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La Fête des Lumières, du côté obscur de la force

Publié le 09 décembre 2013 par Jean-Pierre Jusselme

crs photo La Fête des Lumières, du côté obscur de la force

Les apprentis journalistes de LED, Lyon Éclairée Décalée, ont couvert la fameuse Fête des Lumières de Lyon. Voici une de leurs rubriques en détail, axée sur tous ceux qu’on ne remarque pas… les travailleurs de l’ombre.

 Dans les phares d’Anne Sari

Conductrice de bus pour le réseau TCL, depuis plus de deux ans, Anne Sari*, a déjà expérimenté la conduite pendant la Fête des Lumières. Pour elle, l’événement est assez bon enfant. « Les gens sont un peu stressés parce qu’ils ne sont pas de Lyon et cherchent leur chemin donc, à partir du moment où on modifie un peu leurs plans, ils sont perdus. Mais on sait que c’est un samedi comme avant les fêtes de fin d’année. » Selon elle, la Fête des Lumières constitue simplement un immense stress dû à la foule ; elle n’engendre pas de débordements, car ce n’est pas comme un match de foot ou une manifestation. Elle se souvient d’une anecdote.

Le soir de la Fête des Lumières, les conducteurs de bus ne sont pas mieux payés. « Nous avons simplement droit aux heures de nuit classiques, mais rien de plus. Il y a des tas d’événements où l’on pourrait être récompensés mais ce n’est pas dans la politique… Lire la suite ici.

22, v’là les flics

Attention, plus question de rigoler maintenant. Vous ne les avez peut-être pas remarqués, mais 80 CRS étaient présents hier, à l’occasion de cette édition 2013 de la Fête des Lumières à Lyon. La rédaction de LED est allée à la rencontre de ces hommes de l’ombre qui maintiennent la sécurité chaque soir pour le bon déroulement des festivités.

« C’est vrai que ça nous change, la Fête des Lumières. C’est toujours plus agréable qu’un derby entre l’Olympique Lyonnais et Saint-Étienne ». Steve appartient à la section 1 de la brigade des CRS de Sainte-Foy-Lès-Lyon depuis deux ans. C’est la deuxième fois dans sa carrière qu’il intervient sur la Fête des Lumières. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, la tâche relève plus du plaisir que de la corvée. Il explique : « C’est un événement magnifique. La plupart des visiteurs n’en croient pas leurs yeux et certains vont même partager leur impressions avec nous ». Hier soir, deux commerçants n’ont pas hésité à placer leur stand de vin chaud à côté du fourgon de CRS dans la rue Sainte-Marie. Outre le hasard, Steve est aujourd’hui persuadé que :  « l’uniforme ne fait plus peur aux citoyens. Au contraire, il nous rapproche d’eux ». Parfois, il rapproche même un peu trop. « Tout à l’heure, mon collègue s’est fait dragué par un groupe de jeunes filles. Ça nous fait plus rire qu’autre chose ».

crs photo La Fête des Lumières, du côté obscur de la force

© Corentin Porcheron

Mais toutes les bonnes choses ont une fin et généralement, à partir d’une heure du matin… Lire la suite ici.

Yann, agent de sécurité et « laissé-pour-compte »

agent sc3a9cu 001 La Fête des Lumières, du côté obscur de la force

Place Bellecour, le 7 décembre. Il est bientôt midi, plus que six heures avant le lancement officiel de l’édition 2013 de la Fête des Lumières et Yann, 21 ans, est en poste depuis ce matin. Il fait partie des nombreux agents de sécurité mobilisés pour ce long week-end. « On assure la protection des locaux et des biens. Il y a par exemple des robots à côté de la statue de Louis XIV, qui valent 200 000 euros pièce. Il y a plusieurs millions d’euros de matériel », explique le jeune homme. Si Yann a le sentiment de faire partie intégrante de l’événement et d’apporter sa pierre à l’édifice, il est déçu par le manque de reconnaissance des organisateurs : « même si on sait pourquoi on est là, on a un peu l’impression d’être les laissés-pour-compte de la fête. Tout ça pour un Smic ». Emmitouflé dans sa veste, il restera en poste jusqu’au soir. Interdiction de bouger : qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente. « Vous voyez le local technique juste à côté ? Même s’il pleut, on a pas le droit d’y entrer », explique-t-il. Militaire de formation, il était encore en Afghanistan, dans les plaines de la Kapisa il n’y a pas si longtemps… Lire la suite ici.


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