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Albator, Corsaire de l'espace de Shinji Aramaki

Par Kojimaemi

Albator-Corsaire-de-lEspace-Affiche-France

L'histoire: En 2977, la Terre est désertée depuis longtemps par les hommes, qui vivent désormais dans des galaxies plus ou moins lointaines. Lorsque l'occasion d'embarquer sur l'Arcadia, un mythique vaisseau rebelle, se présente à lui, Yama n'hésite pas à embarquer pour défendre la liberté. Depuis cent ans, le capitaine Albator se bat contre la coalition Gaia dans le but de permettre aux hommes de retourner sur terre.

Pour être tout à fait honnête, je ne connaissais du dessin animé original que les génériques... ("Le voilà, Albator, le capitaine corsaire. Il revient, Albator, pour les enfants de la Terre..." ou encore "Albator, Albator, le corsaire de l'espace") Enfin bref, je ne fais pas partie des fans de la première heure et mon unique motivation pour aller le voir au cinéma a été son graphisme (et l'insistance de mon petit frère). Le côté visuel est tout simplement époustouflant. C'est tellement beau que je lui pardonne son scenario un peu brouillon, les personnages pas toujours très attachants et les tactiques incompréhensibles. Il faut dire que je pars de loin en ce qui concerne la science-fiction. Dès qu'une histoire se déroule dans l'espace, je ne peux pas m'empêcher de redouter les détails techniques (liés aux vaisseaux spatiaux, aux armes supra modernes totalement inventées mais dont le fonctionnement est pour moi un mystère, etc.) mais je ne me décourage pas.

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L'histoire de cette nouvelle version d'Albator reste assez classique. Yama est un agent de Gaia infiltré sur l'Arcadia et il est chargé de tuer Albator pour se racheter auprès de son frère Ezra. Il réalise très vite que sa cible n'est pas l'homme qu'on lui a décrit et il décide d'accorder sa confiance au corsaire de l'espace. Jusque là, vraiment rien d'exceptionnel. Puis le film avance au gré des retournements de situation. Les personnages changent tout le temps de camp au fur et à mesure qu'ils découvrent des fragments de vérité à propos des uns et des autres. Ce serait intelligent si c'était habile. Mais c'est maladroit et Yama la girouette en devient presque agaçant à force de se tromper tout le temps sur tout le monde. Au final, je dois avouer que le scenario n'est pas des plus passionnants car surchargé d'informations. Trop classique et un peu brouillon, il est même agrémenté de scènes totalement inutiles, sans doute destinées à un public exclusivement masculin. Vous voyez à quoi je fais référence? Une blonde à forte poitrine qui prend sa douche en faisant des saltos... Je n'y verrais pas d'inconvénients si le passage servait l'histoire mais que nenni!

Mon deuxième bémol va au nom des armes utilisées par les personnages. Que celui qui a trouvé le "Kaléidostar" se dénonce! Dans un film si sérieux, ça sonne comme une blague et j'avoue avoir retenu un éclat de rire tellement c'était ridicule. 

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Les personnages sont nombreux donc tous un peu superficiels, surtout les seconds couteaux très clichés comme le petit gros blagueur ou la femme super guerrière et très sexy. L'histoire se concentre sur Yama, qui se révèle consistant seulement dans les dernières minutes. C'est à travers ses yeux que le spectateur voit Albator. Cette approche du héros mythique, qui lui confère une aura mystérieuse qui accentue sa prestance, est une excellente idée. Son principal ennemi, Ezra, est également très intéressant car il n'est pas foncièrement méchant. L'aspect non manichéen des personnages est assez bien exploité mais se perd dans les méandres d'un scénario surchargé d'informations et de rebondissements. 

Dans un film traditionnel, tous les défauts que je viens d'évoquer seraient sans doute rédhibitoires. Mais Albator est visuellement MAGNIFIQUE. Vraiment. D'un bout à l'autre, j'étais captivée par les images qui sont d'une beauté exceptionnelle jusque dans leurs moindres détails. Les personnages paraissent vivants, les vaisseaux sont admirablement dessinés, les batailles spatiales sont époustouflantes... C'était comme observer un tableau doué de vie et c'est fascinant. 

Rien que pour ça, c'est un film que je recommande, malgré tout ce que j'ai pu en dire. 


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