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La Saint Valentin et le Chasseur français

Publié le 13 février 2014 par Goure

 Que savez-vous du mensuel "Le Chasseur français" ?
Le Chasseur français est un magazine mensuel français essentiellement tourné vers la chasse, la pêche, le bricolage, les traditions françaises et connu pour ses annonces matrimoniales.
Fondé en 1885 par l'entreprise française Manufrance à Saint-Etienne, il est ensuite passé sous contrôle de plusieurs groupes financiers successifs de 1981 à 1990, avant d'être racheté par Emap en association avec Bayard Presse. En 1995, il est intégré dans la structure Media Nature (Emap/Bayard).
Il fait partie du pôle « nature » du groupe Mondadori France/Emap France, qui regroupe les magazines Grand Gibier, L’Ami des jardins, La Revue nationale de la chasse, La Pêche & les poissons, Le Chasseur français et Pêche mouche.

Ses annonces matrimoniales sont connues depuis 1919, à la fin de la Première Guerre mondiale, après le grand nombre de décès masculins de la guerre. (wikipedia)

Voici quelques exemples des annonces matrimoniales parues dans le Chasseur français et que Libération a exhumées  de l'oubli:

«Célibataire rentier, 38 ans, désire connaître célibataire, même âge, ayant rentes, pour vivre ensemble, frais communs. On ne s’ennuiera pas.» Date : 1898.
Ou, en mars 1900 : «Parents marieraient jeune fille, 20 ans, dot 30 000 francs avec fonctionnaire, négociant ou industriel
Dans les petites annonces de l’époque, on ne parle pas d’amour, de passions, vaguement de loisirs parfois. Non, l’important c’est la situation, donc le métier, (fonctionnaire ou militaire ont la cote), le salaire, la dot si on est une femme, et l’héritage potentiel (on parle pudiquement «d’espérances»). Et si les annonces se mélangent dans les petites colonnes, dans les faits, comme aujourd’hui, on se mélange peu. Le «monsieur de 45 ans», «fortuné», «épouserait dame très riche», tandis que la «demoiselle», 30 ans, «pas de dot, laborieuse», rencontrerait bien un «veuf, petit avoir». Parfois, on évoque à mots couverts ce qui pourrait fâcher : la perte de la virginité, par exemple, devient une «tache».

En creux des petites annonces, apparaît le contexte historique. En 1920, c’est un «jeune mutilé de l’ouïe, pensionné militaire», qui «épouserait une jeune fille, même infirmité». Ou ce «grand cœur, officier défiguré, correspondrait personne douce». Au fil des années, les messages s’allongent, les premières descriptions physiques apparaissent, surtout pour les femmes désargentées. Cette «sage-femme masseuse» est «bien physiquement», tandis que cette «blonde foncée, 21 ans», est «jolie, bien prise, taille moyenne». La mention «divorcée à son profit», qui caractérisait au début du siècle la victime innocente et reconnue de la séparation, devient, à mesure que le phénomène prend de l’ampleur, «divorcé(e) profit». Il faut attendre les années 40 pour avoir les premières remarques sur la vie intime (donc sexuelle). Certaines femmes annoncent qu’elles sont «ardentes»,«très caressantes»,«câlines». Les hommes, eux, se vantent de posséder une voiture. D’autres, à défaut de tout, font preuve d’humour : «Vieille, pauvre, laide, qui m’épousera ne sera tout de même pas déçu.»

Si le sujet vous intéresse , vous pouvez vous procurer le N° hors-série  spécial de petits billets doux. Soit près de 450 000 mots « d’amour en milieu rural et agricole" :
 «Le Chasseur français, la formidable histoire des petites annonces», hors-série, 6,90 euros, en kiosques, février 2014.

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