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Flashback : «The breakfast club»

Publié le 18 janvier 2014 par Masemainecinema @WilliamCinephil

Après « Seize bougies pour Sam », John Hughes réalise son deuxième long-métrage intitulé « The breakfast club ». Le réalisateur américain est aussi scénariste du film. Il retrouve Molly Ringwald et Anthony Michael Hall qu’il avait déjà dirigé dans son précédent long-métrage. Emilio Estevez, Ally Sheedy et Judd Nelson complètent le casting. « The breakfast club » sortait dans nos salles françaises le 11 septembre 1985.

Synopsis : Cinq lycéens aux caractères totalement opposés se retrouvent en colle un samedi entier. Au fur et à mesure que la journée passe, ils discutent, se déchirent, et finissent par se trouver plus de points communs qu’ils ne pensaient …

Avec ce deuxième long-métrage, John Hughes continu son exploration du genre cinématographique du teen-movie. Dans « The breakfast club », John Hughes regroupe plusieurs adolescents, complètement différents, contre leur gré. C’est alors que débute une savoureuse joute verbale entre les jeunes adultes qui ne se comprennent pas pensant être à l’opposé des uns des autres. En réalité, « The breakfast club » est un manifeste contre les préjugés et les clichés, dont le film se sert habilement dans un premier temps, afin de mieux les décrédibiliser dans un second temps. En choisissant de les enfermer dans un même lieu durant toute la durée du film, John Hughes, à travers un scénario dès plus brillant, les force à se provoquer et à se dévoiler. Avec le scénario de « The breakfast club », John Hughes nous plonge au cœur des sentiments et ressentis des adolescents, bien loin des barrières et préjugés que fait disparaître le film au fur et à mesure qu’il avance …

Ils sont cinq personnages au cœur de cette intrigue : le sportif, le cerveau, la reine de promo’, le délinquant et la détraquée. Ces qualificatifs, peu glorieux, sont vraiment à la base de leurs personnages car ce sont ces clichés qu’ils leurs sont gravés sur leurs fronts au début du film. Le spectateur n’ayant pas connaissance de leurs prénoms, au début du film, se surprendra à les appeler ainsi. Ces clichés sont portés avec talent par chacun de leur interprète. Le sportif, Emilio Estevez, joue les gros bras et les preux chevaliers. Le cerveau, Anthony Michael Hall, apporte cette naïveté et bienveillance à l’ensemble. La reine de promo’, Molly Ringwald, incarne avec charme cette jeune fille populaire. La détraquée, Ally Sheedy, avec ses cheveux brins en bataille n’a pour folie que sa coiffure. Le délinquant, Judd Nelson, se révèle être le déclencheur et incarne avec beauté cette génération en révolte. Un casting fabuleux pour des personnages qui le sont tout autant.

Si John Hughes a particulièrement soigné le scénario de « The breakfast club », il n’en oublie pas pour autant la réalisation du film. John Hughes pousse son propos des clichés jusqu’à la mise en scène et notamment le placement des adolescents dans la salle où il sont retenus en colle. C’est ainsi qu’il va mettre en image ses propos, sans jamais les prononcer réellement. Durant les une heure et trente-sept minutes du film, jamais l’ennui ne vient. John Hughes a su dynamiser son film, malgré l’espace limité qu’il possède. La musique trouve une place toute particulière dans le long-métrage. Parfois comme échappatoire à l’ennui ou comme un vibrato pour certains dialogues des jeunes personnages, qui résonnent autrement grâce à ce procédé. John Hughes, grâce à un sens maîtrisé de la réalisation, livre un ensemble tout à fait cohérent et abouti. « The breakfast club » est et restera exemplaire dans le genre du teen-movie.

« The breakfast club » est un teen-movie au sens le plus noble qu’il soit. Porté par un scénario intelligent, une réalisation maîtrisée et des performances d’acteurs brillantes, le long-métrage s’impose comme l’un des meilleurs films sur l’adolescence.

The Breakfast Club - Affiche

The breakfast club. De John Hughes. Avec Emilio Estevez, Anthony Michael Hall, Molly Ringwald, Ally Sheedy, Judd Nelson, Paul Gleason, …

Sortie en France le 11 septembre 1985.


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