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Dalek I Love You - Compass kum'pas (1980)

Publié le 13 janvier 2014 par Novland
Dalek I Love You - Compass kum'pas (1980)
Comme beaucoup de petites troupes mémorables de l'ère post-punk les Dalek I Love You venaient de Liverpool, en Angleterre (la ville des Beatles et de Bill Shankly ). En fait de petite troupe, il s’agissait plutôt d’un duo éphémère et plus aléatoire que mon coude gauche. Alan Gill tenait la guitare sommaire, c'était le principal entrepreneur du « projet », Dave Hughes l'accompagnait au synthétiseur globalement roide. Ce drôle de duo se séparera assez vite et fricotera un peu partout par la suite. Alan Gill chez les toxicomanes de Teardrop Explodes, Dave Hughes chez les dialecticiens en Burlington de chez Orchestral Manoeuvres In The Dark. (Il est intéressent de noter que l’une des particularités de la scène de Liverpool était de voir tout un chacun fricotant avec presque tout le monde dans une presque parfaite coalescence consanguine.) Mais trêve de digression et de factuel mousseux, revenons au disque qui devrait nous occuper. Sorti en 1980 le premier album de Dalek I Love You est une bien belle chose avec de jolies guirlandes synthétiques capables de ligoter toute la pop synthétique d’outre-Manche voire toute la pop synthétique du Commonwealth, ce qui n’est pas rien vous en conviendrez. Une musique un brin aboulique, mais parfois dansante avec un synthé déprimé, une guitare angulaire et des passages vocaux enveloppés dans un épais nuage de mélancolie. Le plus étonnant au milieu de ce climat pour le moins désolé c’est que les chansons sont de vraies chansons qui tiennent toutes seules, montent et descendent avec une belle complexité harmonique même si elles peuvent donner la fausse impression de pouvoir se laisser siffloter sous la douche comme ça au débotté. Dans son indispensable dictionnaire du rock, Michka Assayas (je cite mes sources) évoque Elvis Costello accompagné par une bande de freluquets synthétiques. Il y a certainement un peu de ça, mais en mieux qu'il n'y parait. Le disque est vraiment très bon. L'un des incontestables must-have d'une période pourtant dorée.


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