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Grasse : le Préfet réfute la thèse de la bavure

Publié le 12 mai 2008 par Rebus

 Il va même plus loin ce brave Préfet étant donné qu'il justifie tout à fait l'action des policiers, ne trouvant rien à leur reprocher. Ce n'est donc ni une bavure, ni un acte de brutalité policière selon la thèse officielle alors en cours.

  Afin de se prémunir totalement, on n'a pas hésité à dire que le jeune homme mort était connu des services de police pour conduite sous l'emprise de stupéfiants et usage de cannabis, ainsi que pour avoir subi trois internements. C'est vrai, ça peut mériter la mort, ça, non ? Justice immanente, un concept qui tombe à pic, ça disculpe de tout et, dans ces temps de renouveau de la religiosité...

 Pour revenir sur les faits (à voir aussi chez les Enfants de Priam), tout commence par une altercation entre Abdelakim Adjimi, 22 ans, et des conseillers du Crédit Agricole. Devant le refus des employés d'accéder à sa demande  (retrait pas hold up, je précise pour certains), le jeune homme s'énerve et la direction de l'agence verte appelle la police, qui s'empare s'Abdelakim et le traîne à l'écart, dans une ruelle adjacente.

  Abdelakim aurait apparemment résisté à son interpellation, deux policiers seraient blessés, et un aurait la clavicule démise. Pas de bavure donc, résistance à l'interpellation, bousculade et, euh, pof, désolé, pas fait exprès, si on comprend bien...

  En tout cas, l'IGPN est sur le coup, et il ne va pas être simple de convaincre d'une conduite policère normale quoiqu'en disent les intéressés.

  On parle d'un tabassage en règle avant le "jettage" d'Abdelakim dans le coffre de la voiture de police. Un autre témoin, maître chien de son état, précise que les trois fonctionnaires s'acharnaient sur le jeune homme à terre, l'un d'eux l'aurait étranglé pendant une vingtaine de minutes. Abdelakim ne se défendait pas.

  Il aurait frappé le sol de sa paume comme lorsque l'on veut interrompre un combat, en lutte ou en judo. Rien n'y a fait. Quand on l'a jeté dans le coffre le jeune homme était (d'après les description) "mou comme de la guimauve" et arborait une teinte entre le violet et l'aubergine foncée.

  Pas de bavure, vraiment, on peut en douter. Bon, comme je suis toujours prêt à rendre service aux autorités de mon pays, j'ai une idée qui sera plus originale que leurs dénégations et absences d'explications.
Grasse : le Préfet réfute la thèse de la bavure
  Ce week end a été très beau, ensoleillé et chaud. Expliquez donc les couleurs du visage de la victime par un coup de soleil massif. Abdelakim ne serait pas mort de son tabassage mais d'une insolation brutale. Carrément, n'hésitez pas à expliquer que nous sommes en face du premier mort de la canicule.

  Bon, ok, c'est pas la canicule et la victime avait seulement 22 ans mais, quand on prêt à réfuter tous les témoignages pour justifier cette action qui a entrainé un mort, on peut bien raconter n'importe quoi, non ?


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