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Privatisation de l'agriculture

Publié le 26 janvier 2014 par Uscan
Peut-être l'une des décisions les plus graves de ce gouvernement.
Depuis mardi dernier, une centaine de paysan(ne)s de la Confédération paysanne a pris possession de l'immeuble du GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences), 44 rue du Louvre, à Paris. Ils demandent qu'une exception agricole soit ajoutée au texte de la loi Contrefaçon qui sera votée le 4 Février.
Avec cette loi, les paysans qui voudront produire leur propre semence seront sous la menace constante de poursuites en contrefaçon, saisie voire destruction de leurs récoltes. Pour y échapper, ils devront prouver qu'ils n'ont reproduit aucune variété protégée et que leur semence n'a été contaminée ni contient naturellement un gène breveté. Et il en sera de même pour les animaux ou encore pour les ferments, levures et autres micro-organismes porteurs de gènes brevetés.
L'objectif de ce texte est de permettre aux industriels semenciers de s'enrichir en étant les seuls à détenir le droit de vendre ce qui est indispensable aux paysans et à la nourriture des populations : les graines, les plants, les semences animales, les ferments et levures… Tous ces éléments seront donc désormais dans les seules mains des industriels. Or, échanger, ressemer, sélectionner, ou élaborer ses ferments, levures et autres préparations naturelles, c'est ce que font les paysans depuis des millénaires, c'est l'essence même de leur métier. C'est aussi la base de la biodiversité et le fondement de l'agro-écologie. Le droit des paysans sur les semences, c'est le droit à l'alimentation pour tous !
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