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165 – seuls les poissons n’ont pas concience de l’eau

Publié le 08 février 2014 par Jeanjacques

Pas plus que les poissons n’ont conscience d’être immergés dans un liquide s’ils n’en sortent pas, l’humain ne sait pas qu’il est plongé dans une substance absolument invisible : la prématière. On a nommé vide ce qui nous apparaît comme insaisissable et non détachable, ce qui est absolument continu et sans forme mais dont de nombreuses expériences ont montré « l’existence ». Constituant de l’espace, il nous est impossible de nous en extraire, de sortir de l’univers pour l’observer comme de l’extérieur. Pourtant une preuve irréfutable car quotidienne nous est apportée de la réalité de cette prématière sous la forme des ondes électromagnétiques. Celles-ci sont tout simplement la mise en mouvement de cette substance remplissant l’espace. On ne voit pas en effet de quoi ces ondes EM peuvent bien être issues ni de quelle substance elles pourraient être faites sinon de cette prématière spatiale.

Mais c’est là qu’intervient un principe qui s’applique à la quasi-totalité des recherches en physique : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Il faut rechercher la cause de ce principe de complexité dans l’idée même de science qui implique un long et difficile travail de recherche pour mettre au jour des vérités profondément enfouies et dissimulées par une nature jalouse de ses secrets. Une vérité en physique n’est acceptable aujourd’hui que si elle est démontrée par une longue chaîne d’équations s’appuyant sur les standards officiels auxquels on fait référence afin de s’inscrire dans la communauté d’un langage  bien compris par tous ceux « qui en sont ».

Si on respecte cette procédure, alors tous les délires sont permis. On peut inventer des particules qui dépassent de très loin la vitesse de la lumière, des niveaux de réalité sub-quantique où plus aucune loi classique ne fonctionne, des multi-univers qui se gonflent ou se dégonflent : il suffit de partir de quelques bases mesurée et assurées pour tenter l’aventure théorique lointaine et démontrer ce qui n’a plus qu’un vague rapport avec le réel ou l’expérimentation possible.

Alors pourquoi faire simple quand l’aventure du complexe est si riche et stimulante pour nos neurones assoupis puisque plongés dans le climat terne d’une époque sans nouvelles frontières ni conquête ? On préfère la science-fiction à la science, l’imaginaire délirant à la triste simplicité du réel.

Et en effet affirmer que les ondes EM sont constituées de prématière ne peut se démontrer à l’aide d’une longue suite d’équations ni par la référence à une théorie classique pour l’étayer. Cette vérité est a-scientifique ou pré-scientifique, elle suppose de « croire » qu’il existe une autre substance que la matière et que celle-ci remplit l’espace. On peut ensuite attribuer des propriétés uniques et originales à cette prématière, mais aucun corpus mathématique ne pourra jamais la justifier « en tant que telle ». Cette vérité toute simple est a-mathématique ou pré-mathématique. Mais pour la découvrir, encore faut-il accepter de sortir la tête de l’eau, de vouloir s’extraire de cet océan de dogmes où se complait la science physique actuelle.


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