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La guerre et la bourse. Que faire?

Publié le 04 mars 2014 par Fabien Major @fabienmajor

Canon

Les tensions entre l’Ukraine et la Russie font craindre le pire.  Outre les impacts évidents pour les Ukrainiens, les Russes vont certainement subir les conséquences des actes de leur président. Dans les heures suivant le déploiement de troupes en Crimée, le rouble  et la bourse de Moscou se sont effondrés de plus de 10%. Ailleurs les baisses ont été contenues entre 0,5 et 3%.

Quand des conflits se dessinent, plusieurs croient à tort qu’il faut racheter nos placements pour les mettre à l’abri. Pourtant, ne rien faire est presque toujours la solution la plus payante. Depuis 70 ans, chaque marché baissier a été suivi de périodes de reprise formidable.

Suivant les tensions géopolitiques, le repli moyen du S&P500 a été de 31% et la reprise moyenne qui a suivi a permis de regagner 150%.  Si on souhaite faire un parallèle avec la Russie, alors faisons-le avec l’année 1962. En octobre, la guerre froide a connu son point culminant lorsque l’URSS a installé des missiles sur l’île de Cuba. La tension était à son comble et tous craignaient que cela dégénère en guerre atomique. L’indice phare de la bourse américaine a dégringolé de 18%. Lorsque le calme et la raison ont repris leur place, les actions ont regagné 80%. Ceux qui avaient cédé à la panique ont concrétisé leurs pertes et ceux qui ont vu là une fenêtre d’entrée en bourse, on fait des gains extraordinaires.

Warren Buffett achète

Si les actualités vous effraient, vous devez changer votre mode de pensée.  La peur est le pire ennemi de l’investisseur. Ses meilleurs amis sont l’éducation et l’information. Oui, les guerres et les conflits ont des conséquences dramatiques, mais l’économie reste en mouvement. Il se consommera encore des aliments, de l’essence, des médicaments…etc. Les sociétés les mieux gérées ayant peu ou pas de dettes deviennent alors des occasions d’achats. Le 3 mars dernier, lorsqu’on a demandé à l’investisseur mythique Warren Buffett ce qu’il comptait faire si cela s’envenimait en Ukraine, il a répondu ceci : « Lorsque Pearl Harbour s’est fait attaquer, on ne peut pas dire que les indicateurs macro-économiques étaient très bons non plus! Ce matin en me levant, j’ai remarqué que la valeur de l’action d’une société britannique que je détiens avait chuté à la bourse de Londres. Cela m’a réjoui et j’en ai acheté d’autres. »

Et si une troisième guerre mondiale se déclarait? « J’achèterais encore des actions. La dernière chose à posséder pendant une guerre, c’est de l’argent. Les monnaies se font dévaluer. Il faut mieux posséder une ferme, une maison et ce qui touche le bien-être de votre foyer. Durant la Deuxième Guerre mondiale, la bourse a continué de générer de la croissance. »

Les titres productifs de revenus comme les actions à dividendes sont les refuges ayant le plus de valeurs aux yeux de Warren Buffett. Une pile de papier monnaie ou des lingots d’or ne produisent aucun revenu récurrent.

RAPPEL

  • Suivant les conflits armés, les replis boursiers sont temporaires
  • La baisse historique moyenne est de 31%
  • La reprise moyenne est de 80%
  • Les devises sont plus sensibles que les actions
  • Les actions à dividendes sont moins risquées

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