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Le Caveau de famille

Par Mathylde

"Si quelqu’un avait prédit ça le jour de notre mariage, j’aurais ri. Que Benny et moi… ?

Que nous deviendrions de parfaits étrangers l’un pour l’autre."

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Après avoir lu Le Chardonneret, j’avais envie d’une lecture facile, vite faite, de quelque chose de distrayant. Je me suis donc tourné vers un auteur dont j’avais apprécié un précédent ouvrage : Katarina Mazetti et son Mec  de la tombe d’à côté.

Mais, la suite de ce roman intitulé Le Caveau de famille n’est pas vraiment drôle ni légère. Au contraire,j’ai trouvé ce texte plutôt déprimant, montrant comment un couple peut s’éloigner jusqu’à cacher l’un à l’autre des événements dramatiques.

Très différents, Benny et Désirée  ont choisi de vivre ensemble. En réalité, c’est plutôt le besoin de maternité qui a rapproché ces deux personnages. Désirée cherchait un géniteur pour son enfant ; elle a trouvé en Benny.

Mais, une fois enceinte,  toujours attiré par son ancien amant, celle-ci décide de le suivre pour vivre à la ferme. La jeune bibliothécaire doit alors faire face à la vie de la campagne et à tous les problèmes souvent engendrés par une exploitation.  Le tableau qu’en dresse Katarina Mazetti rebuterait plus d’un agriculteur en devenir. En plus de réfléchir sur l’avenir du couple, l’auteur développe les thèmes de l’isolement, de la solitude et de la condition féminine dans un univers quelque peu machiste parfois.

«Il ne voyait pas combien je travaillais dur, car le « boulot des femmes » au foyer devient visible uniquement quand il n’est pas fait. »

Désirée et Benny  ne sont pas des personnages toujours très sympathiques. Tandis que Désirée commet acte manqué sur acte manqué  en oubliant que lors du retour de couche une femme est très fertile, Benny  prend le rôle d’un homme aux idées arrêtées, en retard sur son temps, rabaissant systématiquement sa femme par rapport à la prétendue facilité de son travail.

Même si le thème de l’isolement et le sacrifice de Désirée   redorent un peu le blason de ce personnage, l’enlisement dans le silence et le refus de communiquer créent un certain malaise.

 Une suite en demi-teinte, bien différente du premier volume.

Katarina Mazetti, Le Caveau de famille, éditions Actes sud, collection Babel.

 «On ne sait pas cela quand on décide d’avoir des enfants, et tant mieux. Parce qu’on ne sait pas non plus qu’on est tous capables d’un tel amour inouï, on n’y est pas préparé. Subitement, grâce à eux, la vie prend toutes ses dimensions.  »



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