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Sainté rock city night – ou quelque chose comme ça…

Publié le 20 janvier 2014 par Jean-Pierre Jusselme

09 Pascal Pacaly Sainté rock city night   ou quelque chose comme ça...

Qui a dit que le rock stéphanois ne se portait pas comme un charme ? Personne ? Encore heureux. La preuve avec une soirée riche en décibels….

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Ikos a une fois de plus donné de la joie et de l’opium au peuple stéphanois…. Copyright : Cathy Morel

Il devait être quoi, vers les quatre heures du mat’ et voilà que mon boss Jean-pierre me sort qu’il a jadis fait un reportage sur l’incinération des chiens, comme quoi les cendres du cabot doivent représenter 4 % du poids du chien. Il parait que même la RTBF – mais une fois- et M6 l’ont contacté. Je regardais Stéphane, descendu exprès de Lyon – oui, je sais – pour présenter ses photos rock, et j’espérai qu’il ne prendrait pas trop peur. En même temps, il n’avait pas le choix : il n’avait pas d’autre endroit où crécher, incinération de chien ou pas… Bon, évidemment, on a aussi parlé de rock. Faut bien dire, juste avant, on avait les pieds en plein dedans…
La soirée se déroulait dans l’un de ces milliers d’endroits en France qui se battent pour le rock français ne meurt pas comme la pisse d’un chien s’écoulant dans le caniveau de la culture française. Ou quelque chose comme ça. Le Remue-Méninges, parce que oui, c’est bien d’eux dont il s’agit, organisait une soirée ou rock, photographie et littérature faisaient bon méninges – oulala, de pire en pire l’écrivain ! Il y avait donc ces deux groupes, Mirabo - des stéphano- stéphanois – et Ikos coming so far from home, Montbrison-rock city. Arrivé sur les coups de 18 heures je ne fais pas gaffe au sommet, à la montagne – que dis-je, c’est un pic – qui se trouve accoudé au bar. Pourtant je savais bien que Stéphane Zoz était loin d’être le premier gringalet venu. Son abondante chevelure et ses 2 m 50 – au moins- me firent soudain retourner sur mes pas pour aller saluer celui qui avait connu mille vies – au moins, bis – dans le milieu rock’n roll, la dernière étant dévouée à la photo. Sur le mur on voyait Johnny Rotten, Nina Hagen ou encore Shaka Ponk se la régaler pour notre plus grand plaisir. Shaka Ponk est d’ailleurs un peu le groupe fétiche du sieur, nombre de ses photos s’étant vues médiatisées par le groupe, et la déferlante de fans qui en a suivi. Sur place, il y a aussi Mirabo, formule à deux – Cyril au mic’, Olivier à la gratte- puisque acoustique. C’était pour eux l’occasion de tester la formule et force est de constater qu’ils sont d’agréables magiciens. Quand à Ikos, c’est une longue histoire d’amour pas forcément sexuelle mais dont les détails sont néanmoins bien trop croustillant pour être racontés ici. Le sexe, tiens, on y vient. LE débat – officieux, certes – du soir.

Dans la voiture de Jean-Pierre, alors que la radio crachait un débat super chiant et typiquement parisien bourgeois entre deux femmes qui d’évidence, avaient une haute opinion d’elles-mêmes, JP me demandait pourquoi il n’y avait pas plus de sexe dans mes nouvelles. Je lui répondis tout simplement que beaucoup de rockeurs indés ont une vie de famille et qu’ils ne veulent pas que leur femme soit au courant de certaines rencontres qui peuvent se produirent sur la route. Au Remue-Méninges, Jean-Pierre remettra le couvercle avec Olivier. Celui-ci, bière à la main, et alors qu’on se les caillait sur le trottoir- mais il faut bien fumer quelque part – lançait alors « que ça va, c’est bon, on sait tous comment ça se passe ». Cependant, lorsque JP l’interviewa pour Pourparlers – jingle pub – celui ci se rangea derrière un scandaleux « non mais j’aime ma femme moi ». Enfin, un truc dans le genre. Bref, il s’était honteusement dégonflé et mes rêves de légendes stéphanoises de sexe, drugs ‘n rock n roll s’évanouissaient comme le fil d’un bas résille sur la jambe de ma… mais euh, je m’égare, et eu fait, chérie, je t’aime.

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Les photos de Stéphane Zoz, les gens, le Remue-Méninges, la vie artistique stéphanoise….
Crédit : Stéphane Zoz

Après avoir écumé quelques bières plus grignotage de cacahuètes et gâteaux apéro offerts par Benjamin – coordinateur du café littéraire – les choses sérieuses pouvaient enfin commencer avec l’effort offert par Mirabo et son set acoustique. Les mecs venaient juste de terminer l’enregistrement de leur nouvel album à venir, à savoir  » La manière forte ». A noter la splendide reprise de  » Shout » de Tears for Fears, groupe so 80′s, comme quoi, quand on a le talent qui va avec, hein. Puis c’était l’heure des débats, l’heure où Jean-Pierre commençait à se dégonfler. Il décrétait soudainement qu’il  » n’avait rien à dire » alors qu’il avait passé ses derniers jours à se tuyauter sur le rock stéphanois. Ah, timidité ! Tandis que les artistiques squattaient… non, en fait on ne squattait rien du tout, on était juste debout devant un public tranquillement assis dans de confortables canapés. Je me disais bien que je m’étais fais avoir au moins une fois lors de cette soirée. Bref, Benjamin lançait les hostilités et je devais parler de mes bouquins, et évidemment c’était  » Rock Attitude » à mettre en avant, puisque les pages dudit livre offertes au rock français.

