Le 1er janvier 2015 aura lieu une petite révolution dans le monde de la formation et de l’entreprise : le Droit Individuel à la Formation disparaitra pour laisser place au CPF, le Compte Personnel de Formation.
Présentée au conseil des ministres le 22 janvier 2014, cette réforme, qui a été adoptée par l’Assemblée nationale le 7 février dernier, vise à donner plus de droits aux salariés et aux chômeurs.
Mais qu’en est-il vraiment ? Est-ce une révolution ou simplement un changement d’appellation ?
La différence majeure entre le DIF et le CPF
Le CPF est ouvert à tous les actifs, salariés ET chômeurs, et ce quel que soit leur statut, pendant l’intégralité de leur carrière.
Contrairement au DIF, le CPF permettra donc de conserver les droits acquis chez un employeur, de les transférer chez un autre, et de les garder pendant les périodes de chômage. Ceci est clairement un atout pour les salariés : en effet, ce changement favorisera l’accès à la formation des personnes qui en ont le plus besoin, c'est-à-dire les salariés les moins qualifiés et les chômeurs.
Le CPF : plus généreux…
Autre avancée : le Compte personnel de formation permettra d’accumuler plus d’heures de formation : 150 sur 9 ans, contre 120 heures pour le DIF.
Evidemment, vos droits aux DIF seront transférés sur votre CPF en janvier 2015.
… et plus transparent que le DIF
Les auteurs du nouveau texte de loi ont imaginé un système qui permettra aux salariés d’avoir accès, à tout moment, à toutes les données les concernant, comme le nombre d’heures créditées ou les formations auxquels ils sont éligibles.
Ce système, géré par la Caisse des dépôts et consignations, sera disponible via un site internet.
Ce qui ne change pas
En revanche, ce qui ne change pas, c’est la complexité du système… Il est vrai que, à la différence du DIF, le CPF ne nécessite pas que l’on fasse une demande de formation à son employeur.
En revanche, il faudra continuer à s’adresser aux organismes paritaires collecteurs agréés pour faire financer une formation, et à aller éventuellement voir Pôle Emploi et les régions pour obtenir des compléments.
Par ailleurs, malgré ses bonnes intentions, le CPF reste inégalitaire : chômeurs et cadres supérieurs cumulent autant d’heures, alors que les heures de formation sont considérablement plus chères pour les secondes.
N’oublions pas le CIF…
Un des reproches que l’on fait au DIF, et que l’on continuera à faire au CPF, est le fait qu’il ne permet pas de s’engager dans des formations longues, et donc plus efficaces lorsqu’on veut changer de carrière.
Pour cela, il faudra continuer à recourir au CIF, le congé individuel de formation, qui reste votre meilleur allié si vous voulez donner une autre direction à votre vie professionnelle.
La création du CPF n’est en rien une révolution, mais elle reste une bonne nouvelle : elle permettra de simplifier un peu et de rendre plus transparent un système souvent très opaque. Si vous voulez en bénéficier, ce sera toujours à vous de prendre les choses en main.
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