Un match nul contre la Lazio, après une série de quatre défaites consécutives ne règle aucun problème. Aujourd’hui l’AC Milan fait face à un autre déplacement difficile dans le stade hostile de la Fiorentina. C’est une étape importante pour le Milan de Seedorf, appelé au moins à bien figurer et si possible apporter un peu de continuité afin de maintenir un minimum de sérénité à Milanello. A l’inverse, une lourde défaite plongerait à nouveau le club dans la tourmente. C’est une rencontre délicate : une Fiorentina revancharde qui accueille un Milan en difficulté.
Laissons de côté un moment les histoires Berlusconi – Galliani – Seedorf pour se concentrer sur Fiorentina – Milan. Si d’un côté Montella doit se passer de son duo d’attaquant Rossi – Gomez, pratiquement jamais disponible cette saison, ainsi que de Pizarro et Vargas, Seedorf n’est pas non plus gâté : en plus d’El Shaarawy, il sera privé de De Sciglio et Poli (suspendus) ainsi que de Montolivo et Abate (blessés). De lourdes absences à un moment crucial de la saison et avec un entraineur sur la sellette.
Devant Abbiati, de retour de suspension, Seedorf semble intentionné à confirmer le 3/4 de la défense alignée face à la Lazio : Rami – Mexès au centre, Constant à gauche. A droite, la place se joue entre Bonera (favori) et Zaccardo. Une défense improvisée qui n’inspire pas vraiment confiance.
Au milieu, l’absence de Montolivo pose un gros problème, que ce soit pour le moment délicat, pour la valeur de l’adversaire mais aussi car il n’y a pas de réelle alternative au capitaine milanais, mis à part le jeune Cristante qu’il serait cependant très risqué de lancer en un moment si difficile. Sans Riccardo, le milieu devient exclusivement « musclé ». Que ce soit De Jong – Muntari, le duo pressenti à jouer ce soir, De Jong – Essien ou Muntari – Essien, il manque la qualité permettant de relancer la manoeuvre et cela s’est remarqué contre la Lazio.
En attaque, Taarabt fera son retour après une absence inexplicable et inexpliquée. Le Marocain a certes été très discret lors du match retour face à l’Atletico Madrid le 11 mars mais depuis sa sortie à la mi-temps, il n’a pas joué une seule minute face à Parme et Lazio. Adel avait pourtant impressionné lors des premiers matches : vivacité, technique, buts et passes décisives. Dans l’effectif, il est le seul élément offensif capable d’éliminer son adversaire direct et de créer la supériorité numérique qui apporte le danger. Ce soir il aura l’occasion de se mettre en évidence pour impressionner Seedorf et tenter de convaincre le club de l’acheter définitivement.
A ses côtés, il y aura Kakà et probablement Keisuke « Why? » Honda, préféré à Robinho, deux joueurs qui ont jusqu’à présent déçus à chaque titularisation. Le Japonais a l’opportunité de se racheter s’il veut éloigner l’étiquette de « flop » qui s’approche dangereusement de son maillot n°10. « Why? » Eh bien parce que tu joues pas bien. Ce trio cosmopolite sera en soutien de Balotelli, de retour en tant que titulaire après son séjour sur le banc de touche à Rome. Lui aussi a pas mal de mauvaises prestations à se faire pardonner.
Entre la fragilité chronique de la défense, un duo de médians qui privilégie le jeu horizontal et une attaque abondante en hommes mais à la stérilité déconcertante, le match face à une Fiorentina qui a tenu tête à la Juventus en Europa League et qui s’est imposée au San Paolo de Naples il y a quelques jours s’annonce très compliqué. Les pronostics sont tous en faveur de la Viola.
Une victoire, un match nul ou une défaite ne changera pas grand chose au classement et à la saison de Milan. Les Rossoneri devront néanmoins montrer de la motivation et éviter une énième humiliation. Le sommet du ridicule serait une victoire de la Fiorentina grâce à un but de Matri, payé 12M et ensuite prêté car inutile à Milan. C’est triste mais désormais, on est préparé à tout, même au pire.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble