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Cinq raisons d’aimer Auguste, empereur de Rome Par Claire Pérez (Lefigaro.fr)

Publié le 21 mars 2014 par Halleyjc

AugusteLe très beau site et bien nommé LIVIAAUGUSTEA avait déjà annoncé cette Exposition du Grand Palais consacré à AUGUSTE Empereur de Rome.

http://liviaaugustae.eklablog.fr/antiquite-a106844570

Cinq raisons d’aimer Auguste, empereur de Rome

Le Grand Palais se met à l’heure antique avec une exposition captivante qui mêle histoire latine, pièces remarquables et sujet d’exception. À voir jusqu’au 13 juillet.

2014 célèbre le bimillénaire de la mort d’ Auguste, une excellente raison de voyager à travers la Rome antique en prenant pour point de repère le grand et premier empereur romain. Le Grand Palais a exploité là deux sujets en un, dans un parcours riche, bien expliqué et bien équilibré, où les sculptures, pièces de mobilier et de monnaie ont la part belle.

L’ouverture, avec la sculpture monumentale d’Auguste Prima Porta, prêtée par le musée du Vatican, est à la hauteur de l’ambition de l’exposition: majestueuse et élogieuse. Le matériau biographique permet de déployer les problématiques politiques, culturelles et militaires liées à cette époque.

Parce que lui, empereur des Romains

Le neveu et fils adoptif de César ne faisait pas dans la demi-mesure. Il a d’abord pris le titre de divi filius (fils de dieu), puis s’est vu octroyé par le Sénat la qualité d’«Augustus» (vénérable, consacré) en – 27 avant Jésus-Christ. Officiellement Princeps, premier du Sénat, l’homme le plus puissant de Rome renforce son régime impérial par un culte de la personnalité qui utilise les représentations officielles : portraits, monnaies, statues... Pontifex maximus (grand pontife), Pater patriae (père de la patrie), il reçoit après sa mort en 14 après J.C. le titre de «divus» (divin). Une apothéose suivie d’un culte officiel.

© Fundación Casa Ducal de Medinaceli, Séville, Espagne

Relief d'Actium, procession ca. 31 après J.-C., © Fundación Casa Ducal de Medinaceli, Séville, Espagne

Parce que c’était le siècle d’Auguste

Ovide, Virgile, Horace, Properce, Tite-Live… Les représentants du faste de la littérature romaine durent beaucoup à Mécène, ami et conseiller de l’empereur. On voit aussi se développer les théâtres romains en pierre, dont le premier est le théâtre Marcellus sur le Champ de Mars. «César Auguste, fils d’un dieu, fondera un nouvel Âge d’or dans les champs du Latium où jadis régna Saturne», écrit en grande pompe Virgile dans l’Énéide.

Parce que la conquête romaine fut grande

Une partie de l’exposition est consacrée à l’expansion romaine et à ses enjeux géopolitiques. Où l’on découvre l’assimilation romaine de la Gaule et la restauration du trophée commémoratif des Alpes (dans l’actuelle commune de La Turbie), mais aussi l’échec de la conquête du général Varus en Germanie et le monnayage provincial à l’effigie des héritiers de la dynastie. Virgile disait encore, toujours en porte-parole impérial, «Toi Romain, souviens-toi d’être le maître du monde».

© Photo RMN / Hervé Lewandowski
C., © Photo RMN / Hervé Lewandowski

Parce que cette civilisation est fascinante

Passe encore sur la grammaire, mais la civilisation antique reste fascinante. Avec des réminiscences de l’exposition Pompéi du musée Maillol en 2011, on présente l’enrichissement du citoyen, via des pièces de mobilier et de tombes funéraires, témoins de la prospérité de cette époque de paix. Le trésor de Boscoreale, trouvé en 1895 près de Pompéi, dévoile sa vaisselle d’argent, ses monnaies et ses bijoux. Les peintures et mosaïques participent de la restauration des valeurs morales entreprise par le Princeps après les guerres civiles : Mars et Vénus, liés par l’adultère, ne seront représentés qu’à la fin de son règne.

Parce que la culture antique compte toujours

Alors qu’en France, les lycéens étudiant le grec et le latin représentaient 14,2% des effectifs en 2010, une baisse constante regrettable, on ne peut que se féliciter d’une exposition aussi passionnante et grand public, qui pourrait, qui sait, relancer l’intérêt pour les langues anciennes. Grâce à Auguste, c’est tout un pan de l’histoire antique que l’on revisite, une période prospère, sous un angle laudatif. Avec des titres de salles en latin, naturellement.

Moi Auguste, empereur de Rome, au Grand Palais du 19 mars au 13 juillet.

Copyright photo à la une : Auguste, tête voilée, Fin du 1er siècle avant J.-C. © Soprintendenza per i Beni Archeologici delle Marche

http://evene.lefigaro.fr/arts/actualite/cinq-raisons-d-aimer-auguste-empereur-de-rome-2644778.php


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