Magazine Poésie

Toute la vérité (rien que la vérité mais laquelle)

Par Guimond

Lors de rares moments de clarté
Sous le nouveau ciel de polymère
À la une de la fiction globalement ficelée
Que chaque article signe une palinodie
Du précédent sans compter le nombre
De revirements de cap élogieux
Tout va à veau l’eau tant mieux
Tant pour l’économie vive la guéguerre

Pas toujours facile à gérer
Son sérieux devant l’apocalypse
Imminent au bout de la tempête
Jamais avant la catastrophe
Vous remarquerez au prochain strophe
Nous reconstruisons un à un
Les signes saignés de l’encre
Le sang édénique
Des chapitres sur la fin
Qu’on applaudira à notre
Propre commencement
Un barreau de l’échelle
Plus haut dans les vertèbres

Sur la mappemonde 4d nous
Disposons de la capacité de choisir
Dans la réalité l’équivalent de
Cafards dans une nappe de vin
En ce qui nous concerne
Nos os recouverts de peau
Qui se prennent pour Dieu
Ho boy! On est pas sorti du bois

Des systèmes venus de la poussière
Dans ce poème pas fait pour plaire
Avant de retourner à la poussière
Partout ailleurs pendant ce temps
Songeons plutôt à combien
Uniques points de perception
De son propre nombril

En duel avec notre âme
Déguisée en monde extérieur
Pour les besoins de l’éclairci
Solo propre à chacun dans l’illusion
Ensemble nous sommes deux trois
Uni_vers mille uni-vers

Comme le mot le hurle si bien
UNI-vers nous avons chacun
Risible emprise qu’est la nôtre
Sur le cours du réel dessiné
Par le courant électrique d’être

Au point que nous reflétons
Dans une parfaite asymétrie
Chacun nos déficits et fractures
Sur le grand écran des limites
Que ces corps nous amputent

Calculons puisque c’est l’avenir
La fonction de multivers à chaque
Chemin de traverse quand nous optons
Ainsi que des univers parallèles et
C’est sans parler des Nations_Unies
Qui eux vont nous pourrir la vie

Sans pour autant nous ramener
À l’essentiel des messagers
Sur des chariots de feu à venir
Nous annoncer l’évidence même
Que nous sommes très attirants
Pour des vampire pas trop regardant
Sur notre hameçon sans plomb
Dans la cervelle raison pour laquelle
On nous a alourdi gauchi ralenti
Bref tout fucké notre ADN fini la magie
En échange de plus de sensation

(Pause publicitaire du
Parti Conservateur du Canada:
-"Pire que Rob Ford* le lendemain
De la fameuse nuit sur la patente
Avec des types qui l’ont filé connards
Quand à l’allégation de ses contacts
Chez les travailleuses du sexe
Il a répondu: Je suis un homme
Heureusement marié, je gagne bien
Ma vie, il y a suffisamment
À manger à la maison! On se
Serait cru la Saint Valentin!")

Qu’entre-nous soit dit nous
N’en sommes plus à la théorie
Étant donné que chacun est maître
De son univers propre

Pour obtenir réparation
À l’accident de mon désir
Chaque fois inassouvi le trou noir
Aussitôt dit que fait nous aspire
Vers la noirceur du prochain
Hoquet de feeling à satisfaire

Pulsion possessive inéluctable
Notre condition ressemble bizarrement
À de la punition encapsulée à chaque
Soupire le chemin tourne encore
Sur nous-mêmes pliés en trois

Si ce n’est au centre de mon univers
Moi et mes êtres parallèles
Ainsi que mon étincelle éternelle
Dans l’âme générale à un souffle
De la grande marmite unitaire
Avant que tout ne soit youpi à refaire

En priant que ce sera im-po-ssible
Autant que possible tant qu’à faire
Donc je mens parce que j’aime le vent
Je triche puisque c’est permis

Avec les moins évolués, exemple
La manière dont les animaux parleurs
Dominent les animaux non-langagiers
Soit disant non conscients
Parce que nous ne comprenons pas leur
Langue

À quoi bon sourire?
Quand je sais que tu
Voudrais me refaire le portrait
Au couteau exacto que tu traines
Pour moi je crois
En ton inspiration sculptrice
Au bon vieux couteau à prélart
Et je te signale que pour ma part
Avec toi je suis d’accord

Sauf que notre alliance cet éclair
De clarté dans les veines
Que tu m’as montré plie la cuillère
Non merci j’ai assez pris de café

Le film a des ratés
Autrefois luminaire qui a muté
La nuit à l’université transparente
Et les veines mangeuses de clarté
De la poussière originaire

Devenue la membrane d’un réseau
Armé de substance et dangereux
Mais vous ne craignez rien ce soir
De ma dégaine de petit voyou
J’ai le don plein les veines
Je consiste en un sacrifice

À savoir que déjà tous nous allons
Atteints sans avoir enregistré
Le séisme du réel pour Fukushima
Nous pouvons compter finir
Nos jours dans les souliers
D’un zombie prêt à dévorer
Le visage du prochain passant
À tout moment maintenant!

*(Rob Ford, maire de Toronto, ayant admis consommer du crack avec vidéos virales de menaces de mort sur Youtube à l’appui.)

Source: http://neurolounge.wordpress.com/2013/11/15/a-quoi-bon-le-sourire/


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