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Chronique : L’appel de Londres

Publié le 25 février 2014 par Lemediateaseur @Lemediateaseur

Le Théâtre du Gymnase accueille actuellement L’appel de Londres, la nouvelle création de Philippe Lellouche.

Le comédien a écrit cette partition, dans laquelle il joue également, sur mesure pour sa petite troupe composée de Vanessa Demouy, Christian Vadim et David Brécourt.

L’histoire de se déroule à Londres, un 14 juillet, dans le restaurant de Marianne, une française qui a immigré ici depuis quelques années déjà. Alors qu’elle s’apprête à fermer, l’un de ses amis français débarque pour la saluer.

Il est rapidement rejoint par une autre connaissance compatriote de la jeune femme qui ne voulait pas passer le 14 juillet seul. C’est alors qu’une autre personne entre, mais on lui annonce que c’est fermé.

Trahit par l’accent, cet homme qui s’avère être français lui-aussi est invité à rester pour boire un verre. La soirée pleine d’imprévus peut alors commencer.

C’est l’occasion pour ces 4 expatriés d’évoquer les raisons pour lesquelles ils ont quitté leur pays. Marianne à cause des banques qui ne voulaient pas l’aider dans son projet, François, l’écrivain raté un peu obsédé par le sexe par amour, Charles (Philippe Lellouche), l’avocat, qui ne croit plus aux valeurs de son pays, et Jean-Christophe (David Brécourt) le trader à cause du fisc et du regard des autres.

Chacun va donner son point de vue sur son problème et celui des autres et cette soirée « brève de comptoir » va aborder de nombreux sujets tels que, dans le désordre, la politique, l’argent, l’amabilité des parisiens, les femmes ou la richesse des paysages de notre pays.

Tant de clichés qui ont la peau dure mais qui, en y réfléchissant, font que nos amis risquent d’avoir le mal du pays.

Le jeu des comédiens est toujours aussi bon que d’habitude, on sent la complicité entre ces quatre-là et la mise en scène de Marion Sarraut est assez vivante dans ce restaurant très réaliste.

Mais, car il y a un mais, je dois avouer ne pas être complétement rentré dans la pièce. L’écriture est bonne, mais on a tendance à la sentir un peu moralisatrice et c’est un peu dérangeant. Je n’ai pas réussi à cerner si l’auteur voulait dénoncer quelque chose ou au contraire affirmer ses propos.

Dans ce cas, l’alternance avec l’humour m’a un peu déstabilisé, mais, oui, il faut le dire on rit aussi et on sourit souvent. On aime les bons mots des personnages, la référence à une autre création de la bande, et le côté loufoque du personnage de Christian Vadim qui s’en donne à cœur joie, que ce soit écrit, ou non.

Même si l’on a une petite réserve, cet appel n’est certainement pas à bouder, loin de là. En revanche, enlevez-vous Le jeu de la vérité et Fumer, boire et conduire vite de la tête, car c’est très différent.

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L’appel de Londres, Théâtre du Gymnase, du mardi au vendredi  20h et le samedi à 17h et 20h, jusqu’au 31 mai.


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