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De l'UGC 1.0 à l'UGC 2.0...

Publié le 13 mai 2008 par Mry

Euro_blanc L'UGC, le User Generated Content, le fameux internaute parfois blogueur qui parce que cela le fait marrer ou l'émeut participe à générer du contenu gratuitement sur tel ou tel site de marque, ou sur tel ou tel site qui défend une cause ou qui devient le créatif d'un instant pour une jolie marque voire parfois qui ne fait qu'un mix à sa façon... Bref un UGC dégagé de ses contraintes matérielles ou qui espère intimement que ce qu'il va produire va le mener tout droit à Hollywood (...ou techniquement comparable à ses ambitions).

Mais voilà, cet UGC là est en train d'agoniser. Tel l'artisan bouffé par la grande surface, les marques via les agences commencent à recruter de l'internaute, du blogueur, du 2.0 pour faire d'eux de la chaire à canon rémunéré, des pisseurs de notes payés et autres producteurs de vidéos, qui, s'ils sont pro, sont indemnisés avec la promesse d'une réelle publicité de leurs talents. Et c'est dans la logique des choses. Dailymotion, Kewego, Eyeka, etc... ont des groupes de "bidouilleurs vidéos plus ou moins pro" (souvent les même) qui sont proposés aux agences contre commissions.

Mais cela va plus loin qu'une recherche de reconnaissance. C'est un système qui se met en place.

Des sociétés comme e-buzzing (j'ai testé, rien à y redire) qui payent des blogueurs pour écrire des notes en relation avec la ligne éditoriale de leur support et dans la plus grande transparence (pas de publi-rédactionnel masqué...), se font rattraper par les agences établies sur ce terrain (derrière en date Publicis Modem pour un assureur).
Que vont du coup devenir les agences qui hypocritement disent que néthiquement elles ne peuvent pas le faire ? Payer les internautes posent des problèmes de gestion de la ressources (d'un autre coté avant, les journalistes faisaient ce boulot... mais payés plus cher m'a confié une journaliste...), de financement, et somme toute, d'industrialisation d'un process inévitable. C'est dans la nature des choses de s'automatiser ou de disparaître. A moins de travailler dans le sur mesure, et encore même là, quand on regarde l'industrie du luxe, il faut des marchés de croissance comme le parfum, l'accessoire etc...

Dollar_symbol
Ce changement de comportement de l'UGC pose aussi la question de l'action des sociétés de buzz marketing. Les sociétés nées dans les années 2000 exclusivement orientées sur du buzz marketing tendent, si elles veulent rester indépendantes, à devenir des canaux de relations publiques 2.0, des attachées de presse modernes. Par ailleurs, quand on constate les efforts d'un Vanksen, pour attaquer des marchés "agence" (ils viennent notamment de se voir confier un budget monde pour Arcelor Mittal...) et se positionner comme l'agence 2.0 par excellence, on constate les différences de traitements. D'un coté Vanksen ou autres agences internationales offrent (payent) des voyages à des blogueuses japonaises pour participer à Paris à un événement parisien pour Chanel, de l'autre coté, des agences de buzz (cf le buzzomètre) invitent des internautes à parler de tel ou tel objet (communiqué de presse 2.0) qu'ils ont reçu souvent dans le cadre d'un cérémonial appelé événement à leur donner ou, chose nouvelle, leur prêter un objet techno.

Ainsi, l'UGC va migrer vers quelques choses de toujours mieux, qui le valorise davantage et qui lui garantie une forme de rémunération de plus en plus sonnante et trébuchante. Accrochez-vous, ce n'est que le début des modèles économiques adaptés aux internautes !


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