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Report | black rebel motorcycle club, violente beauté

Publié le 09 février 2014 par Acrossthedays @AcrossTheDays

Aller volontairement jusqu’à Mérignac, en périphérie de Bordeaux, sous des trombes d’eau, un mercredi soir, c’est possible. Pour Black Rebel Motorcycle Club, en tout cas, c’est possible. Trois ans après Beat The Devil’s Tatoo, le trio américain revient sur scène pour présenter son septième album, Specter At The Feast, aux Nuits de l’Alligator. Une fois la place récupérée, la file d’attente bravée et la fille qui vomit à 21h sur ses propres pieds esquivée, il est temps de rentrer dans l’antre du Krakatoa, déjà plein à craquer de blousons en cuir et autres Creepers. NfK6NS6 REPORT | BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB, VIOLENTE BEAUTÉ Dead Combo (les Américains, pas les Portugais) peinent à faire débuter la soirée. Beaucoup de bruit pour pas grand chose, des cigarettes allumées sur scène mais des guitares mal accordées, pour au final avoir un public qui reste statique et qui semble presque soulagé de pouvoir sortir fumer sa clope.
Kid Karaté, aperçu aux Transmusicales 2013,  se trouve donc face à un défi de taille : chauffer un public plus froid qu’à son arrivée dans la salle une heure plus tôt. Mais le duo Irlandais, en seulement quelques morceaux, parvient à créer une réelle atmosphère, l’ambiance déjà trop longuement attendue. Une batterie, une guitare, une voix, quelques phrases maladroites en français et beaucoup de talent. Cela suffisait, et ça a marché. Comme quoi il n’était pas nécessaire de hurler à la mort dans un micro pour obtenir les faveurs du public.

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La foule se pousse, les sifflements fusent puis les lumières s’éteignent. BRMC entre en scène avec Hate the Taste, mais c’est avec le désormais culte second morceau, Beat The Devil’s Tatoo, que le groupe envoûte le public. Les morceaux s’enchaînent, la magie psychédélique opère et les riffs garage propulsent une foule, déjà captivée, en transe. Malgré quelques ballades du nouvel album parfois un peu trop longues, le groupe ne perd jamais son auditoire et, pendant près de deux heures, lui assène une à une les claques qu’il attendait.
Seize morceaux, quatre rappels et une reprise de The Call n’auront pas suffit au public qui, une fois dehors, chante encore des bribes alcoolisées des morceaux du trio. La pluie du chemin retour ne semble même plus si agressive, le bourdonnement dans les oreilles ne nous dérange pas non plus. On a enfin vu du rock, du vrai et même nos tripes nous en remercient.

Vu & Entendu

La phrase de la soirée : « Je suis un petit chocolat, n’est-ce pas ? » par le leader de Kid Karaté.
La phrase du beauf de la soirée : « A poil la batteuse !» à propos de Leah Shapiro. Ha. Ha. Ha.
L’exploit de la soirée : L’un des guitaristes de BRMC jouant tout en ayant une clope accrochée aux cordes de sa guitare. Allumée, la clope.
Le malaise de la soirée : Le roadie qui éternue dans le micro pendant le soundcheck. En toute élégance.


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