Friday wear...* "Tant qu'il y aura des hommes"

Vendredi 7 mars, j'aurais pu vous parler d'un Copé-collé ou d'un certain Buisson ardent, mais non ! Il y a plus important et plus édifiant : la "Journée Internationale des Femmes, du 8 mars".
(c) The Monty Python
Une journée dans l'année, pour se rappeler que le l'inégalité entre les femmes et les hommes est un fait, aujourd'hui et partout dans le monde.
Faut-il redire encore, qu'en France, République fière de sa devise "Liberté, Egalité, Fraternité", les femmes restent, de manière tacite ou flagrante, inférieures aux hommes ?
Que le droit à l'avortement est régulièrement remis sur la sellette, qu'à travail égal, un écart indécent de 20 à 25% pénalisent les femmes, qu'elles sont les premières touchées par la précarité, qu'une femme meurt tous les 3 jours, sous les coups de son compagnon, qu'à l'Assemblée, les femmes Députés sont encore jugées et moquées pour leur apparence et leur féminité ?...
Je me rappelle soudain, la devise des frères Goncourt, pères du célèbre prix littéraire du même nom, qui éclatait d'un "Ni juif, ni femme". Voilà qui en disait long... C'est l'incontournable Colette, qui fut la première femme admise à l'Académie, en 1944...
Colette
Autre petit retour dans le temps, une série des années 70/80, qui a fait les beaux jours, de la télévision de notre enfance : les Drôles de Dames ou "Charlie's Angels" (en VO)
Le titre est déjà troublant, non ? Mais si en plus, vous ajoutez le générique, alors là ! C'est le Pompon de la Pomponnette ! Regardez plutôt :

Maintenant, jouons un peu. Observons de plus près ce générique et écrivons en rouge, tous les stéréotypes sexistes qui y apparaîtraient : 
"Il était une fois, trois filles superbes qui avaient décidé de s'engager dans la Police. Mais on les avait cantonnées dans des tâches bien peu passionnantes. Alors moi, Charlie, je les ai sorties de ce cauchemar pour les engager. Et je ne le regrette pas, car ce sont vraiment... De drôles de dames ! Pouf pouf (rire paternaliste) !"
Game Over. 
On passera sur ces pauvres fifilles, sauvées par un homme, tout puissant et invisible, et bien sûr, chaperonnées par un comparse testiculaire, nommé Bosley. Parce que toutes les trois toutes seules, à la tête d'une agence, faut pas déconner quand même !
Avec le recul, moi qui adorais cette série et rêvais secrètement d'être Kelly (allez, on avait toutes une préférée !), j'ai un sourire amer en y repensant...
Quant à aujourd'hui, peut-on vraiment considérer qu'il y a un progrès, quand une pub, pour la location d'autos, hurle à tout va et en toute impunité : "C'est qui le super patron ?" contre un "C'est qui la super maman ?"
Rideau.
La discrimination persiste et la reproduction des stéréotypes est un facteur aggravant dans cette continuité. Je ne saurai que vous conseiller de regarder avec attention, cette conférence de Séverin Guignard, édifiante sur le sujet.
Pour finir, je dirais que, Mesdames ET Messieurs, le combat pour l'égalité continue et c'est ensemble qu'on en viendra à bout.
Naître femme ou homme et le devenir, est notre lot à tous. Alors faisons le chemin ensemble, dans le respect de nos droits, devoirs, libertés et différences. Et, si possible avec de l'amour et de la joie, à l'intérieur !
De là, à penser que je vois le mâle partout, ça, c'est une autre histoire...
Téri Trisolini

*Détendons-nous c'est vendredi. Billet d'humeur donc :)