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FFR : le syndrôme de César.

Publié le 14 mai 2008 par Ansolo

FFR : le syndrôme de César. (Au dessus de la mêlée) posté le mercredi 14 mai 2008 09:53

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La lecture de la presse rugbystique, ces dernières semaines, nous amène à faire un parallèle avec celle des Douze César de Suétone, qui nous éclaire sur la vie des premiers empereurs Romains, qui se sont succédé après le "divin Jules", fondateur de l'Empire.

On se demandera quel rapport peuvent bien avoir Auguste, Néron ou Caligula avec le rugby en général et sa Fédération française en particulier ? A priori, l'occupant de la rue de Liège n'empoisonne pas les opposants et les banquets fédéraux ne ressemblent pas aux orgies romaines (ne croyez pas les mauvaises langues...). Il existe pourtant un point commun frappant entre les moeurs du 1er siècle après Jésus-Christ et celles en vogue dans la Gaule du 2ème siècle après William Webb Ellis.

On apprend, ou plutôt il se confirme, que le bon président Lapasset, du fond de son confortable fauteuil de président de l'IRB, organise tranquillement sa succession à la tête de la Fédération Française de Rugby. Comme ces empereurs qui désignaient, en l'adoptant, celui qui leur succèdaient, Bernard Lapasset a déjà tout prévu. C'est donc Pierre Camous, fidèle d'entre les fidèles, actuel vice-président de la FFR, qui devrait s'installer sur le trône laissé vacant, selon une tradition impériale bien installée. On se souvient que le même Bernard Lapasset avait été désigné par Albert Ferrasse pour prendre la suite.

A cet égard, on poursuivra la métaphore impériale en rappelant que la FFR a, elle aussi, connu ses Brutus. Le regretté Jacques Fouroux, pourtant couvé par Albert Ferrasse et promis à un brillant avenir fédéral, paiera cher sa tentative de prendre le pouvoir sans attendre qu'Albert 1er ne le lui octroie. Impatiente jeunesse...

L'épisode 2008 de la succession présidentielle voit, comme toujours, poindre le vent de la révolte des opposants, ces sénateurs rabaissés au rang de faire-valoir, privés de leur pouvoir par le président qui tient plus du premier consul que du "primus inter pares".

Cette année, l'étendard de l'opposition est tenu par Jean-Louis Boujon. président du comité territorial d'Ile-de-France, fort du soutien de Serge Blanco. Ce dernier, qu'on disait candidat il y a peu, a préféré une stratégie plus discrète et, peut-être, plus efficace : les contentieux entre la Ligue nationale et la Fédérations ont créé des inimitiés que Serge Blanco n'aurait sans doute pas réussi à effacer pour accéder à la présidence. Aussi, ce dernier avance-t-il semi-masqué.

Mais, comme il y a 2000 ans, il existe des recettes infaillibles pour faire retomber la révolte : une promesse de poste "à responsabilité" a donc été faite à Jean-Louis Boujon en échange de son allégeance à Pierre Camous.

On se réjouira cependant que les pratiques les moins acceptables de la Rome antique n'ont pas survécu à la chute de l'empire. Jean-Louis Boujon n'aura donc pas à faire goûter à sa nourriture avant de la manger...


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