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Stalingrad

Publié le 20 mars 2014 par Olivier Walmacq

Stalingrad

genre: guerre
Année: 2001
durée: 2h10

l'histoire: Automne 1942. Le IIIe Reich est au faîte de sa puissance. Stalingrad, ultime rempart face à la domination nazie, résiste. Vassili Zaisev, un jeune Russe, est jeté dans l'enfer de la bataille. Doué d'une stupéfiante adresse au tir, le jeune homme est remarqué par un officier politique de son âge, Ivan Danilov. Il décide de faire de Vassili un héros afin de remonter le moral des troupes. Lassé de ses exploits, le régime nazi envoie son meilleur tireur afin de l'éliminer. Vassili, amoureux de Tania, une jeune étudiante, doit subir de surcroît la jalousie de son ami Ivan. 

La critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, Stalingrad, réalisé par Jean-Jacques Annaud en 2001, s'inspire d'une histoire vraie, et plus précisément de l'affrontement entre Vassili Zaïtsev, héros de la guerre patriotique russe et à qui ont été attribués 242 ennemis abattus, et son rival allemand, le major HeinzThorvald, maître instructeur des tireurs d'élite allemands, envoyé à Stalingrad pour tuer celui qui était devenu un des symboles de la résistance soviétique face à la Wehrmacht.
L'existence de ce major Thorvald
 fait l'objet d'un débat, certains historiens avançant qu'il aurait été créé par la propagande soviétique pour accroître le prestige de Zaïtsev.

Pas étonnant qu'un tel sujet ait inspiré Jean-Jacques Annaud dont c'est le tout premier film de guerre. D'ailleurs, Stalingrad bénéficie de moyens importants et d'un casting de prestige: Jude Law, Ed Harris, Rachel Weisz, Bob Hoskins, Joseph Fiennes, Ron Perlman et Eva Mattes.
Il est donc question ici de propagande (qu'elle soit russe ou nazie) et du rôle déterminant qu'elle va jouer sur deux camps farouchement opposés pendant la Seconde Guerre Mondiale. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario.

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Attention, SPOILERS ! Vassili Zaïtsev est un jeune tireur d'élite. Pendant le siège de Stalingrad, il rencontre Danilov, un officier politique, auquel il démontre ses talents en abattant des Allemands, notamment des officiers. Danilov propose au commandement de faire de Vassili un héros, une icône pour redonner espoir aux hommes, en publiant ses exploits.
En riposte, l'état-major allemand dépêche son meilleur tireur d'élite, le major König. Au cœur de la bataille de Stalingrad, une traque s'engage alors entre les deux héros.

La bataille, ainsi que l'état de grâce de Vassili auprès du commissaire politique, semblent suspendus à l'issue du duel. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Stalingrad est loin d'être le meilleur cru de Jean-Jacques Annaud, peu inspiré pour l'occasion.
Réalisé avec le pied gauche du réalisateur, pourtant si bon habituellement, le film n'est qu'une succession de clichés. On a souvent cette impression qu'il s'agit d'un film de commande. Ce qui explique probablement pourquoi Jean-Jacques Annaud semble aussi absent derrière sa caméra.

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Sur la forme, Stalingrad n'est autre qu'une production hollywoodienne, qui se concentre presque exclusivement sur l'affrontement entre deux snipers dans les rues bombardées de Stalingrad. Le contexte historique est presque totalement oublié.
Même remarque concernant la propagande, à peine esquissée dans le film ou alors de façon caricaturale. Pire encore, sur la forme, Stalingrad ressemble à s'y méprendre à un jeu vidéo pour adolescents décérébrés. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard, le fim inspirera le jeu Call Of Duty, qui rend largement hommage à cette production très décevante.
Reste quelques bonnes séquences d'action (il faut le reconnaître) et des acteurs qui tirent leur épingle du jeu. Pas un navet mais pas loin...

Note: 07/20


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