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[Critique] Dans l’Ombre de Mary – La Promesse de Walt Disney

Par Wolvy128 @Wolvy128

Affiche dans l'ombre de mary - la promesse de walt disneyRetour aujourd’hui sur Dans l’Ombre de Mary – La Promesse de Walt Disney (Saving Mr. Banks en VO), un film de John Lee Hancock (The Blind Side) avec Tom Hanks et Emma Thompson dans les rôles de Walt Disney et Pamela Lyndon Travers. Concrètement, l’histoire raconte les coulisses de l’adaptation tumultueuse de Mary Poppins au cinéma. Dans sa quête pour obtenir les droits d’adaptation du roman, Walt Disney va se heurter à l’auteur, Pamela Lyndon Travers, femme têtue et inflexible qui n’a aucunement l’intention de laisser son héroïne bien aimée se faire malmener par la machine hollywoodienne. Mais quand les ventes du livre commencent à se raréfier et que l’argent vient à manquer, elle accepte à contrecœur de se rendre à Los Angeles pour entendre ce que Disney a imaginé…

De manière générale, je dois reconnaître que je n’ai pas été totalement convaincu par ce film, dont j’attendais tout de même un peu plus. En effet, ayant vu à de nombreuses reprises le Mary Poppins de Robert Stevenson durant mes jeunes années, j’espérais en apprendre davantage sur l’adaptation et la production d’un des films les plus populaires (102 millions de dollars de recette aux États-Unis) et reconnus (13 nominations aux Oscars 1965 pour 5 récompenses) de l’histoire du cinéma américain. Malheureusement, ce n’est pas le cas, ou pas complètement tout du moins, car le long-métrage propose une version pour le moins édulcorée de la réalité. Ainsi, Pamela Travers est présentée comme une vieille fille rigide, conformiste et extrêmement désagréable, tandis que Walt Disney apparaît comme le fervent défenseur des intérêts de chacun, celui qui comprend les désirs du peuple et met en images ses rêves les plus fous. Alors peut-être que je me trompe mais j’ai bien du mal à croire que les choses se soient passées de cette façon. Ça me semble être une vision très formatée de la réalité, visant à véhiculer une image de Mr. Disney sans la moindre aspérité.

Photo dans l'ombre de mary - la promesse de walt disney
Reste que malgré cette approche pas forcément très honnête, le film est tout de même relativement agréable à suivre grâce à Tom Hanks et Emma Thompson qui font vraiment des miracles dans la peau de Disney et Travers. Le premier compose, avec beaucoup de retenue, un Disney jovial et attachant, tandis que la seconde insuffle une folie et une profondeur bienvenue à un personnage qui aurait très bien pu paraître (uniquement) antipathique. Si le film m’a intéressé durant près de 2 heures, c’est assurément grâce à ces deux superbes acteurs. Côté seconds rôles, le constat est en revanche nettement moins satisfaisant puisque seul le touchant Paul Giamatti existe un tant soit peu. Même Colin Farrell que j’aime plutôt bien d’habitude ne m’a pas fait une forte impression dans le rôle du père de Travers. Il faut dire que les flashbacks dans lesquels il intervient manquent cruellement de saveur, et sont assénés sans la moindre finesse pour justifier lourdement les réticences de l’auteur à adapter le personnage, si important pour elle, de Mary Poppins. Dommage car sans leur côté tire-larmes et leur manque flagrant de subtilité, ils auraient pu renforcer considérablement l’impact du récit.

En définitive, Dans l’Ombre de Mary – La Promesse de Walt Disney est donc un film, à mi-chemin entre le drame et le biopic, qui peine à convaincre totalement malgré un Tom Hanks et une Emma Thompson au top. Certes, on ne s’ennuie jamais, mais on était tout de même en droit d’attendre plus qu’un récit formaté et caricatural.



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