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MZ: Fumer, Tiser, Baiser

Publié le 24 mars 2014 par Unionstreet

mz vol 3

Alors que la Mafia Zeutrei vient de sortir son projet MZ vol 3 et monte en pression depuis plusieurs mois, l’équipe d’ Union Street est parti à leur rencontre pour en savoir plus sur ce groupe du 13e dont on parle temps:

Union Street: La création de la MZ c’était en 2007, racontez nous un peu comment cela s’est passé !

MZ: Exact la création s’est faite en 2007, mais on se connait depuis bien plus longtemps. On a grandi ensemble, on habite Chevaleret depuis qu’on est tout gamin. A l’adolescence on était déjà des gros fans de rap, on a commencé à écrire chacun de notre coté puis petit à petit on s’est mis à kicker tous ensemble. Au début on était huit, on s’entendait super bien, y avait un bon délire. Mais certains étaient moins actifs que d’autres et beaucoup ont fait le choix de prendre un autre chemin.

US: En gros la Mz au début c’était plus une bande de pote qui cherchait à s’amuser avant tout ?

MZ: C’est exactement ça, on était juste une bande de potes qui cherchaient à prendre du plaisir à lacher des phases, à poser sur des prods. Au début tout cela n’avait rien de vraiment sérieux. Aujourd’hui on s’impose petit à petit et tous les quatre, on roule avec le Mz Vol 3

US: Est-ce que vous pensez que le fait de se retrouver à quatre vous à aider à poursuivre votre carrière musicale de manière plus sérieuse?

MZ: Clairement au début, on était très dispersé. Il y’en avait qui étaient grave motivés et d’autres qui avaient la flemme ou d’autres choses à faire. A la fin on est arrivé à se demander qui voulaient vraiment avancer et qui voulaient arrêter. Derrière ça certains ont choisi de se retirer et on a pu commencer à travailler sérieusement les projets. On tient à préciser que chaque départ a été choisi et qu’on a jamais dit à qui que ce soit de partir.

US: On a pu voir que vous avez connecté avec les sages poètes de la rue, est ce que c’est en partie eux qui vous ont permis d’avoir un cadre plus professionnel pour bosser?

MZ: Pas vraiment, quand on les a rencontré ont avait déjà un cadre, cela grace à Davidson qui nous a permis d’être moins turbulent et bien plus concentré sur notre musique. Après les sages po sont arrivé vraiment au moment ou on commençait à être aguerri et cela à permis de nous booster par la suite.

US: Pour commencer à parler de l’album, on a vu très peu de featuring d’autres rappeurs, pourquoi?

MZ: On n’aime personne nous ! A l’époque on était ouvert, et beaucoup de portes se sont fermés à nous, que ça soit des rappeurs, ou des gars qui tournent  autour du rap. Alors qu’on était près à partager notre musique avec d’autres, faire des projets cool.
Avec le Vol 2, on envoyait des sonorités différentes, on essayait de faire des choses qui sortaient de l’ordinaire. Mais ils fermaient les yeux, il y avait personne !
Aujourd’hui on commence à avoir un peu de buzz, à monter. Les gars voient de quoi on est capable et savent qu’il fallait pas nous sous estimé. On vient pour etre au top, qu’ils se préparent ou qu’ils crachent 250 000e pour un feat !

US: Sinon est ce qu’on peut parler un peu des prods, y a beaucoup de prod d’Equinox, il fait presque parti de la mz depuis le temps qu’il est avec vous?

MZ: Le mec était déjà la sur le MZ vol 1, ca fait longtemps qu’on le connait et on adore bossé avec lui, il est très chaud. Du coup chacun a progressé tous ensemble et on se lache pas. Mais y a aussi une prod de sofiane 3000, un beatmaker de Lille qui a fait des prods pour des mecs de ASAP. Niveau prod on est clairement bien armé.

US: Vous avez sortie cinq extraits de l’album, dont  deux des derniers sont enfermé dehors et lune de fiel. Vous saviez que c’était deux titres de film?qui a soufflé cette idée?

MZ: Putain j’ai juré, on savait meme pas. On n’y connait rien au cinéma a part les gros films d’action. Mais si tu dis qu’ils sont chaud, on va aller se mater ça tranquille à la baraque, histoire d’apprendre.

US: Est-ce que vous pouvez parler un peu du projet pour ceux qu’ils l’ont pas encore écouté ?

MZ: Je crois tout ce qu’on a envie de dire c’est qu’il est lourd et qu’il faut courir l’acheter. On a grave bosser sur ce projet, la mz monte en pression. On n’a jamais eu autant de buzz qu’aujourd’hui et croyez nous, on n’est pas venue pour faire la figuration. Rien qu’avec Lune de fiel, les gens ont compris que les mecs blaguaient pas.

US: Vous avez participé à la BO de la cité rose, vous regrettez ?

MZ: C’est une expérience comme une autre, après ils ne nous ont pas respecté. Le morceau marchait super bien, mais ils ont préférés mettre en avant les tetes d’affiches Soprano, sexion d’assault, du coup on est passé un peu aux oubliettes. Mais bon ce qui compte c’est le présent.

US: Est-ce que habiter la cité dans le 13e, pas très loin des centres culturelles que propose la ville de Paris ça vous a aidé à forger votre propre univers musicale? Est-ce que c’est pas plus difficile pour les jeunes qui sont en banlieue ?

MZ: Oui largement. On voit beaucoup plus de choses, on sort beaucoup plus parce qu’on a accès a tout cela, avec le métro c’est pas très cher. Si tu as la curiosité de chercher et de bouger un peu de la cité, tu pourras évoluer intellectuellement. Après comme en banlieue, ici aussi on a nos gars qui ne sortent pas du quartier, ils restent la à trainer en bas des tours. Certains on jamais vu la tour Eiffel ! Mais comme tu peux le voir, ils sont en train de tout détruire, les cités au sein meme de Paris vont disparaitre, et bientot je pense qu’il y aura plus beaucoup de places pour des mecs comme nous ici. On sera tous en banlieue et ça sera repris par des gens qui ont les moyens d’acheter

US: Une tournée de prévue ?

MZ: On a un concert pour le live canal street, le 26 mars. Ensuite on a encore rien d’annoncé, mais ça devrait s’éclaircir d’ici la !

US: Un mot pour la fin ?

MZ: Fumer, tiser, baiser

Télécharger le projet MZ Vol 3: ici

Interview: Erwan O’Gara

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