Un heureux evenement

De: Eliette Abecassis.

Quatrième de couverture des Éditions Le Livre de Poche: » Désormais ma vie ne m’appartenait plus. Je n’étais plus qu’un creux, un vide, un néant. Désormais, j’étais mère.  » Violent, sincère, impudique, le nouveau roman d’Eliette Abécassis brise les tabous sur la maternité, cet  » heureux événement  » qui n’est peut-être qu’une idéologie fabriquée de toutes pièces. Après « Mon père » et « Clandestin », la romancière affirme un ton toujours plus personnel, où la fiction se mêle à une analyse subversive de la société.

Ma critique:Je suis passée par tous les sentiments en lisant ce roman,du « j’adore » à « çà m’énerve ».Au début,je me suis laissée porter par le récit plutôt bien écrit de Eliette Abécassis.Pourtant, »l’héroïne » et moi,nous n’avions aucun point en commun.Mais,je crois qu’à un moment ou à un autre,on a tous été une Barbara enfin on s’est posé les mêmes questions qu’elle.La société nous impose une vision unique de la grossesse:idyllique.On nous fait croire que devenir maman est l’accomplissement suprême d’une femme et qu’une femme est faite pour être mère.Si non,ce n’est pas une vraie femme c’est la moitié de quelque chose ou encore c’est une égoïste.Mais ici,l’auteure nous montre l’envers du décor et combien l’arrivée d’un enfant bouleverse un couple et qu’il est aussi synonyme de renoncement.Parfois,cette dénonciation est très réussie et criant de vérité parfois beaucoup moins.

Là où le bat blesse fortement c’est Barbara.Au début,elle est attachante.On voit son mal être comme une dépression ou tout simplement qu’elle n’était pas faite pour être mère.Ou peut-être que ce n’était pas le bon moment.Toujours utile que progressivement ce n’est plus son bébé qu’elle rejette mais l’homme qui partage sa vie à renfort de Dolto et de revues pseudos féminines.Elle envoie ainsi son mari faire dodo sur le canapé pour qu’elle puisse co dodo avec son bébé adoré.Et,la fusion dure de nuit comme de jour.Et comme cela ne suffisait pas,elle rejoint un groupe bobo qui prône l’allaitement jusqu’à ce que l’enfant lui même décide d’arrêter.Tout çà me paraît quand même un peu tiré par les cheveux pour une Barbara qui ne cesse de se vanter d’avoir fait des études de philo,qui sépare les choses en deux(l’intellect et la psychologie).Tout un coup,elle nous paraît bien naïve et influençable cette jeune maman.Elle ne comprend pas pourquoi sa fille ne dort jamais,pleure tout le temps jusqu’à ce qu’un pédiatre(très intelligent) lui déclare que Léa a surtout besoin de sa chambre et elle,de son mari.Mais,Barbara ne l’écoute pas car sa fille c’est toute sa vie maintenant.Tout le reste du livre est dans la même veine quoique le pompon c’est quand même la fin.

En même temps,certaines d’entre vous me diront sûrement que je ne suis pas mère et donc que je ne peux pas comprendre.Mais,je suis persuadée que la meilleure chose qu’on puisse offrir à son enfant c’est des parents aimants,attentifs et disponibles.On est peut-être mère mais on est aussi femme et épouse.

8 sur 20