Chronique : Superman n’est pas juif (… et moi un peu)

Jimmy Bemon est un cinéaste à qui l’on doit déjà deux courts-métrages et qui proposera prochainement un moyen-métrage intitulé Superman n’est pas juif (… et moi un peu).

Et en attendant de le voir sur les écrans, vous pouvez découvrir l’histoire grâce à la BD du même nom qui vient de paraître aux éditions La boîte à bulles.

Il n’est pas facile pour Benjamin de comprendre ce qui se passe pour lui. Son père, juif, lui répète sans cesse qu’il l’est lui aussi, qu’il ne doit jamais l’oublier, et que cela lui donne quelque chose d’exceptionnel, un peu comme Superman.

Il n’en fallait pas plus au petit garçon pour être très fier et dire à tout le monde qu’il est juif. Mais lorsqu’il s’aperçoit qu’il a le zizi « coupé », c’est la honte qui prend le dessus sur la fierté, et il décide de profiter que sa mère soit catholique pour dire qu’il n’est pas juif (ce qui, en vérité, est le cas car la religion se transmet par la mère).

Mais comment faire comprendre cela à son père, et à sa famille exubérante qu’il ne se considère pas comme juif ? C’est une question qui va le suivre durant des années que nous suivons, avec plaisir, dans cette BD.

Il y a beaucoup de tendresse dans cette histoire, d’humour, d’amour et même un peu de poésie. Le tout est porté superbement par les dessins d’Emilie Boudet qui sont « simples » mais efficace, colorés et qui font passer de nombreuses émotions dans les yeux des personnages.

Un peu de poésie et d’humour dans ce monde de brutes, ça ne fait pas de mal, non ? Et cerise sur le gâteau, à la fin se trouve, en exclusivité mondiale, la recette de la Tafina par la grand-mère de l’auteur.

N’hésitez pas à vous procurer cette BD pour passer un joli moment de lecture.

Superman n’est pas juif (… et moi un peu) de Jimmy Bemon et Emilie Boudet, Editions La boîte à bulles, Collection Contre-pied, 112 pages, 20€.