vite devenir effrayants. Son climat rude est idéal pour écrire des histoires noires. Il y fait très chaud l’été, très froid l’hiver, les orages y sont violents, terrifiants. Sans parler des légendes locales.

Les personnages qui traversent ce roman sont pris dans une sorte d’étau de chaleur qui tente de les terrasser. Les paysages sombres, terriblement anxiogènes renforcent ce sentiment d’insécurité permanent qui règne sur la région au moment des faits.

Votre personnage (humain) principal est très travaillé et particulièrement tourmenté…

Dès le début, Nathan Prieur devait être un personnage meurtri, un flic tourmenté. Un flic avec sa part d’ombre. Ses fantômes. Mais malgré son côté fragile, il devait être capable de se sortir des pires situations et protéger sa famille. Je voulais qu’il dépasse ses limites.

Pas question d’en faire un héros sans reproche, droit. Nathan Prieur est humain avant tout. Il est un père prêt à tout pour retrouver sa fille. Aucune règle ne le fera reculer pour connaître la vérité, pour savoir ce qui est arrivé à sa fille. Pour retrouver l’assassin sanguinaire qu’il traque.

Votre récit joue avec intelligence sur les fausses pistes. Comment avez-vous travaillé la construction de cette intrigue ?

Il était bien clair dans mon esprit que dès le départ, je voulais écrire l’histoire d’une disparition et l’histoire de l’amour d’un père pour sa fille. Avant de commencer à écrire ce roman, j’avais une idée précise de la direction que je voulais donner à l’intrigue. Je savais comment Je serai toujours là allait finir.

J’avais déjà quelques personnages, les principaux. La famille de Nathan Prieur et son équipe. Les autres personnages se sont imposés à moi avec cette formidable envie d’exister.

Mais l’histoire c’est vraiment écrite au fur et à mesure, jour après jour. Je l’ai presque découverte en même temps que je l’écrivais. C’est un phénomène assez surprenant.

Avec cette méthode de travail, la difficulté est de surtout rester cohérent avec la trame de l’histoire, le caractère des personnages. C’est assez épuisant car il faut garder en mémoire tout ce qui se passe dans le roman, mais c’est la méthode que j’ai choisi et elle me convient. C’est un peu comme si je vivais moi aussi cette histoire, comme si j’évoluais au milieu de mes personnages. Que j’affrontais les situations en même temps qu’eux. On arrive ainsi à ressentir les mêmes émotions.

D’ailleurs je relis tout le temps les dialogues à haute voix pour voir s’ils sont efficaces. Avec cette méthode, on s’identifie facilement à nos personnages. C’est aussi assez étrange. Il y a une sorte de dédoublement de la personnalité.

Un grand merci à Philippe Savin !

Ma chronique du roman

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