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Austin - Besoin d'ailleurs (vidéo)

Publié le 17 janvier 2014 par Urbansoul @urbansoulmag

Quand j’ouvre ma boîte mail et que je m’amuse à parcourir les clips que l’on m’envoie, il m’arrive souvent d’être déceptitude. Parce que je découvre parfois de visuels bien réalisés avec sans doute un beau budget derrière, mais aussi joli que la plume ou la voix qu’ils défendent. Et puis parfois, la qualité est là pour les oreilles mais il n’y a rien pour se stimuler les yeux. Alors, bien entendu, le premier cas est incontestablement plus ennuyeux que le second, même si je suis de celles qui voient leur passion se décupler pour une chanson lorsque la vidéo qui l’accompagne est une merveille.

Mais la bonne nouvelle, c’est que cette semaine, je suis tombée sur un clip alliant enfin le fond et la forme. Présenté par son protagoniste, un dénommé Austin dont je n’avais jamais entendu parler. Pour me faire écouter un extrait des Cool Sessions de Jimmy Jay qui ont « bercé les années 90 avec des artistes comme MC Solaar, Sléo, les Sages Poètes de la rue & co ». Et là, je me suis sentie vraiment nase parce que je ne savais pas ce qu’étaient ces si célèbres Cool Sessions, moi qui ai grandi dans les 90′s. J’ai cependant très vite estimé que j’avais le droit de m’auto-pardonner, étant donné que j’avais 4 ans à l’époque du volume 1 paru en 1993 et, trois ans plus tard, à la sortie de la deuxième galette, mes yeux pétillaient devant les saltos de Filip Nikolic (2be3, chacun ses classiques).

J’ai donc appris au passage quelques précieuses informations sur ce brillant Jimmy Jay qui s’est offert à 17 ans un local où il enregistrera les maquettes de MC Solaar et recevra notamment Ménélik, grâce à l’aide de ses parents mais aussi… de 300 000 francs français gagnés au loto. Et pour la petite histoire, le producteur a signé la plupart des beats de Qui sème le vent récolte le tempo (de ce cher Claude), dont Caroline. Voilà. On se sent bête hein, quand on était aussi inculte que moi 10 minutes avant de faire la connaissance d’Austin et du projet dont il fait partie.

Car près de 20 ans plus tard, Jimmy Jay a enfin dévoilé son volume 3, réunissant rappeurs mais aussi une douzaine de DJ chargés des interludes. Et le quatrième extrait est un titre habillé des rimes d’Austin, un Parisien qui s’est lancé dans le rap en formant le binôme Empirik avec Dixon (désormais artiste Golden Eye Music) et avec qui il a écumé pendant 10 ans les maisons de jeunes et les scènes underground avant de s’expatrier 2 ans au Brésil. Un voyage dont il est revenu plus inspiré que jamais, même s’il raconte aujourd’hui son Besoin d’ailleurs dans un clip simple et épuré, aussi imagé que son rap dont les mots sont ici parfaitement mis en lumière. Et je ne peux alors qu’applaudir le travail de Tristan Pierrefitte pour Basik Production. Et dire à Austin : voilà ma main, on part, on part, on part… Vous venez avec nous ?

TÉLÉCHARGEZ LES COOL SESSIONS 3 DE JIMMY JAY


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