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Fantôme – it all makes sense│la pop fait du bruit dans les nuages gris

Publié le 21 janvier 2014 par Acrossthedays @AcrossTheDays

It All Makes Sense, le premier album de l’excitant nouveau duo Fantôme, sort le 14 février 2014 chez le label allemand Snowhite. Chronique de ces douze morceaux un peu pop qui font du bien au post-punk de 2014.

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Echappée de l’aventure Atari Teenage Riot, Hanin Elias prend le micro sur des compositions analogiques du multi-instrumentiste Marcel Zürcher, le tout dans un album d’une heure produit par David Husser et Paul Kendall (qui a déjà officié pour Depeche Mode). 12 morceaux qui narrent l’histoire d’une femme blessée mais en voie de guérison dans une ambiance intime.

De Future Heroes qui ouvre le bal à Crash qui le clôt, on se croirait en face du duo qui jouerait dans notre salon, on imagine les interludes explicatifs dont ils nous gratifieraient en aparté, et pourtant les guitares font rage, on pourrait presque pogoter là-dessus comme si on avait quinze ans, mais on préfère ce plonger dans cet album qui, à défaut de révolutionner le genre, réussit à créer une atmosphère onirique et puissante.

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Tantôt aussi martiale qu’un appel aux armes (Future Heroes), tantôt plus sensuelle (It All Makes Sense et Love, évidemment), la musique s’aventure parfois sur des territoires électroniques et distordus (Song For God) pour des expérimentations bienvenues dans un album un peu plus bancal dans sa deuxième moitié (To Stay With You ou Crash), dont on sauve haut la main l’inattendue et francophone Je Suis A Toi. Bancal peut-être, mais néanmoins très fort et touchant; selon ce que vous attendrez de lui, il pourrait bien vous ravir.

Moins industriel qu’un album d’Atari Teenage Riot, Hannin tente ici de s’aventurer sur terrain plus pop, avec des constructions très intelligentes (la structure de l’ouverture reste encore en tête des jours après la première écoute) pour un résultat plaisant. L’ensemble manque peut-être un peu de mélodies plus entraînantes, excepté The Key qui voit apparaître Asia Argento au chant, et qui se fait remixer par Lorenzo Montana dans un bonus track orienté techno qui ne fait que relever l’intérêt de l’original.

Un album émouvant et attachant malgré ses quelques défauts, et dans lequel on se voit bien plonger lors d’une nuit de déception amoureuse.


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