Niglo par Jean-Louis Nogaro

Niglo… « hérisson » pour les Gitans. C’est en hommage à Fabien que je viens donc annoncer ici qu’il vient de sortir ! Mon dernier polar à ce jour, le sixième au total et le second de la série Le Vilain canard du plateau ;
Le Vilain canard, c’est le nom de la feuille de chou qu’une bande de pieds nickelés du journalisme pur et dur, se revendiquant des maîtres Albert Londres et Camus, tentent d’implanter sur les hauts plateaux du Pilat, aux confins est du massif Central.

Dans cet opus, j’ai tenté une fois de plus d’interroger quelques-unes des « marges » de notre société, et, surtout, comment ceux qui se blottissent loin des dites marges les considèrent. Alors, quand quelques caravanes de Gitans débarquent dans le village de Latourbière-sous-Pilat, ça vaut bien quelques batailles de tranchées. Et comme on est dans un polar et pas dans un ouvrage de socio, il y aura aussi un casse, une poursuite en bagnoles, quelques bastons… Bref, de quoi ne pas trop barber le lecteur… en principe !

Alors, je souhaite à tous ceux qui tiendront ce petit niglo entre leurs mains de ne pas trop se piquer. Mais un peu, quand même !
Sinon, promis, j’envoie mon prochain manuscrit chez Arlequin !

Après pour parler un peu plus sérieusement, j’essaie à mon modeste niveau, de participer à la sauvegarde d’une espèce en voie de dérision, le « polar régional ». C’est quelque chose qui m’avait un peu (mais alors, un tout petit peu!) vexé à la sortie de mon premier titre, Un bon flic, c’est comme de la soie. Il se passe chez moi, à Sainté, parce que je connais Sainté. Mais j’essaie avant tout, d’écrire du polar. Et j’aime en tant que lecteur, que le décor joue son rôle dans les intrigues. Je trouve que ça donne une dimension supplémentaire au récit. Le but n’est pas, pour faire simple, de caser des noms de rue pour que les Stéphanois fassent des jeux de piste, mais de faire entrer St Étienne dans l’histoire. Sainté, et sa proche banlieue, qui se trouve être très rurale. Je ne cherche pas autre chose lorsque je plonge dans les manuscrits que l’on m’envoie pour les édition du Caïman… ou que je farfouille dans les rayons des librairies !