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ALCOOL au volant: Un nombre de décès largement sous-estimé – Journal of Studies on Alcohol and Drugs

Publié le 26 mars 2014 par Santelog @santelog

ALCOOL au volant: Un nombre de décès largement sous-estimé – Journal of Studies on Alcohol and DrugsUn constat effectué aux Etats-Unis mais sans doute généralisable, la responsabilité de l’alcool dans les décès de la route s’avère sensiblement sous-estimée. Car, sur les certificats de décès, la cause "Alcool" est fréquemment omise. Ces conclusions, publiées dans l’édition de Mars du Journal of Studies on Alcohol and Drugs, montrent un décalage de l’ordre de 18% du nombre total de décès de la route.

Les auteurs signalent plus de 450.000 décès dans un accident de la circulation sur ces 10 dernières années. En France, chaque année, plus de 3.000 personnes perdent la vie sur la route (3.250 en 2013).

L’alcool n’est signalé que dans 3% des décès : L’étude montre que, dans les cas où l’alcool était impliqué, les certificats de décès ont souvent omis l’alcool comme cause du décès. Pourquoi ? Sans doute parce que les blessures, la cause directe de décès, sont systématiquement reportées. Cependant, avoir une idée précise du rôle de l’alcool et des données est primordial pour la prévention.

Ralph Hingson, de l’U.S. National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism (NIAAA/NIH) ont travaillé sur les données du Fatality Analysis Reporting System (FARS)- sachant que la moitié des états américains exige aujourd’hui de mesurer systématiquement le taux d’alcoolémie des conducteurs mortellement blessés. Puis les chercheurs ont comparé ces informations avec les données des certificats de décès.

Ils constatent que via les certificats de décès, le rôle de l’alcool dans les décès de la route entre 1999 et 2009 a été très largement sous-estimé: L’alcool est en effet cité parmi les causes du décès dans 3% des cas. En réalité, l’alcool serait en cause ou présent en excès dans 21% des décès.

Des résultats, qui pour les Etats-Unis sont très variables d’un état à l’autre, mais qui, globalement révèlent une sous-estimation systématique. C’est sans compter les autres situations de décès accidentels, comme les chutes, les overdoses ou les noyades, pour lesquelles on peut aussi imaginer l’influence cachée de l’alcool.

 

Source: Journal of Studies on Alcohol and Drugs March 2014 via Eurekalert (AAAS)State variation in underreporting of alcohol involvement on death certificates: Motor vehicle traffic crash fatalities as an example. (Visuel© Photographee.eu – Fotolia.com)


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