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Haute infidélité

Publié le 06 février 2014 par Malesherbes

Ce qu’il y a de plus important dans une société, c’est l’éducation. L’école y participe tout naturellement. Certes, mai 68 est passé par là et je doute que la mésaventure qui m’était survenue il y a quelque 60 ans puisse se renouveler aujourd’hui : en leçon de choses (discipline peut-être disparue), à la fin du cours, le professeur ramasse les loupes distribuées en début de séance puis demande : « Tout le monde a rendu sa loupe ? » Je murmure à l’oreille de mon voisin « On n’est pas des voleurs ! ». Résultat : deux heures de retenue. Si pareille sévérité n’est plus de mise, nous avons toujours un ministère de l’éducation et non pas un ministère de l’instruction. Donc, l’école éduque.

Le premier lieu de l’éducation reste la famille et, sans vouloir jouer aux pères de la morale, il faut bien reconnaître que celle-ci s’est quelque peu affaissée. Nous avons en particulier désormais ce qu’on appelle d’un terme tout à fait inepte, les familles recomposées, dans lesquelles les liens ont de fortes chances d’être moins forts que dans les familles traditionnelles. Terme inepte car il eut fallu pour le mériter que chacune de ces familles résulte de la recomposition des éléments résultant de sa décomposition préalable. En réalité, elles sont l’assemblage d’éléments produits par la désagrégation d’au moins deux familles initiales et le seul nom qui convienne  est celui de  familles composites.

Notre société compte aussi beaucoup de familles dite monoparentales, affublées de cette désignation peut-être dans un souci d’égalité des sexes, mais à mon sens pour masquer qu’il s’agit souvent de familles dont le père est absent. Soit parce qu’il ne s’est jamais manifesté, soit qu’il est parti vers de nouvelles aventures. Et on comprend aisément que l’absence d’une image paternelle et les difficultés économiques qui peuvent découler d’une telle situation rendent l’éducation des enfants plus difficile.

Il existe cependant un moteur de l’évolution humaine, c’est l’instinct d’imitation. C’est lui qui permet aux bébés d’acquérir le langage, aux adolescents de copier leurs idoles et aux adultes de suivre la mode. L’homme est friand de modèles et tous ceux que leur position distingue jouent ce rôle. Il leur appartient d’être dignes de leur statut d’exemple. Lorsque la plus récente des épouses de l’alors président Sarkozy a dit : « pas vu, pas pris », elle manquait à ses devoirs. Et quand notre président, tel un collégien, cède aux attraits d’une femme plus jeune que celle dont il partage la vie depuis des années, fort heureusement sans avoir semé quelques enfants, il n’exerce pas ses droits à une vie privée. Non. Il donne un exemple lamentable à tous ceux tentés par une fuite de même nature.


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