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Critique Ciné : Les Brasiers de la Colère, banale fournaise

Publié le 18 janvier 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Les Brasiers de la Colère // De Scott Cooper. Avec Christian Bale et Woody Harrelson.


Après le sympathique Crazy Heart (2009), Scott Cooper est de retour avec Les Brasiers de la Colère ou Out of the Furnace en VO. Un film particulièrement décevant compte tenu des attentes qu’il y avait derrière. Disons que malgré la prestation sans faute de Christian Bale et accessoirement de Woody Harrelson, il n’y a pas grand chose dans ce film qui permet de réellement se laisse impliquer dans l’histoire. Même le petit Casey Affleck, qui a déjà prouvé par le passé qu’il pouvait être talentueux, rame ici pour nous montrer un peu de son talent. Le problème de ce film c’est qu’il n’apporte rien au genre, contrairement à Crazy Heart qui était plutôt bien ficelé et surtout apportait presque un léger vent de fraicheur. Le film s’empêtre les pieds dans une confrontation très américaine alors que la question du port d’arme est toujours dans les carton : doit-on se faire justice soit-même ou bien laisser faire la justice quand on se retrouve face à un évènement terrible. Le film use et abuse des poncifs du genre pour finir en queue de poisson. Et c’est bien dommage car il y avait tellement mieux à faire avec un tel casting et même avec un sujet en apparence aussi classique.
À Braddock, une banlieue ouvrière américaine, la seule chose dont on hérite de ses parents, c’est la misère. Comme son père, Russell Baze travaille à l’usine, mais son jeune frère Rodney a préféré s’engager dans l’armée, en espérant s’en sortir mieux. Pourtant, après quatre missions difficiles en Irak, Rodney revient brisé émotionnellement et physiquement. Lorsqu’un sale coup envoie Russell en prison, son frère cadet tente de survivre en pariant aux courses et en se vendant dans des combats de boxe. Endetté jusqu’au cou, Rodney se retrouve mêlé aux activités douteuses d’Harlan DeGroat, un caïd local sociopathe et vicieux. Peu après la libération de Russell, Rodney disparaît. Pour tenter de le sauver, Russell va devoir affronter DeGroat et sa bande. Il n’a pas peur. Il sait quoi faire. Et il va le faire, par amour pour son frère, pour sa famille, parce que c’est juste. Et tant pis si cela peut lui coûter la vie.
De plus, bien que le film tente de nous plonger dans son histoire à grand coup d’horreurs. En effet, le héros incarné par Christian Bale se retrouve traitement plongé dans une tourmente dont il ne va pas vraiment parvenir à sortir. Le film mène tout cela de façon très étrange, notamment d’un point de vue de la manière dont tout cela est monté. Les diverses ellipses coupent assez mal le film et à mon grand damne. J’aurais tellement aimé qu’ils nous plongent dans un truc beaucoup plus intriguant. Je me demande vraiment comment Scott Cooper a pu réussir à trouver autant d’acteurs aussi bons et les mettre dans un film aussi décevant. Car oui, il faut appeler un chat un chat. Surtout que le film tombe dans tous les pièges les plus navrants. Notamment le poncif du frère bienveillant, du méchant qui aime tuer avec des répliques à faire pâlir Sylvester Stallone. Car justement, les dialogues de Les Brasiers de la Colère ne sont pas très recherchés. A mon grand damne là aussi.
Du coup, ce qui aurait pu devenir un chef d’oeuvre tombe dans la démonstration de choses que le cinéma fait vraiment beaucoup trop ces derniers temps. Du coup, j’ai été très déçu par Les Brasiers de la Colère. Première déception de l’année pour un film que j’attendais. Scott Cooper réalise tout cela avec beaucoup de sympathie mais ce n’est pas suffisant pour rendre ce film beaucoup plus efficace que l’on aurait pu l’attendre. Si ce film est correct de ce point de vue là, ce sont ses acteurs qui relèvent le niveau. J’en ai juste marre de voir des films qui font encore et toujours la même chose. Scott Cooper, bien qu’il reste dans le même genre que Crazy Heart, tombe tout de même dans quelque chose qui n’a rien d’un film nouveau ou ambitieux. Il faut maintenant aller de l’avant dans le cinéma. On m’a par ailleurs fait remarquer quelques similitudes dans Les Brasiers de la Colère avec le très bon Suzanne et c’est à ce moment là que les défauts de ce film sont beaucoup plus visibles.
Note : 4/10. En bref, grosse déception.


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