Magazine High tech

La hi-tech médicale se met au soleil

Publié le 19 mars 2014 par Pwrlovers @pwrlovers

Un médecin américain a mis au point un outil de diagnostic anticancer fonctionnant à l’énergie solaire, adapté aux régions éloignées des réseaux de transport d’électricité, notamment dans les pays africains.

Ce continent est frappé plus que les autres par le sarcome de Kaposi, un type de cancer de la peau repérable par des bosses semblables à des hématomes. Mais quand celles-ci apparaissent, il est bien tard pour soigner les malades.

Il existe bien une technologie de diagnostic précoce, la réaction en chaîne par polymérase, mais elle consomme énormément d’énergie et nécessite un matériel coûteux, inabordable dans les pays pauvres.

En cherchant à répondre à ce besoin, Ethel Cesarman a inventé un système qui fonctionne avec une application smartphone, une lentille optique et une puce électronique d’entrée de gamme. Le tout alimenté par l’énergie du soleil, concentrée par la lentille.

Un outil de diagnostic anticancer adapté aux régions éloignées des réseaux de transport d'électricité.

Un outil de diagnostic anticancer adapté aux régions éloignées des réseaux de transport d’électricité.

L’ADN du patient est soumis à un traitement thermique en trois étapes : 95°C puis 65°C et enfin 72°C, à la suite duquel on peut lire les résultats. Dans les machines standard que l’on trouve en Occident, les molécules sont chauffées puis refroidies à chaque étape pour obtenir la bonne température.

A l’inverse, dans l’appareil de Ethel Cesarman, le prélèvement circule dans un canal qui traverse trois chambres portées chacune à la température idoine, et cela uniquement grâce à la chaleur du soleil. La circulation du fluide entre les chambres est contrôlée par l’application smartphone, qui pilote une petite pompe. La lecture des résultats est également réalisée sur le téléphone.

La procédure ne dure qu’une demi-heure, et l’investissement est limité. Il suffit de quelques centaines de dollars pour un équipement qui peut réaliser des centaines de tests par jour : une batterie d’iPhone de 5,5 Wh suffit pour l’utiliser pendant 70 heures. L’appareil a été testé sur le terrain au Kenya et en Ouganda avec des premiers résultats positifs, publiés dans « Nature », une reconnaissance en soi !

 
Remonter à la source :

Solar thermal polymerase chain reaction for smartphone-assisted molecular diagnostics


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Pwrlovers 1531 partages Voir son profil
Voir son blog