Black Sails // Saison 1. Episodes 7 et 8. VII. / VIII.
SEASON FINALE
Si ces deux derniers épisodes manquaient un peu d’épique (on est assez loin de « V. »), globalement ils étaient assez sympathiques pour ne pas me laisser trop sur ma
faim. Car oui, en regardant deux épisodes et après une semaine de sevrage, j’avais faim de Black Sails. En regardant ces deux épisodes l’un à la suite de l’autre, je me suis
également rendu compte que Black Sails est une série qui se déguste avant tout comme un tout. En effet, il y a une sorte de suite dans les idées et c’est une très bonne chose.
« VII. » se concentre donc sur les décisions de Flint et son futur. C’était de toute façon le moment parfait pour ce faire et la série parvient aussi à donner à Captain
Flint pas mal de bonnes choses à délivrer. Il faut dire que le personnage et accessoirement l’acteur derrière le rôle, Toby Stephens, sont des bons ingrédients de cette série. Je
pense que ce qui rend ce personnage intéressant c’est le fait qu’il ne dit pas tout d’un coup. Il préfère donc faire mariner le téléspectateur et petit à petit délivrer son jeu. C’est ce qui
donne de la consistance au personnage puisque l’on s’y attache forcément en cours de route. La série parvient à installer un climat où l’on ne sait pas nécessairement où est-ce que le personnage
va aller.
Mais ce que j’aime bien aussi chez Flint c’est le fait qu’il ne fait pas d’état d’âme. Il a envie d’être le roi des pirates de Nassau mais c’est aussi ce qui pourrait très bien le perdre. En tout
cas, tout l’épisode s’amuse avec les ambitions du personnage. Cet épisode manquait tout de même de confrontations épiques. C’est peut-être ce que je pourrais reprocher réellement à
« VII. ». J’avais envie de voir des combats en mer ou même voir les personnages dans des configurations légèrement plus complexes. Mais la série prépare le terrain ici
pour le dernier épisode de la saison. Surtout que l’on sait pertinemment que le personnage de Flint a été construit au fil des épisodes, il ne fallait pas aller trop vite dans la dernière ligne
droite. Cela aurait démontré que les scénaristes n’avaient pas bien calculé leur coup pour 8 épisodes mais peut-être beaucoup plus. Du coup, la continuité de Black Sails reste
l’un de ses points forts, surtout du point de vue d’un tel personnage. Tout cela nous conduit aussi bien vers Gates mais aussi vers Vane, son grand rival.
L’issue de la saison n’est donc pas suffisamment novatrice pour surprendre mais il y a suffisamment de bons ingrédients pour que l’on passe un agréable moment. L’évènement le plus important de la saison devait être la confrontation avec le bateau espagnole : l’Urca. Sauf que la série a décidé plus ou moins d’aller dans une autre direction (certainement pour nous donner envie d’aller voir la saison 2 déjà commandée mais aussi pour nous donner l’occasion de voir que Black Sails a encore des choses à raconter). La série s’amuse avec le téléspectateur mais aussi avec les personnages en les trimbalants ici et là dans toutes les directions. La seule confrontation importante de l’épisode était assez efficace mais pas aussi impressionnante que la confrontation que l’on avait pu voir plus tôt cette année (« V. »). Je ne sais pas trop pourquoi ces deux derniers épisodes en fonctionnent pas aussi bien que je l’espérais. Il manquait certainement un ingrédient. Eleanor de son côté qui est plus ou moins en retrait, des dialogues inspirées mais peut-être pas suffisamment piquants, des confrontations entre les personnages pas toujours délivrées au bon moment, etc. C’est une succession de choses qui fait que cela ne fonctionne pas toujours. Mais globalement, je reste suffisamment rassasié et c’est, il me semble, le plus important.
Note : 6.5/10. En bref, une fin de saison sympathique mais pas aussi épique qu’attendu.