Stéphane prit ensuite la parole, se présentant à son tour. Sage parmi les sages, limite gourou avec son éternelle cigarette électrique à portée de lèvres, il se lança dans l’aventure historique des radios web locales, Rockenfolie en tête. Le web, comme média révolutionnaire, sans doute inarrêtable dans ces temps de censure, force de frappe d’un peuple qui n’a pas toujours envie de la fermer. Benjamin posa alors une question à JP, qui, n’eut d’autre choix que d’y répondre, dévoilant le projet d’une radio web rock, dont l’une des émissions aurait lieu la nuit, avec votre serviteur au micro, une émission où la parole serait donnée aux exclus, à ceux de l’ombre ou aux politiques et porno stars, ce qui avait précédemment animé entre nous une discussion, ne voulant pas surtout pas, devenir un ersatz de Marc-Olivier Fogiel, lui m’assurant que sexe et rock demeurant malgré tout la meilleure des recettes. Mouais, encore de chaudes discussions en perspective.

Le débat fini, il était temps de passé à Ikos. Non, je ne suis pas une balance, non je ne dirais pas qu’à mi-chemin de Saint-Etienne, Franck et Cédric se rendirent compte de l’oubli de la batterie, ce qui donna sur l’autoroute un envoi de SMS entre les deux conducteurs-voitures, Franck pianotant au chanteur :
« - Au fait, tu as bien la batterie ?
- Bah non, tu ne l’as pas ?
- Non.
- Oh Putain !! ( collectif) »

Mais les mecs sont bel et bien là, et se la donnent, et nous donnent, aussi. Ce groupe, je sais pas, je l’ai toujours bien senti. Faut dire ce qui est : Cédric écrit bien, et quand ça vient d’un écrivain avec un énorme ego comme le mien, croyez-moi que ça fait du bien de se faire mal ! C’est aussi l’occasion du dépucelage d’un type bassiste, Monsieur Monsieur – c est son pseudo- qu’on essaye de me vendre pour le neveu de Betrand Cantat. La légende veut que Monsieur Monsieur venait juste de passer du Ikos sur son ordi lorsqu’il apprit qu’une place de bassiste était disponible dans ce même groupe. Un signe du destin ? Une révélation ? Ou juste un gros coup de bol ? En tout cas Jeanne D’arc peut continuer à friser ses moutons, Monsieur Monsieur s’avère bien plus rock’n roll que la pucelle d’Orléans. Oui, des histoires de sexe, encore… N’empêche, les chansons sont ficelées, parfois fragiles, parfois communicatives, entre  » Boum badaboum  » et « Je creuse », le public, poussé par les remontrances Ikosiennes, s’approche enfin de la scène et entame quelques pas de danse.
Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Déjà terminée, la soirée ne fait pourtant qu’à peine de commencer. Le temps d’un repas – salade, fromages, potage- offert par le Remue-Méninges, le temps aussi de se faire aborder par une chouette nana mais qui a au moins fumé une bonne centaine de joints – se trouvant donc dans une dimension parallèle à la nôtre, ou dans une faille temporelle, allez savoir -et de finir autour du table écoutant, peu ou prou, la différence entre un bon professionnel et… un bon professionnel. Olivier et Stéphane sont face à face, aucun des deux ne voulant lâcher son os. Comme vous l’aurez compris, la discussion tourne autour de ce que doit être un bon professionnel, et je vous avoue que j’ai fini par décrocher, il faudra donc passer par eux pour les explications. Mais attention, si on sait quand ça part, on ne sait jamais quand ça finit.

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Un écrivain vu sous un angle particulier….
Crédit : Stéphane Zoz

D’ailleurs, il fallait bien se séparer, dire au-revoir à tout le monde, serrer les pognes, faire des calins et des bisous et rentrer avec Stéphane et Jean-Pierre et passer la nuit à refaire le monde chez ce dernier autour de gâteaux apéro. Impossible de vous raconter tout ce qu’il s’est dit et passé, des âmes bien trop pensantes seraient bien trop choquées. Tout ce qu’on peut dire c’est que la politique fut le moteur essentiel de nos ébats, euh, débats, pardon. L’on voudrait refaire le monde, l’on voudrait changer cette société… bon ok, les politiques en ont prit pour leur grade, ça fait toujours mal au crâne un boomerang qui vous revient dans la gueule, non ?
Je passerais sur le fait que Stéphane du s’endormir avec une énorme peluche de dauphin à ses côtés. Je passerais également sur le fait que lorsqu’on s’endort à quatre heures du mat’, on s’aperçoit qu’un appart’ situé sous un Carrefour n’est pas forcément une bonne chose, surtout quand les ouvriers déchargent les produits de leurs camions en plein milieu de la nuit. Par contre impossible de passer sous silence toutes ces petites fourmis rock de l’ombre, ces gens qui bossent jour et nuit, à la recherche d’un partage, d’un rêve. Eh, il faut bien s’accrocher à quelque chose, et comme le dit si bien l’adage, il vaut mieux viser la lune, car même en cas d’échec on tombe dans les étoiles…
Sur ce, le PSG vient de mettre une valise à Nantes, 5-0.
Merci à tout le monde, Sweet Kiss, Good Night.

Pascal Pacaly.


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